Des mesures effectuées sur la ligne 3 ont montré que les niveaux d’ondes dans le métro sont loin d’être négligeables. La 4G ne devrait rien arranger.
C’est un rapport qui va relancer le débat sur la surexposition aux ondes de téléphonie mobile dans le métro. Alors qu’elle s’apprête à déployer la 3G et la 4G sur l’ensemble de son réseau, la RATP vient en effet de boucler une étude sur les champs électromagnétiques enregistrés d’un bout à l’autre de la ligne 3 (Pont de Levallois-Gallieni). Et le document, que nous nous sommes procuré, montre que les niveaux d’ondes subis par les usagers de cette ligne (et a fortiori par leurs conducteurs) sont loin d’être négligeables.
Réalisées en juin à la demande du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la régie, les mesures ont eu lieu dans les cabines de conduite durant huit trajets aux heures de pointe. Résultat : des pics d’émission qui varient de 1 volt par mètre (V/m) en bout de ligne jusqu’à plus de 8 V/m. Les valeurs les plus élevées sont atteintes autour du secteur Bourse, sans doute en raison d’un nombre d’utilisateurs de smartphones plus important.
Des inquiétudes avec l’arrivée de la 4G sur le réseau
Si ces valeurs restent inférieures aux seuils fixés par la loi, elles sont cependant au-dessus des normes que la Ville de Paris impose dans sa charte de téléphonie mobile. « En clair, on tolère en souterrain des niveaux d’exposition qui sont fortement déconseillés en surface », s’étonne François-Xavier Arouls, délégué SUD-RATP et membre du CHSCT. « C’est d’autant plus gênant que les niveaux d’ondes sur la ligne 3 risquent d’augmenter quand elle sera équipée en 4G », poursuit le syndicaliste en demandant une étude d’impact sanitaire avant le déploiement du haut débit dans le métro.
A la direction de la RATP, on se montre nettement moins alarmiste. « L’étude sur la ligne 3 a été réalisée en dehors du protocole de l’Agence nationale des radiofréquences qui préconise des mesures depuis un point fixe. On ne peut pas comparer une exposition subie pendant quelques secondes dans un train en mouvement à celle que l’on reçoit en restant face à une antenne », rappelle Olivier Salson, référent ondes de la régie. Le spécialiste considère que les niveaux d’ondes relevés dans le rapport ne sont « pas trop élevés ». Il rappelle par ailleurs que les futurs relais 4G du métro respecteront les puissances « Alara » (« As low as reasonably achievable », soit aussi basses que possible) recommandée par le Conseil de l’Europe.
Déjà truffé d’émetteurs (UMTS, 2G mais aussi wi-fi, réseau interne à la RATP, radio de la police…), le réseau du métro compte actuellement 2500 antennes-relais. Ce parc devrait doubler d’ici trois ans.
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Source : http://www.leparisien.fr/espace-premium/val-d-oise-95/ondes-la-polemique-descend-dans-le-metro-21-01-2014-3513507.php
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Voir également :
- Portables et antennes-relais dans le Métro parisien : ce à quoi nous sommes exposés - Juin 2009
C’est un rapport qui va relancer le débat sur la surexposition aux ondes de téléphonie mobile dans le métro. Alors qu’elle s’apprête à déployer la 3G et la 4G sur l’ensemble de son réseau, la RATP vient en effet de boucler une étude sur les champs électromagnétiques enregistrés d’un bout à l’autre de la ligne 3 (Pont de Levallois-Gallieni). Et le document, que nous nous sommes procuré, montre que les niveaux d’ondes subis par les usagers de cette ligne (et a fortiori par leurs conducteurs) sont loin d’être négligeables.
Réalisées en juin à la demande du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la régie, les mesures ont eu lieu dans les cabines de conduite durant huit trajets aux heures de pointe. Résultat : des pics d’émission qui varient de 1 volt par mètre (V/m) en bout de ligne jusqu’à plus de 8 V/m. Les valeurs les plus élevées sont atteintes autour du secteur Bourse, sans doute en raison d’un nombre d’utilisateurs de smartphones plus important.
Des inquiétudes avec l’arrivée de la 4G sur le réseau
Si ces valeurs restent inférieures aux seuils fixés par la loi, elles sont cependant au-dessus des normes que la Ville de Paris impose dans sa charte de téléphonie mobile. « En clair, on tolère en souterrain des niveaux d’exposition qui sont fortement déconseillés en surface », s’étonne François-Xavier Arouls, délégué SUD-RATP et membre du CHSCT. « C’est d’autant plus gênant que les niveaux d’ondes sur la ligne 3 risquent d’augmenter quand elle sera équipée en 4G », poursuit le syndicaliste en demandant une étude d’impact sanitaire avant le déploiement du haut débit dans le métro.
A la direction de la RATP, on se montre nettement moins alarmiste. « L’étude sur la ligne 3 a été réalisée en dehors du protocole de l’Agence nationale des radiofréquences qui préconise des mesures depuis un point fixe. On ne peut pas comparer une exposition subie pendant quelques secondes dans un train en mouvement à celle que l’on reçoit en restant face à une antenne », rappelle Olivier Salson, référent ondes de la régie. Le spécialiste considère que les niveaux d’ondes relevés dans le rapport ne sont « pas trop élevés ». Il rappelle par ailleurs que les futurs relais 4G du métro respecteront les puissances « Alara » (« As low as reasonably achievable », soit aussi basses que possible) recommandée par le Conseil de l’Europe.
Déjà truffé d’émetteurs (UMTS, 2G mais aussi wi-fi, réseau interne à la RATP, radio de la police…), le réseau du métro compte actuellement 2500 antennes-relais. Ce parc devrait doubler d’ici trois ans.
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Source : http://www.leparisien.fr/espace-premium/val-d-oise-95/ondes-la-polemique-descend-dans-le-metro-21-01-2014-3513507.php
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Voir également :
- Portables et antennes-relais dans le Métro parisien : ce à quoi nous sommes exposés - Juin 2009