"Les antennes-relais encore en accusation" - VIDEO : le maire réclame une enquête - Le Parisien - 19/12/2008

A Draveil (Essonne), neuf cas de cancer parmi les élèves et les parents d’une école bordée d’antennes-relais, relancent la polémique sur les dangers des émissions électromagnétiques. Mais, à ce jour, aucune étude ne permet de mesurer réellement leur impact sur la santé.



L’école du Belvédère à Draveil (Essonne), sa cour de récréation, ses rires mais aussi ses neuf cas de cancer avérés parmi les élèves et les parents habitant le quartier. Il y a d’abord eu Manon, une petite fille de maternelle décédée l’an dernier des suites d’un cancer. Puis trois autres de ses camarades atteints du même mal, ainsi que cinq parents d’élèves eux aussi victimes de leucémies.

Les doutes du quartier tout entier se tournent alors vers les antennes-relais installées à quelques centaines de mètres de là. A la demande du maire de la ville, Georges Tron, une enquête épidémiologique vient d’être lancée par la Ddass pour apaiser les inquiétudes des habitants. « Maintenant, dès que ma fille a mal au crâne, forcément, j’ai peur », lâche un papa d’une élève de 8 ans.

 
 
> VIDEO: le maire réclame une enquête :


Déjà plusieurs affaires suspectes

Partout en France, pas un jour ne se passe sans que des parents d’élèves ou des municipalités en colère réclament le démontage d’une antenne-relais. Avec en ligne de mire une crainte sourde et lancinante : le lien entre ces pylônes de téléphonie mobile, qui fleurissent à vitesse grand V dans les villes et les campagnes, et la survenue de cancers pédiatriques. Lundi dernier, la ville de Valence a ainsi décidé d’interdire l’installation d’antennes-relais à moins de 100 m de ses écoles à cause de fréquents maux de tête et de saignements de nez observés chez les enfants. La ville de Lyon, elle, s’est tout récemment engagée à démonter les antennes installées au-dessus de ses établissements scolaires à la suite du diagnostic de deux cas de cancer chez des petits élèves.

Pourtant, aucune étude n’a encore pu démontrer scientifiquement ce lien… notamment parce qu’aucune étude épidémiologique n’a jamais été effectuée. Dans l’affaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), qui avait défrayé la chronique dans les années 1990 après le décès de deux élèves de l’école Bizet sur laquelle étaient installées deux antennes , tous deux touchés par une même tumeur du tronc cérébral très rare chez les enfants, les experts du ministère de la Santé avaient conclu à une simple « variation liée au hasard ». Idem à Ruitz, dans le Pas-de-Calais, où deux cas de cancers cérébraux avaient été observés en 2005 dans l’école maternelle de la commune, située près d’un pylône de téléphonie mobile. Mais l’hypothèse d’une surexposition significative de la population à ces champs électromagnétiques a, là aussi, été écartée, les mesures relevées ayant montré des niveaux faibles, inférieurs même aux limites réglementaires. A l’Institut de veille sanitaire, on l’avait mise sur le compte de la coïncidence statistique et de « la distribution aléatoire des cancers sur le territoire ».
Quant aux opérateurs, ils réaffirment sans cesse qu’« il n’existe aucun danger à vivre près d’une antenne-relais » : « Il est étrange de constater que les gens se méfient des antennes de téléphonie alors qu’ils ne craignent pas les antennes de télévision et de radio, qui pourtant émettent dans des fréquences voisines ! » lance Jean-Marie Danjou, secrétaire général de l’Association française des opérateurs mobiles (Afom).

Les associations, dont Agir pour l’environnement, Priartem et Robin des toits, qui ont fait de cette question leur cheval de bataille, s’alarment qu’aucune étude d’impact sanitaire préalable n’ait été réalisée avant la commercialisation de ces technologies (antennes-relais, mais aussi portable, wi-fi, UMTS…). Elles réclament qu’aucune antenne ne soit tolérée sur une école ou tout autre établissement accueillant des enfants, mais aussi qu’une réglementation soit adoptée de toute urgence pour définir une valeur limite d’exposition à 0,6 V/m, au lieu des 41 et 58 Volts actuels, seuil jugé sans danger sur la santé.

Laure Pelé et Florian Loisy

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Source : http://www.leparisien.fr/societe/les-antennes-relais-encore-en-accusation-19-12-2008-347400.php

DRAVEIL (ESSONNE), HIER. Quatre enfants scolarisés à l’école du Belvédère et cinq parents d'élèves ont eu un cancer. Les antennes-relais voisines sont pointées du doigt.



