Compteur Linky. Un maire breton condamné à payer 3 000 euros à Enedis - ouest-france.fr - 03/07/2019

José Mercier, le maire de Bovel, en Ille-et-Vilaine, ne voulait pas des compteurs Linky dans sa commune. Le Conseil d’État en a décidé autrement, en rejetant son recours et en le condamnant à payer 3 000 euros à Enedis.



L’installation des compteurs Linky se fera de manière régulière dans toute la France jusqu’à 2021 (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le Conseil d’État a rejeté, vendredi 28 juin, le recours de la commune de Bovel , au sud-est de Rennes, qui avait interdit le déploiement des compteurs électriques communicants Linky sur son territoire. Dans son arrêt, la plus haute juridiction administrative française estime que la commune n’est pas propriétaire des compteurs électriques installés sur son territoire.

 

Risque d'exposition jugé faible

Elle rejette donc le recours et condamne la commune à verser 3 000 € à la société Enedis, chargée de déployer ces compteurs communicants. « La défense de la liberté et de la vérité a toujours un prix », a réagi, José Mercier, le maire, à l’annonce de la décision du Conseil d’État.
 

Le compteur Linky permet au distributeur d’électricité de limiter la puissance ou de couper l’électricité à distance. Selon ses détracteurs, il suscite des inquiétudes sur l’exposition aux champs électromagnétiques et le respect de la vie privée.
 

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a jugé que le risque d’exposition aux champs électromagnétiques était faible. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) veille quant à elle à ce que les données de consommation détaillées ne soient pas collectées sans l’accord de l’usager.

« Une atteinte à la démocratie »
 

José Mercier, le maire de la commune, a souhaité revenir sur la décision du conseil d’État. « C’est éminemment politique et non fondé juridiquement. » Il n’ira pas plus loin et ne portera pas l’affaire devant la Cour européenne de justice, car « les résultats d’une telle action, même positive, n’auraient que très peu d’effets ».

Mais le maire breton n’en démord pas : « Les élus se sont fait déposséder de leur propriété, à leur insu, sans consultation ni information préalable, par un tour de passe-passe voulu par l’État, actionnaire d’EDF, parce que les enjeux financiers pour Enedis, sa filiale, sont considérables. C’est une nouvelle atteinte à la démocratie. Je souhaiterais que davantage d’élus en prennent conscience et aient le courage de s’indigner de cette spoliation. »

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Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/redon-35600/compteur-linky-un-maire-breton-condamne-payer-3-000-eu-enedis-6428743



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