La phrase en dit long à elle seule. "L'installation du compteur Linky doit devenir un coût, une charge et non plus une source de profit pour Enedis." Ces propos sont ceux de l'association Stop Linky 88 qui mobilise les Vosgiens depuis de nombreux mois contre le nouveau compteur électrique mis en place par la filiale d'EDF, qui gère le réseau d'électricité en France. Le compteur communicant, fonctionnant grâce à un courant porteur en ligne (CPL), est censé permettre les relevés de consommation à distance et aider les utilisateurs à mieux contrôler leur dépense d'électricité. Toutefois, nombre d'associations mais aussi d'élus estiment que le compteur Linky peut être dangereux pour la santé en raison du CPL, plus nocif, mais aussi qu'il permet à Enedis de collecter des informations sur la vie privée des utilisateurs. Informations qui peuvent ensuite être utilisées ou revendues par Enedis.
Malgré de nombreuses procédures judiciaires, Enedis a continué à déployer son compteur dans le but que tout l'Hexagone soit équipé à l'horizon 2021. Nombre de particuliers ont tenté de s'opposer à l'installation du Linky. L'association Stop Linky 88 entend "ne pas multiplier à l'infini les recours mais définit une stratégie unique et centrale permettant de frapper Enedis au cœur de sa seule préoccupation : le profit".
C'est en ce sens que Stop Linky 88 a chargé deux avocats spinaliens, Me Catherine Faivre et Me Julien Fouray d'élaborer une action d'envergure et commune. Une réunion publique sera donc organisée ce jeudi 22 novembre à 20 h, dans l'amphithéâtre de la faculté de droit d'Epinal. Il y sera présenté le "link action", le combat qu'entendent mener les opposants au compteur communicant.