Londres, le 20 octobre 2011
Une nouvelle étude parue aujourd'hui dans le British Medical Journal, conclut que l'utilisation du téléphone portable n'augmente en rien le risque de tumeur cérébrale. Mais les scientifiques indépendants et les militants au Royaume Uni et dans le monde entier rejettent cette étude comme portant un biais et présentant des erreurs trop importantes et des déviations d'interprétation visant à rassurer les médias et le public concernant l'innocuité de la téléphonie mobile.
L'étude - Utilisation du téléphone portable et risques de tumeurs cérébrales : mise à jour d'une étude sur les Danois - concernait l'analyse de paramètres de santé publique sur les Danois de plus de 30 ans et nés au Danemark après 1925 et divisait ces données en deux groupes ; abonnés et non abonnés au téléphone portable avant 1995. Ceci a été fait dans l'objectif de comparer les taux de tumeurs cérébrales entre ces deux groupes. La conclusion apparente est qu'il n'y a aucune augmentation relative d'un groupe à l'autre.
Malgré cette conclusion apparemment simple et concise, l'étude danoise est entachée de sérieuses erreurs et biais d'interprétation d'après les scientifiques et militants de Grande Bretagne et des Etats-Unis qui ont étudié les données.
Tout d'abord, l'étude implique la recherche se fait sur les utilisateurs à long terme (crucial lorsque l'on cherche l'incidence sur les tumeurs cérébrales, expliquée par le temps de latence d'environ 30 ans), alors que l'utilisation maximum confirmée examinée était de seulement 7années et le minimum seulement que d'une année.
De plus, l'étude exclut les utilisateurs professionnels qui sont de loin les plus nombreux au Danemark depuis les années 1990. Ceci permet d'exclure la population la plus à même de développer des tumeurs cérébrales, et axant la comparaison avec de faibles utilisateurs de portables. Cette étude incluait également en tant que "non utilisateurs" des personnes ayant commencé un abonnement après le début de l'étude. Ces deux effets combinés causent une distorsion des preuves en diminuant la différence des risques entre les utilisateurs et les non utilisateurs.
Ces défauts, d'après Dens Henshaw, Professeur émérite spécialiste des effets des radiations sur l'Homme à l'université de Bristol, l'ont amené à "considérer que les conclusions de l'étude étaient sans valeur". Il dit également que : "les hypothèses émises par cette recherche ont permis de faire des erreurs de classement sur 88% de la population danoise qui s'est servie d'un téléphone portable seulement après 1995. De telles conclusions erronées trompent le public et les autorités sur les dangers réels de l'exposition à la téléphonie mobile."
De surcroît, les chercheurs eux-mêmes ont admis que l'analyse est erronée. L'étude rapporte qu' "Une des limites de l'étude est liée au potentiel problème que poserait un classement erroné. Les détenteurs d'abonnements qui n'utilisent pas leur téléphone seront classé de façon erronée comme exposés alors que les gens qui n'ont pas d'abonnement à leur nom mais utilisent un téléphone portable seront classés comme non exposés. Puisque nous avons exclu les abonnements d'entreprise, les utilisateurs qui n'ont pas d'abonnement en leur nom propre ont été faussement classés comme n'ayant pas été exposés. De plus, puisque les données sur la souscription d'abonnements ne sont disponibles que jusqu'à l'année 1995, les personnes ayant souscrit un abonnement en 1996 ou plus tard sont classées comme n'étant pas utilisateurs."
L'épidémiologiste Devra Davis du Environmental Health Trust aux Etats-Unis soutient que l'étude n'est pas une étude nouvelle, mais une extension d'une étude publiée par l'équipe danoise deux ans auparavant. Elle a été largement critiquée à l'époque et n'a pas été considérée par l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) comme une étude fiable lors du passage en revue des preuves apportées par les travaux étudiant les risques potentiels de la téléphonie mobile, à l'origine du classement des émissions de la téléphonie mobile comme carcinogène possible, en mai 2011.
D'après Vicky Fobel, directrice de MobileWise, une ONG diffusant des informations sur la téléphonie mobile et la santé : "Cette étude et le communiqué de presse promouvant ces résultats trompent le public en impliquant que l'utilisation du téléphone est blanchie. Cette étude ne prend en compte que les effets à court terme et l'exécrable analyse des données sous-estime largement les risques. Toutes les autres études concernant les risques à long terme ont prouvé un lien entre le téléphone portable et les tumeurs cérébrales. Cette étude donne au public un faux réconfort et nous distrait de notre tâche principale : aider les gens, surtout les enfants, à se désexposer du risque lié aux téléphones portables."
MobileWise est sur le point de publier un rapport mettant en lumière la quantité croissante de preuves qui démontrent un lien entre l'utilisation d'un téléphone portable et toute une gamme de problèmes de santé incluant des tumeurs cérébrales, l'infertilité et les dommages causés à l'ADN, et les implications envers les politiques de santé publiques. Ce rapport, soutenu par des scientifiques indépendants travaillant dans le domaine des radiations micro-ondes, sera publié début Novembre.
