L’idée était de passer à 14,5 volts/mètre – un minimum (en extérieur), acceptable par le secteur uniquement à court terme –, contre 6 actuellement (limite cinquante fois plus stricte que ce que préconise l’Organisation mondiale de la santé), afin de permettre l’émergence de l’internet mobile ultra-rapide d’une part, mais aussi de faire face à la hausse de la consommation en matière de data d’autre part. Mais voilà, ce ne sera plus pour cette législature.
Céline Fremault explique: "Si depuis juillet (moment où un protocole d’accord était signé entre Région et opérateurs afin de faire de Bruxelles la première ville belge à accueillir la 5G d’ici 2020, NDLR) je n’ai eu de cesse de travailler sur le dossier, avec toute une série de balises indispensables en matière de santé, aujourd’hui force est de constater qu’il est impensable pour moi de permettre l’arrivée de cette technologie si je ne peux assurer le respect des normes protégeant les citoyens. 5G ou pas. Les Bruxellois ne sont pas des souris de laboratoire dont je peux vendre la santé au prix du profit. On ne peut laisser planer de doute."
En cause? Une impossibilité d’évaluer les émissions des antennes employées par les opérateurs de par "l’absence d’informations techniques disponibles quant au comportement des champs (variant dans le temps, l’intensité et l’espace, à la différence des antennes 4G, NDLR) issus desdites antennes actives". Pour arriver à cette conclusion, la ministre bruxelloise de l’Environnement s’appuie sur les conclusions du régulateur des télécoms (IBPT), du comité des experts (constitué fin 2014), du Conseil économique et social (CESRBC), du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Conseil d’État, mais surtout sur l’avis, arrivé cette semaine, du Conseil de l’environnement (CERBC). "C’est la première fois que l’on demande autant d’avis sur les normes d’émissions", dit-elle au passage.
Allô l’Europe?
Du reste, si la situation à Bruxelles ne bouge pas, il se dit tout de même en coulisse que certains acteurs pourraient étudier des lancements ailleurs dans le pays, comme à Anvers par exemple.
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Source : https://www.lecho.be/entreprises/telecom/celine-fremault-la-5g-les-bruxellois-ne-sont-pas-des-souris-de-laboratoire/10112569.html