"Quand l’électrosensibilité pose toujours question" - Le Bien Public - 27/01/2014

Côte-d'Or - Santé



Quand Étienne Cendrier, le porte-parole national de l’association Robin des Toits, anime une conférence sur les ondes électromagnétiques, on y va. Ainsi, hier après-midi, au Centre de rencontres internationales (Cri), à Dijon, plus d’une centaine de personnes ont fait le déplacement pour écouter en quoi les ondes électromagnétiques pouvaient être potentiellement dangereuses. Et ce, alors que les députés ont eu à débattre de la question la semaine dernière.

Rentabilité contre santé publique ?

Pour Étienne Cendrier, nul doute que « l’intérêt économique » l’emporte sur la question sanitaire, quand bien même certains politiques affirment le contraire. « Le seuil de précaution sanitaire se situe à 0,6 volt par mètre. Cette préconisation scientifique a été entérinée par le Conseil de l’Europe. Depuis, nous n’avons eu de cesse que l’on reconnaisse l’électrosensibilité et que l’on cesse de mettre du Wi-Fi dans les lieux publics. »

Évoquant le Grenelle des ondes, en 2009, « subterfuge pour préserver les opérateurs et les industriels », le porte-parole de Robin des Toits a rappelé que l’association réussit tout de même régulièrement à démanteler certaines antennes relais de téléphonie mobile quand leur emplacement s’avère à proximité d’écoles ou de lieux publics. « On a saisi ce Grenelle pour dire que le 0,6 volt par mètre peut marcher en France. On a fait cette expérimentation et on a démontré qu’on pouvait conserver la technologie et la même qualité de service. Sauf que les opérateurs ont expliqué qu’il faudrait multiplier par trois le nombre d’antennes et que cela coûterait trop cher. »

Au final, le rapport de force demeure. Le principe de précaution aurait du mal à s’imposer face à l’argument de rentabilité avancé par ces industriels. C’est du moins en substance l’un des messages portés par Étienne Cendrier. « Les députés que j’ai vus à l’Assemblée ont une connaissance extrêmement limitée du dossier et ont un logiciel (intellectuel) uniquement tourné vers l’économie. Le reste n’existe pas. »

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Source : http://www.bienpublic.com/grand-dijon/2014/01/27/quand-l-electrosensibilite-pose-toujours-question

Robin Des Toits
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