PARIS (Reuters) - Les radiofréquences n'ont pas d'effet sanitaire avéré mais l'exposition doit être limitée pour les populations vulnérables comme les utilisateurs intensifs de téléphones portables et les enfants, estime mardi l'agence française de sécurité sanitaire.
Ces radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires et environnementales important depuis plusieurs années en France, note l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
"Cette actualisation ne met pas en évidence d'effet sanitaire avéré et ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d'exposition de la population", souligne l'agence indépendante dans un communiqué.
Elle pointe toutefois, avec des niveaux de preuve "limités", des effets biologiques chez l'humain ou chez l'animal.
"Certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables", précise-t-elle.
Elle recommande donc de limiter l'exposition aux antennes relais de ces utilisateurs, auxquels il est conseillé d'employer un kit main-libre, ainsi que des enfants, par mesure de protection face au développement des technologies sans fil.
Concernant les populations dites électro-sensibles, qui ont une intolérance aux ondes, l'agence va approfondir les études en examinant plus spécifiquement toutes les données disponibles en France et à l'international sur ce sujet qui mérite une "attention particulière", dit-elle.
UN RAPPORT POLITIQUE, POUR ROBIN DES TOITS
Cet avis de l'Anses, qui s'est saisie de ce sujet, est basé sur une revue de la littérature scientifique internationale et actualise un précédent rapport réalisé en 2009.
Pour Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des Toits qui dénonce les dangers potentiels des ondes électromagnétiques, ce rapport est avant tout politique.
"Ce rapport n'a pas pris en compte toutes les études concernant les enfants, tout ce qui existe concernant les électro-sensibles, on a enlevé les personnes les plus vulnérables de l'étude", a-t-il dit sur Europe 1.
"C'est plutôt un rapport politique qu'un rapport scientifique, ça va permettre aux industriels de continuer à faire du business malheureusement au détriment de la santé publique", a-t-il ajouté.
L'avis rendu par l'Anses intervient au moment où les opérateurs télécoms français sont engagés dans le déploiement sur le territoire de leur réseau de très haut débit mobile, dit "4G", qui nécessite l'installation de nouvelles antennes.
"La Fédération française des télécoms (FFTélécoms) prend acte du maintien par l'ANSES de sa conclusion de 2009 sur les ondes radio", a fait savoir la fédération dans un communiqué.
"Il n'existe aucune preuve d'un risque pour la santé sous les seuils qui sont recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et qui sont en vigueur en France", ajoute l'organisme qui regroupe les principaux opérateurs à l'exception de Free (Iliad).
Marion Douet, avec Marine Pennetier et Gwénaëlle Barzic, édité par Yves Clarisse
Source : http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE99E02G20131016?sp=true
Ces radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires et environnementales important depuis plusieurs années en France, note l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
"Cette actualisation ne met pas en évidence d'effet sanitaire avéré et ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d'exposition de la population", souligne l'agence indépendante dans un communiqué.
Elle pointe toutefois, avec des niveaux de preuve "limités", des effets biologiques chez l'humain ou chez l'animal.
"Certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables", précise-t-elle.
Elle recommande donc de limiter l'exposition aux antennes relais de ces utilisateurs, auxquels il est conseillé d'employer un kit main-libre, ainsi que des enfants, par mesure de protection face au développement des technologies sans fil.
Concernant les populations dites électro-sensibles, qui ont une intolérance aux ondes, l'agence va approfondir les études en examinant plus spécifiquement toutes les données disponibles en France et à l'international sur ce sujet qui mérite une "attention particulière", dit-elle.
UN RAPPORT POLITIQUE, POUR ROBIN DES TOITS
Cet avis de l'Anses, qui s'est saisie de ce sujet, est basé sur une revue de la littérature scientifique internationale et actualise un précédent rapport réalisé en 2009.
Pour Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des Toits qui dénonce les dangers potentiels des ondes électromagnétiques, ce rapport est avant tout politique.
"Ce rapport n'a pas pris en compte toutes les études concernant les enfants, tout ce qui existe concernant les électro-sensibles, on a enlevé les personnes les plus vulnérables de l'étude", a-t-il dit sur Europe 1.
"C'est plutôt un rapport politique qu'un rapport scientifique, ça va permettre aux industriels de continuer à faire du business malheureusement au détriment de la santé publique", a-t-il ajouté.
L'avis rendu par l'Anses intervient au moment où les opérateurs télécoms français sont engagés dans le déploiement sur le territoire de leur réseau de très haut débit mobile, dit "4G", qui nécessite l'installation de nouvelles antennes.
"La Fédération française des télécoms (FFTélécoms) prend acte du maintien par l'ANSES de sa conclusion de 2009 sur les ondes radio", a fait savoir la fédération dans un communiqué.
"Il n'existe aucune preuve d'un risque pour la santé sous les seuils qui sont recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et qui sont en vigueur en France", ajoute l'organisme qui regroupe les principaux opérateurs à l'exception de Free (Iliad).
Marion Douet, avec Marine Pennetier et Gwénaëlle Barzic, édité par Yves Clarisse
Source : http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE99E02G20131016?sp=true