Pyrénées-Orientales : fortes mobilisations des opposants aux antennes relais - lindependant.fr - 18/03/2012

Par Julien Marion

La communication ne passe plus entre la préfecture et les associations d'opposants aux antennes relais. Il faut dire qu'en l'espace de 3 ans, les associations d'opposition aux antennes de téléphonie mobile se multiplient un peu partout dans le département.



Villeneuve-de-la-Raho, Toulouges, Millas, Perpignan (Porte d'Espagne, Clos Banet, Bas-Vernet), Ille-sur-Têt, Cabestany, Elne, Le Soler, Maureillas, Le Perthus, Corneilla-la-Rivière... Autant de communes où le problème des antennes relais a été mis sur la table. Et pour cause, elles se situent à proximité d'habitations ou d'écoles et présentent selon les collectifs, des degrés d'exposition aux ondes bien supérieurs au principe de précaution, établi à 0,6 volt par mètre.

Hier, les associations se sont retrouvées une première fois à Toulouges dans la matinée. Plus de 200 habitants ont marqué leur refus de voir le projet d'une antenne SFR se concrétiser dans les prochaines semaines (voir encadré). Dans l'après-midi, les associations ont pris la direction de la préfecture des Pyrénées-Orientales pour critiquer ce qu'ils appellent "l'omerta des pouvoirs publics", comme l'explique Maryse Battle, de Villeneuve-de-la-Raho. "Face à l'expansion accélérée des nouvelles technologies de la communication qui nécessitent l'implantation d'antennes-relais de 2e, 3e et bientôt de 4e générations, les administrations ne se sont pas préoccupées d'évaluer l'impact sur les humaines à moyen et long terme d'une surexposition aux ondes.

Le problème n'est aujourd'hui pas technique, il est sanitaire et politique. Les opérateurs peuvent très bien assurer la couverture tout en respectant la santé des populations. Il faut l'adoption par les responsables politiques, d'une législation contraignante au nom des impératifs de santé publique".

Montesquieu un exemple à suivre

Sans attendre la mise en place de nouvelles règles, le débat s'est déplacé sur le terrain judiciaire avec une multiplication exponentielle des recours contre l'implantation des antennes relais. Une bataille sans merci entre associations, maires et opérateurs de téléphonie. Il faut dire que la décision en septembre dernier de la cour d'appel de Montpellier de faire retirer l'antenne de Montesquieu-des-Albères a donné des espoirs aux associations. Pour Jean Codognès, avocat de l'association qui s'est battue à Montesquieu, "la France a dorénavant une jurisprudence. Les habitants ont leur mot à dire sur l'installation d'une antenne dès lors qu'elle est près de chez eux. C'est la réserve de droit des un tiers. Ceci leur permet de faire intervenir la justice pour trouble anormal de voisinage. Si elles sont trop près des habitations, on peut faire appliquer le principe de précaution car personne ne garantit l'innocuité des antennes relais. Des scientifiques émettent des réserves. On espère par ce biais faire retirer les 3 mâts à Millas".

En attendant cette décision de justice par le tribunal administratif de Montpellier, les opposants aux antennes relais salueront vendredi 23 mars, le retrait par hélicoptère de l'antenne relais SFR de Montesquieu-des-Albères après trois ans de mobilisation dans le village. Pour Raymond Saleta, du collectif de Toulouges, "Montesquieu est un exemple à suivre, tant en terme de mobilisation citoyenne que sur l'aspect juridique. Ils nous ont montrés la voie à suivre".
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Source : http://www.lindependant.fr/2012/03/18/fortes-mobilisations-des-opposants-aux-antennes-relais124467.php

 

Thomas B
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