La raison de ce mécontentement ? « À Queuleu, il y a 14 antennes dans le clocher. Il était convenu au départ que l’argent récupéré servirait à l’entretien de la paroisse. »
Sauf qu’aujourd’hui, le curé de Plantières-Queuleu ne voit rien et avoue son agacement : « La mairie veut que l’on vide nos caisses pour les réfections qu’elle est censée faire. Mais je ne vais pas vider les caisses de l’église qui permet à la mairie de louer un clocher à prix d’or. »
Et de rappeler quelques éléments légaux : « Ils reviennent sur leur parole. On revient sur la nôtre. La mairie a beau dire : ‘‘Je suis proprio des églises’’, s’il y a une servitude cultuelle, elle ne peut pas faire n’importe quoi. Le seul habilité à autoriser la présence ou l’installation d’antennes, c’est l’affectateur du lieu (Philippe Boissé, le curé, dans le cas présent, N.D.L.R.). La loi rappelle que le maire n’a pas à imposer d’éléments qui soient sans rapports avec le culte. »
Et Philippe Boissé, taquin, de conclure son coup de gueule par un clin d’œil à l’actualité : « Si pour me faire entendre, je dois mettre une chasuble jaune, je le ferai ! »
Ce qu'en dit la mairie
Interrogée sur les contrats la liant aux opérateurs téléphoniques dans le cadre de l’installation et l’exploitation d’antennes relais, la mairie de Metz, par la voix de Cyrille Camboulives, directeur du pôle patrimoine bâtiment et logistique technique, remonte les éléments suivants : « 26 antennes relais sont actuellement installées à Metz sur des établissements publics (églises, gymnases, stades…), des points hauts, dans le cadre de conventions signées avec les opérateurs. Celles-ci sont limitées dans le temps pour une période de 6 ans maximum, et renouvelables une fois. On garde ainsi toujours la main afin de s’assurer qu’il n’y a pas de problème avec l’environnement et les installations.
Au niveau de la rémunération, cela rapporte 10 000 euros par an et par antenne, ou moins (les conventions plus anciennes sont moins bien rémunérées, la Ville renégociant les tarifs au gré des renouvellements, N.D.L.R.).
La recette n’est pas fléchée pour un bâtiment donné, mais mise dans un pot commun, qui sert aux travaux d’isolation à l’entretien du patrimoine de la Ville, qu’il soit culturel ou cultuel. »
E. P.