"Ondes 4G : pas plus cancérogène, mais des doutes sur le long terme" - Zdnet - 15/10/2013



Réglementation : Les doutes subsistent autour des effets des ondes électromagnétiques à long terme, conclut la dernière livraison de l'étude de l'Anses. Même si à court terme, elles ne seraient pas cancérogènes.

Pas "d'effet avéré" sur la santé. Et un petit tour supplémentaire pour le débat sur les ondes électromagnétiques. En livrant ce matin son étude sur les effets sanitaires des réseaux de communication sans fil, l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) a livré un travail difficile à réduire à cette simple affirmation, pourtant reprise en boucle.

Car le rapport publié ce mardi montre un panorama bien plus complexe qu'une simple opposition "nocif" - "sans effet". Notamment parce que l'Anses a pris le train de la 4G en marche, et intègre la technologie de connexion à son champ d'étude. Ce qui change les données du problème :


"On constate que la contribution de l'exposition en LTE 800 Mz est globalement équivalente à celle du GSM et de l'UMTS. De façon très approximative, l'exposition en champ électrique résultante pour la téléphonie mobile toutes technologies confondues peut être augmentée typiquement de 50%."

Retour à la case départ ?

L'ajout de nouvelles technologies, en définitive, non seulement ne se fait pas à somme nulle pour l'exposition aux ondes électromagnétiques, mais prend aussi une part importante de l'exposition globale. En ça, l'Anses module un peu l'affirmation retenue de toute part, qu'il n'y a pas "d'effet avéré".

Car si les ondes électromagnétiques n'ont pas de conséquence sur la santé... Pourquoi s'inquiéter d'un accroissement de l'exposition, si celle-ci est à effet nulle ? On peut la multiplier par autant que l'on voudra... On sera toujours à zéro.

Voire, car le rapport de l'Anses, exhaustif et précis, ne peut être compris que dans ses subtilités. Pas d'effet "avéré". Pas d'innocuité "avérée" non plus, donc. Un effet nocif a bien été trouvé sur des rats de laboratoire, mais pour l'homme, aucun effet n'a été observé par les différentes études citées.

L'une des limites vient de la durée, relativement courte, des travaux de l'Anses. Le groupe mis en place a planché quatre ans, se nourrissant de ses précédentes conclusions sur les ondes électromagnétique en 2009, et de nombreuses études réalisées depuis.

Il y aurait donc bien des "changements d'ordre biochimique, physiologique ou comportemental qui sont induits dans une cellule, un tissu ou un organisme en réponse à une stimulation extérieure", mais sans effet sanitaire apparent, sauf dépassement des "limites d'adaptation du système biologique".

L'Anses navigue donc cette fois encore entre nocivité "pas avérée" et recommandations de réduction des expositions, notamment aux téléphones portables, de loin la principale source d'ondes. Aucune modification de la réglementation sur les seuils n'est par contre demandée, celle-ci s'avérant, selon l'Anses, proportionnée.

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Source : http://www.zdnet.fr/actualites/ondes-4g-pas-plus-cancerogene-mais-des-doutes-sur-le-long-terme-39794801.htm

Robin Des Toits
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