Nanoparticules magnétisables, graphène et modifications des comportements : fenêtre entrouverte sur un monde trop méconnu.

le 06/06/2023



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Exergue
 
La gigantesque collecte de données organisée par les technologies numériques est aujourd'hui principalement utilisée pour définir et anticiper le comportement humain. Dans le sillage de l'initiative américaine sur le cerveau lancée en 2014, toutes les grandes puissances (UE/Chine/Russie) ont lancé leurs propres programmes de recherche sur le cerveau avec des financements importants. La Chine considère le cerveau "comme le QG du corps humain et l'attaque précise du QG est l'une des stratégies les plus efficaces pour déterminer la victoire ou la défaite sur le champ de bataille " [1] Dans un monde imprégné de technologie, la guerre dans le domaine cognitif mobilise un éventail plus large d'espaces de combat que ne peuvent le faire les dimensions physique et informationnelle. Son essence même est de prendre le contrôle des êtres humains (civils comme militaires), des organisations, des nations, mais aussi des idées, de la psychologie, notamment comportementale, des pensées, ainsi que de l'environnement. En outre, les progrès rapides des sciences du cerveau, dans le cadre d'une guerre cognitive au sens large, ont le potentiel d'étendre considérablement les conflits traditionnels et de produire des effets à moindre coût.
… l'objectif de la guerre cognitive est de faire de chacun une arme.
… il s'agit d'une guerre par l'information, la véritable cible étant l'esprit humain, et au-delà l'humain en soi.
 
Extrait de Cognitive Warfare - Juin-novembre 2020 François du Cluzel 
(
https://www.innovationhub-act.org/sites/default/files/2021-01/20210113_CW%20Final%20v2%20.pdf )
 innovationhub[[2] [[3]
(
https://www.innovationhub-act.org/ )
et voir Cognitive Warfare - NATO STO [4]

 
Extrait de : The Human Brain is the Battlefield of the 21st Century.” -
James Giordano (2018)
 

Si Robin des toits s'est toujours penchée sur les conséquences des champs électromagnétiques artificiels externes à l'organisme, dans leurs aspects sanitaires mais aussi techniques, et plus récemment sociétaux, la donne semble actuellement changer du fait de l'utilisation de nanoparticules magnétisables internalisées, donc injectées à l’intérieur du corps, réceptrices mais aussi émettrices de champs électriques ou électromagnétiques. Et pourtant, en aucune manière, les effets biologiques, sanitaires, physiologiques (remplacement des récepteurs par des capteurs extracorporels) ou sociétaux ne sont abordés.
Si, pour certains, la présence de nano particules, notamment de graphène, injectées massivement dans les organismes d'une population mondiale est une évidence, avec comme conséquence une manipulation générale des comportements [5], une approche scientifique de la question n'en corrobore pas obligatoirement l'hypothèse, en tout cas pas dans ces termes. Ne serait-ce, entre autres, que du fait des difficultés technologiques liées à de tels développements. Par ailleurs, des techniques de manipulation des populations existent depuis fort longtemps qui sont, pour l'instant, bien moins difficiles à mettre en œuvre. Même si les neurotechnologies avancent à pas de géant de manière plus qu'inquiétante, notamment avec le graphène, et que les études scientifiques, techniques et applications industrielles qui en découlent, en sont à la lecture et à la stimulation des activités cérébrales au niveau du neurone d'un individu. Il n'en reste pas moins que l'idée d'inonder le corps de millions de nanoparticules, oxyde de graphène notamment, capables de lire les signaux cérébraux, de les transmettre à un ordinateur ou à un Smartphone proche et de modifier en retour les comportements, est bel et bien dans les cartons du tranhumanisme (à voir absolument : Blackrock Neurotech : les neurotechnologies implantables les plus avancées [6] ou dans ceux des militaires. C’est, par exemple, ce qu’espère l’ingénieur Sakhrat Khizroev de l’université de Miami, dont l'étude est financée par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency).[7]. Et le fait est que de très nombreuses thèses et études, représentant des milliers de pages, portent sur l'utilisation de nanoparticules magnétisables, quels que soient les niveaux d'application.

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