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Voir également :

- "VALENCE : Un arrêté municipal contre les antennes relais" - France 3 - Le Dauphiné Libéré - Déc. 2008

- 'Saint Cyr l'Ecole: Onze cas de cancers pédiatriques recensés ... ' - Le Figaro - 28/01/2005

- Antennes relais et cancers chez des enfants directement exposés : 'Après Saint-Cyr l'Ecole, Après Ruitz, Maintenant l'école Victor Hugo à Lyon'

- A Ruitz (Pas de Calais), les mêmes causes produiraient-elles les mêmes effets qu'à Saint-Cyr-l'Ecole ? - Revue de Presse

- SFR débranche une antenne-relais située dans une école - 01net 30/11/2005

- 'Collomb annonce le démontage de l'antenne-relais de l'école Victor Hugo' Lyon Capitale (01/02/2008 )


NB : Robin des Toits rappelle que la dernière "enquête sanitaire" dilligentée par la Ddass en 2005 suite aux 11 cas de cancers pédiatriques (leucémie, tronc cérébral) sur l'école Bizet à St-Cyr l'Ecole (78) avait tout étudié sauf les champs électromagnétiques des antennes-relais !
Voici les critiques qui avaient été formulées à cet égard :

- A propos de ce qui aurait dû être une enquête sanitaire à Saint-Cyr l'Ecole

- Commentaires SCIENTIFIQUES sur le rapport d'octobre 2OO4 de L'INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE sur les CANCERS D' ENFANTS à SAINT CYR L'ECOLE - 26/04/2005


Robin des Toits ne s'alarme pas tant du fait qu'aucune étude étude d'impact sanitaire préalable à leur mise sur le marché et à leur déploiement n'ait été réalisée mais que, à contrario, les nombreuses études et rapports réalisés sur les effets sanitaires des téléphones portables et des antennes-relais (mêmes ondes, en boucle) et qu'aucune des alertes lancées par des scientifiques indépendants et la société civile ainsi que les nombreux appels lancés par des médecins et experts et les nombreux avis scientifiques officiels, relayées en France par plusieurs propositions de lois visant à réduire l'exposition globale du public n'aient encore pu aboutir à une prise de conscience assortie d'actions conséquentes sur le plan gouvernemental.

Elle rappelle donc que le danger de la téléphonie mobile pour la santé dans son état technique actuel est parfaitement établi et que seul un seuil de précaution sanitaire de 0,6V/m a été établi par nombre de groupes scientifiques indépendants.
Ce seuil maximum indépassable étant la solution pour conserver la technologie et préserver la santé des riverains d'antennes-relais.
Voir : Mobile et santé ?... > Ce qu'il faut savoir

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NB : le représentant des opérateurs mobiles, Jean-Marie Danjou, semble exploiter ici (voir l'article) la confusion qui est facilement faite entre la téléphonie mobile et la radio et télévision : or, ces différents types d'ondes n'ont rien à voir ni en termes de structure physique (hyperfréquences pulsées en extrêmement basses fréquences dans le cas de la téléphonie mobile et ondes de moyennes à hautes fréquences émises en continu - c'est à dire non pulsées - dans le cas de la radio/TV), ni en termes de déploiement sur le territoire (quelques gros émetteurs de radio TV sur tout le territoire contre des dizaines de milliers d'antennes-relais de téléphonie mobile sur les toits des habitations, les château d'eau et autres points haut. Le problème, ici, n'étant pas leur nombre mais le niveau de champ électromagnétique reçu par les riverains d'antennes. Ces dernières étant couramment illégales. Voir : La compatibilité électromagnétique : directive européenne 89/336/CEE ayant valeur légale en France (limite de 3V/m)

Il est noter que le Parlement européen, « vivement interpellé » par le rapport Biointiative, vient de qualifier de "désuettes" la plupart des normes d'exposition pratiquées en Europe et notamment en France dans une résolution votée le 04/09/2008.
Voir : Résolution du Parlement européen - Textes adoptés au 04/09/2008

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Voir également :

- Canal Jimmy - Emission 'C'est OFF' : les téléphones portables sont-ils dangereux ? 17/10/2007 (évoque le cas des cancers d'enfants à Ruitz)

- MISE EN GARDE du Comité Russe de Protection contre les Rayonnements Non-ionisants sur l'utilisation du portable par les enfants

- 'Téléphonie - Enfants en Danger' - article sur les dangers du portable paru dans Politis, 04/01/2008

- CRIIREM : 'Téléphone mobile pour les enfants : une idée cadeau à proscrire pour les moins de 15 ans !'

- 'Polémique autour des antennes relais de téléphonie mobile' - RFI - 26/12/2008

Robin Des Toits
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