Une étude menée par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) et l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV) montre que des rats exposés à un champ électromagnétique équivalent à celui des antennes-relais ont un sommeil et une alimentation perturbée.
Réveils fréquents, difficultés pour se rendormir, insomnie... font partie des symptômes que décrivent les personnes dites « électro-sensibles » lorsqu’elles vivent à proximité d’une antenne-relais. Le sommeil fait partie des fonctions de l’équilibre énergétique et l’étude des perturbations du sommeil nécessite une approche globale qui prenne aussi en compte les trois autres fonctions : alimentation, activité locomotrice, production d’énergie. À ce jour, aucune étude sur l’impact des ondes sur l’équilibre énergétique des organismes en développement n’a été réalisée, ce qui a conduit l’équipe Péritox « Périnatalité et risques toxiques » de l’INERIS à y consacrer une part de ses recherches.
L’étude (*) porte sur les effets d’une exposition aux radiofréquences sur les fonctions de l’équilibre énergétique du jeune rat : le sommeil, la régulation thermique et la prise alimentaire. Le niveau d’exposition simulé correspond à celui rencontré à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile. « Il s’agit d’une faible exposition (0,1 à 0,3 milliwatt/kg), très en dessous des valeurs limites recommandées », souligne René de Seze, (directeur de recherche, Unité de toxicologie de l’INERIS).
Des mécanismes d’économie d’énergie
Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences. Ces effets qui apparaissent notamment quand la température augmente, induisent chez les animaux exposés un maintien de la vasoconstriction périphérique. Ce phénomène a pour conséquence de déclencher chez l’animal des processus d’économie d’énergie comme s’il avait des besoins énergétiques accrus. Les animaux sont dans un état d’alerte augmenté.
On observe également une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés que dans le groupe témoin et un fractionnement du sommeil paradoxal. Au vu des résultats de l’étude, ce fractionnement n’occasionne pas de troubles du sommeil.
L’impact de cet effet sur la santé est encore mal connu, mais on peut supposer, en l’état actuel des connaissances scientifiques, qu’il peut être à l’origine de difficultés de mémorisation et de troubles de l’humeur. « Les résultats de cette étude apportent un argument supplémentaire à la thèse selon laquelle les champs électromagnétiques peuvent avoir un effet chez l’homme, même à faible intensité. Mais des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier si ces mécanismes d’économie d’énergie ont un impact sur la santé », conclut René de Seze. Reste à consolider et à approfondir ces premiers résultats expérimentaux.
CHRISTINE FALLET
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Source : http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/des-possibles-effets-sur-le-sommeil-des-antennes-relais-ont-ete-mis-en-evid
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Voir également :
- Etudes scientifiques
Réveils fréquents, difficultés pour se rendormir, insomnie... font partie des symptômes que décrivent les personnes dites « électro-sensibles » lorsqu’elles vivent à proximité d’une antenne-relais. Le sommeil fait partie des fonctions de l’équilibre énergétique et l’étude des perturbations du sommeil nécessite une approche globale qui prenne aussi en compte les trois autres fonctions : alimentation, activité locomotrice, production d’énergie. À ce jour, aucune étude sur l’impact des ondes sur l’équilibre énergétique des organismes en développement n’a été réalisée, ce qui a conduit l’équipe Péritox « Périnatalité et risques toxiques » de l’INERIS à y consacrer une part de ses recherches.
L’étude (*) porte sur les effets d’une exposition aux radiofréquences sur les fonctions de l’équilibre énergétique du jeune rat : le sommeil, la régulation thermique et la prise alimentaire. Le niveau d’exposition simulé correspond à celui rencontré à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile. « Il s’agit d’une faible exposition (0,1 à 0,3 milliwatt/kg), très en dessous des valeurs limites recommandées », souligne René de Seze, (directeur de recherche, Unité de toxicologie de l’INERIS).
Des mécanismes d’économie d’énergie
Les premières conclusions montrent des effets biologiques à long terme des radiofréquences. Ces effets qui apparaissent notamment quand la température augmente, induisent chez les animaux exposés un maintien de la vasoconstriction périphérique. Ce phénomène a pour conséquence de déclencher chez l’animal des processus d’économie d’énergie comme s’il avait des besoins énergétiques accrus. Les animaux sont dans un état d’alerte augmenté.
On observe également une prise alimentaire plus importante de la part des animaux exposés que dans le groupe témoin et un fractionnement du sommeil paradoxal. Au vu des résultats de l’étude, ce fractionnement n’occasionne pas de troubles du sommeil.
L’impact de cet effet sur la santé est encore mal connu, mais on peut supposer, en l’état actuel des connaissances scientifiques, qu’il peut être à l’origine de difficultés de mémorisation et de troubles de l’humeur. « Les résultats de cette étude apportent un argument supplémentaire à la thèse selon laquelle les champs électromagnétiques peuvent avoir un effet chez l’homme, même à faible intensité. Mais des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier si ces mécanismes d’économie d’énergie ont un impact sur la santé », conclut René de Seze. Reste à consolider et à approfondir ces premiers résultats expérimentaux.
CHRISTINE FALLET
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Source : http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/des-possibles-effets-sur-le-sommeil-des-antennes-relais-ont-ete-mis-en-evid
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Voir également :
- Etudes scientifiques