"Les ondes de la discorde" - Le journal de Saône et Loire - 14/10/2010



Blocage. Le collectif Robin des toits a empêché l’installation d’une antenne à Bantanges.

Les opposants aux antennes relais pour la téléphonie sans fil étaient sur le terrain hier à Bantanges pour empêcher une installation.

Opposants. L’association Robin des toits a été créée afin de dénoncer les dangers pour la santé liés aux technologies sans fil. Nombre. Moins d’une dizaine de manifestants étaient présents hier matin, mais ils ont réussi à faire stopper le chantier.

Voilà le lieu d’où vont sortir les ondes qui vont massacrer la population. » En matière de phrases chocs, Bénédicte Michel n’a de leçon à recevoir de personne. Cette habitante de Rancy, membre du collectif Robin des toits qui se dit atteinte d’EHS (Électro hypersensibilité) était hier à Bantanges avec d’autres manifestants pour bloquer l’installation d’une nouvelle antenne-relais de téléphonie sans fil.

« Nous avons appris cette installation en juin 2009. Nous avons envoyé des courriers d’opposition en juillet et en août, et comme nous n’avons pas eu de réponse nous pensions que le projet était enterré. Et voilà que le chantier démarre, sans panneau pour l’indiquer sur la route, ni en mairie : c’est complètement clandestin ! »

Le téléphone après le Wimax

Pour elle, l’installation de cette antenne est une provocation qui vient s’ajouter à l’installation récente du Wimax. « Depuis juin c’est des nausées, une très grande fatigue… je suis en train de perdre toutes mes forces, avec cette nouvelle antenne je ne pourrai pas rester. À l’heure actuelle tous les gens de notre collectif de la région sont partis, mais moi je voulais rester et me battre sur place. »

Demande de zone blanche

Dans le viseur des membres de Robin des toits, les micro-ondes pulsées qui servent à faire fonctionner les téléphones et l’internet sans fil. « Le conseil d’État a reconnu en juin 2010 le principe de précaution pour les antennes-relais » explique Jean Rinaldi, venu de Lyon pour soutenir l’action en Bresse hier. Il ajoute, « une recommandation du Parlement européen recommande de ne pas dépasser 0,6 V/m, or une antenne de 35 m de haut comme celle qui doit être installée à Bantanges peut aller jusqu’à 100, 200 V/m. Mais les associations font avancer les choses. L’office parlementaire d’évaluation des choix technologiques, présidé par le sénateur Denir Raoul, a validé entièrement des recherches faites par des cancérologues comme le docteur Belpomme qui prouvent que l’électro sensibilité a des caractères physiques, que ce n’est pas une maladie psychologique. Pertes de mémoire, maux de tête, insomnie, fatigue chronique et même cancer peuvent être provoqués par les ondes. »

L’association réclame donc l’application du principe de précaution. Quand à Bénédicte Michel, sa priorité va à « l’établissement d’une zone blanche que nous réclamons à M. Montebourg depuis des années. »

Matthieu Auclair mauclair@lejsl.fr

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Source : http://www.lejsl.com/fr/votre-region/louhans/article/3964102/Les-ondes-de-la-discorde.html

Robin Des Toits
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