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Liste des études scientifiques sur le danger sanitaire : http://www.robindestoits.org/Etudes-et-rapports-scientifiques_r29.html
Une nouvelle étude parue aujourd'hui dans le British Medical Journal, conclut que l'utilisation du téléphone portable n'augmente en rien le risque de tumeur cérébrale. Mais les scientifiques indépendants et les militants au Royaume Uni et dans le monde entier rejettent cette étude comme portant un biais et présentant des erreurs trop importantes et des déviations d'interprétation visant à rassurer les médias et le public concernant l'innocuité de la téléphonie mobile.
L'étude - Utilisation du téléphone portable et risques de tumeurs cérébrales : mise à jour d'une étude sur les Danois - concernait l'analyse de paramètres de santé publique sur les Danois de plus de 30 ans et nés au Danemark après 1925 et divisait ces données en deux groupes ; abonnés et non abonnés au téléphone portable avant 1995. Ceci a été fait dans l'objectif de comparer les taux de tumeurs cérébrales entre ces deux groupes. La conclusion apparente est qu'il n'y a aucune augmentation relative d'un groupe à l'autre.
Malgré cette conclusion apparemment simple et concise, l'étude danoise est entachée de sérieuses erreurs et biais d'interprétation d'après les scientifiques et militants de Grande Bretagne et des Etats-Unis qui ont étudié les données.
Tout d'abord, l'étude implique la recherche se fait sur les utilisateurs à long terme (crucial lorsque l'on cherche l'incidence sur les tumeurs cérébrales, expliquée par le temps de latence d'environ 30 ans), alors que l'utilisation maximum confirmée examinée était de seulement 7années et le minimum seulement que d'une année.
De plus, l'étude exclut les utilisateurs professionnels qui sont de loin les plus nombreux au Danemark depuis les années 1990. Ceci permet d'exclure la population la plus à même de développer des tumeurs cérébrales, et axant la comparaison avec de faibles utilisateurs de portables. Cette étude incluait également en tant que "non utilisateurs" des personnes ayant commencé un abonnement après le début de l'étude. Ces deux effets combinés causent une distorsion des preuves en diminuant la différence des risques entre les utilisateurs et les non utilisateurs.
Ces défauts, d'après Dens Henshaw, Professeur émérite spécialiste des effets des radiations sur l'Homme à l'université de Bristol, l'ont amené à "considérer que les conclusions de l'étude étaient sans valeur". Il dit également que : "les hypothèses émises par cette recherche ont permis de faire des erreurs de classement sur 88% de la population danoise qui s'est servie d'un téléphone portable seulement après 1995. De telles conclusions erronées trompent le public et les autorités sur les dangers réels de l'exposition à la téléphonie mobile."
De surcroît, les chercheurs eux-mêmes ont admis que l'analyse est erronée. L'étude rapporte qu' "Une des limites de l'étude est liée au potentiel problème que poserait un classement erroné. Les détenteurs d'abonnements qui n'utilisent pas leur téléphone seront classé de façon erronée comme exposés alors que les gens qui n'ont pas d'abonnement à leur nom mais utilisent un téléphone portable seront classés comme non exposés. Puisque nous avons exclu les abonnements d'entreprise, les utilisateurs qui n'ont pas d'abonnement en leur nom propre ont été faussement classés comme n'ayant pas été exposés. De plus, puisque les données sur la souscription d'abonnements ne sont disponibles que jusqu'à l'année 1995, les personnes ayant souscrit un abonnement en 1996 ou plus tard sont classées comme n'étant pas utilisateurs."
L'épidémiologiste Devra Davis du Environmental Health Trust aux Etats-Unis soutient que l'étude n'est pas une étude nouvelle, mais une extension d'une étude publiée par l'équipe danoise deux ans auparavant. Elle a été largement critiquée à l'époque et n'a pas été considérée par l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) comme une étude fiable lors du passage en revue des preuves apportées par les travaux étudiant les risques potentiels de la téléphonie mobile, à l'origine du classement des émissions de la téléphonie mobile comme carcinogène possible, en mai 2011.
D'après Vicky Fobel, directrice de MobileWise, une ONG diffusant des informations sur la téléphonie mobile et la santé : "Cette étude et le communiqué de presse promouvant ces résultats trompent le public en impliquant que l'utilisation du téléphone est blanchie. Cette étude ne prend en compte que les effets à court terme et l'exécrable analyse des données sous-estime largement les risques. Toutes les autres études concernant les risques à long terme ont prouvé un lien entre le téléphone portable et les tumeurs cérébrales. Cette étude donne au public un faux réconfort et nous distrait de notre tâche principale : aider les gens, surtout les enfants, à se désexposer du risque lié aux téléphones portables."
MobileWise est sur le point de publier un rapport mettant en lumière la quantité croissante de preuves qui démontrent un lien entre l'utilisation d'un téléphone portable et toute une gamme de problèmes de santé incluant des tumeurs cérébrales, l'infertilité et les dommages causés à l'ADN, et les implications envers les politiques de santé publiques. Ce rapport, soutenu par des scientifiques indépendants travaillant dans le domaine des radiations micro-ondes, sera publié début Novembre.
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Liste des études scientifiques sur le danger sanitaire : http://www.robindestoits.org/Etudes-et-rapports-scientifiques_r29.html