LYON - L'évêque de l'Ain a décidé de répertorier les antennes relais installées dans les paroisses de son diocèse, d'en interdire toute nouvelle installation, et de ne pas renouveler les contrats en cours, a-t-il indiqué à l'AFP mardi.
"Plus aucune nouvelle autorisation ne sera donnée, et les baux signés ne seront pas reconduits, car nous avons trop de problèmes avec la population : les plaintes des riverains des clochers se multiplient avec les années" a expliqué à l'AFP Mgr Bagnard, évêque du diocèse de Belley-Ars
Il a en outre déploré que les opérateurs ne sollicitent pas toujours l'autorisation du curé ou de l'évêque, comme la loi leur demande de le faire.
Selon Le Progrès, qui a enquêté sur le sujet, une dizaine d'antennes relais sont installées dans les 450 clochers de l'Ain, et deux dans des bâtiments de l'évêché, mais le diocèse n'a pas encore fait de décompte exhaustif.
En vertu de la loi de 1905, les églises appartiennent aux communes mais sont affectées au culte, et les contrats autorisant l'installation d'antennes doivent être signés à la fois par le maire, l'opérateur téléphonique et l'affectaire, c'est à dire le curé ou l'évêque.
La redevance est, elle, versée à la commune - mais le curé peut demander qu'une partie au moins soit utilisée à l'entretien de l'église.
Dès 2001, la Conférence des évêques de France (Cef) avait soulevé les inconvénients de ces antennes: "interférence avec la sono de l'église, pannes incessantes nécessitant des réparations jour et nuit, charge excessive pour la charpente", mais aussi "crainte des rayonnements nocifs".
"Un refus pur et simple est parfaitement fondé", avait estimé la Cef, tout en indiquant : "Une telle décision concerne chaque évêque dans son diocèse".
Selon la Cef, en 2006, sur les quelque 40.000 clochers de l'Eglise de France, environ 700 accueillaient des antennes. Aucun chiffre plus récent n'est disponible.
(©AFP / 12 janvier 2010 18h42)
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Voir également :
- "St-Étienne-du-Bois : l'antenne-relais empêche-t-elle les curés de dormir ?" - Le Progrès - 29/10/2009
"Plus aucune nouvelle autorisation ne sera donnée, et les baux signés ne seront pas reconduits, car nous avons trop de problèmes avec la population : les plaintes des riverains des clochers se multiplient avec les années" a expliqué à l'AFP Mgr Bagnard, évêque du diocèse de Belley-Ars
Il a en outre déploré que les opérateurs ne sollicitent pas toujours l'autorisation du curé ou de l'évêque, comme la loi leur demande de le faire.
Selon Le Progrès, qui a enquêté sur le sujet, une dizaine d'antennes relais sont installées dans les 450 clochers de l'Ain, et deux dans des bâtiments de l'évêché, mais le diocèse n'a pas encore fait de décompte exhaustif.
En vertu de la loi de 1905, les églises appartiennent aux communes mais sont affectées au culte, et les contrats autorisant l'installation d'antennes doivent être signés à la fois par le maire, l'opérateur téléphonique et l'affectaire, c'est à dire le curé ou l'évêque.
La redevance est, elle, versée à la commune - mais le curé peut demander qu'une partie au moins soit utilisée à l'entretien de l'église.
Dès 2001, la Conférence des évêques de France (Cef) avait soulevé les inconvénients de ces antennes: "interférence avec la sono de l'église, pannes incessantes nécessitant des réparations jour et nuit, charge excessive pour la charpente", mais aussi "crainte des rayonnements nocifs".
"Un refus pur et simple est parfaitement fondé", avait estimé la Cef, tout en indiquant : "Une telle décision concerne chaque évêque dans son diocèse".
Selon la Cef, en 2006, sur les quelque 40.000 clochers de l'Eglise de France, environ 700 accueillaient des antennes. Aucun chiffre plus récent n'est disponible.
(©AFP / 12 janvier 2010 18h42)
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Voir également :
- "St-Étienne-du-Bois : l'antenne-relais empêche-t-elle les curés de dormir ?" - Le Progrès - 29/10/2009