Compte-rendu du Débat Public du 2 mars 2007
250 personnes ont répondu à l'invitation de l'Association Harpe Chevreuse pour un débat public sur le thème : « TELEPHONIE MOBILE ET SANTE ».
Ce n'est pas notre ignorance qui nous attire des ennuis mais nos fausses certitudes
(Mark Twain)
Nos invités que nous remercions chaleureusement pour leur présence à nos côtés et pour la qualité de leurs interventions :
• Mme Corinne LEPAGE, Ancienne Ministre de l'Environnement,
• Mr le Docteur Pierre LE RUZ, Docteur en physiologie, Expert en Rayonnements Non Ionisants, Membre du Conseil Scientifique du CRIIREM (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques),
• Maître Richard FORGET, Avocat au Barreau de Paris, Auteur du livre : « le Dossier Noir du Portable » paru le 14 décembre 2006, aux Editions Pharos Laffont,
• Mr Etienne CENDRIER, Porte-Parole de l'Association Nationale Robin des Toits.
Ce débat a été voulu pour informer, sensibiliser et alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de légiférer en France afin d'encadrer le développement fulgurant de la téléphonie mobile.
Dans cette optique, nous avons invité : le Maire de Chevreuse et les adjoints délégués à la vie scolaire et au développement durable, l'Education Nationale (inspecteurs de l'Académie de Versailles, directeurs des écoles de Chevreuse, principaux et proviseur des collèges et lycée voisins), le Président du Parc Naturel Régional, les maires d'une vingtaine de communes du PNR, les médecins de Chevreuse et des communes voisines, des associations locales, l'ANFR, les trois opérateurs Bouygues, Orange et SFR, la DDASS des Yvelines, plusieurs députés.
Se sont excusés : Mme Valérie Pécresse, Députée, Mr Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Général d'Ile de France, Mr Michel Bourgain, Maire de l'Ile St-Denis, Mr Gérard Larcher, Maire de Rambouillet, Mme Anny Poursinoff, Conseiller Régional, Mr François Hollande, Député, Mr Xavier Fernagu, Président départemental de la Fcpe des Yvelines.
La Présidente de l'Association Harpe Chevreuse rappelle que la constitution de cette association, en janvier 2007, répond à la mobilisation des chevrotins, pour certains, depuis 2001, date à laquelle l'opérateur Bouygues obtient l'autorisation d'implanter deux antennes dans le jardin d'un particulier en pleine zone pavillonnaire extrêmement dense (Rhodon).
Lorsqu'en décembre 2006, la mairie de Chevreuse annonce le projet de l'opérateur SFR d'installer de nouvelles antennes dans le Rhodon, les riverains se mobilisent et rejoignent les parents des enfants du groupe scolaire Saint-Lubin qui demandent l'éloignement de 7 antennes de très forte puissance appartenant au groupe Orange, implantées à 10 mètres des écoles, du centre de loisirs et des logements de la Croix St-Lubin situés dans l'axe de ces antennes.
Le Collectif Harpe est né.
En juin 2006, suite à la mobilisation grandissante, une délibération du conseil municipal demande à l'opérateur Orange de démonter ses antennes avant la rentrée 2006-2007.
Décembre 2006, rien n'est fait. Le dossier stagne. L'association Harpe se constitue et demande l'application du principe de précaution en matière d'antennes relais http://harpechevreuse.free.fr
- Mme Corinne LEPAGE, ancienne ministre de l'environnement , militante de longue date sur les questions environnementales rappelle ce qui s'est passé avec le scandale de l'AMIANTE. Ceux qui exigeaient entre 1906 et 1930 qu'un véritable débat contradictoire scientifique ait lieu sur l'amiante, se sont heurtés à la Science Officielle et aux politiques- alors que dès 1919 certaines compagnies d'assurance aux Etats Unis et en Grande Bretagne ne couvraient plus le risque des entreprises fabriquant de l'amiante.
En France il aura fallu attendre les années 90 pour l'interdiction de cette fibre. Mme Lepage rappelle qu'en Hollande, 20 années de retard auront coûté en sécurité sociale et en immobilier (décontamination) 17 milliards d'euros, pour 9 millions d'habitants.
Le coût est à calculer pour la France et ses 60 millions d'habitants. Mme Lepage souligne le rôle des lanceurs d'alerte, dont la France n'a prévu aucun moyen de protection face aux lobbies, contrairement au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis (cf Etienne Cendrier, lanceur d'alerte, attaqué par les 3 opérateurs SFR, Bouygues et Orange).
Elle rappelle qu'actuellement, les enquêtes épidémiologiques sur l'effet des ondes électromagnétiques relèvent essentiellement de la société civile (cf CRIIREM, centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) et qu'en matière de téléphonie mobile, la France est l'un des pays qui a les normes les plus laxistes, la plupart des pays européens ayant établi des normes plus protectrices.
Mme Lepage rappelle que le principe de précaution n'est pas un principe d'abstention mais au contraire un principe d'action dans le domaine de la recherche et de la connaissance qui consiste à prendre les normes qui sont les plus protectrices possibles compte-tenu des techniques disponibles.
- Mr le Dr Pierre LE RUZ a rappelé une certitude : l'absence de consensus pour dire qu'il n'y a pas d'effets des ondes électromagnétiques (OEM) (Conseil de l'Europe, novembre 2006) et qu'au contraire, 400 études montrent des effets sur l'organisme (effets neurologiques, endocriniens, immunitaires). L'OMS a été interpelée afin de citer les études épidémiologiques qui montrent qu'il n'y a aucun effet des OEM sur l'organisme. Aucune réponse de l'OMS.
Plusieurs appels de médecins (Allemagne, Irlande, Espagne…) demandent la prise en compte du Principe de l'ALARA (As low as reasonably achievable : aussi faible que possible) afin de réduire les expositions inutiles. L'OMS et l'AFFSET se penchent actuellement sur le problème de l'électrohypersensibilité (EHS). Il rappelle que l'EHS est reconnue par l'OMS, le Royaume-Uni, la Suède, mais qu'en France, les personnes électrosensibles n'ont aucun statut particulier. Les médecins, non formés, ont tendance à classer ces personnes dans le registre des « dépressifs ». Mr Le Ruz rappelle néanmoins qu'un juge a été réformé, en France pour EHS. Il conseille dons aux EHS de faire réaliser un myogramme afin de mettre en évidence leur sensibilité à des champs électromagnétiques même faibles. Leurs troubles seront alors classés « neurologiques ».
- Concernant les terminaux (téléphones portables), la communication par le fabricant du DAS (Débit d'absorption spécifique) est obligatoire. Les DAS variant de 0,1 à près de 2, il est conseillé de choisir un appareil ayant un DAS le plus faible possible et d'en limiter l'usage au maximum. Privilégier l'usage du filaire lorsque c'est possible.
- Concernant les téléphones sans fil DECT, éviter leur utilisation. Préférer les téléphones filaires en intérieur.
- Concernant les antennes relais de téléphonie mobile, le Dr le Ruz précise que le parlement et la commission européens commencent à réfléchir à la question . Le Parlement de Bruxelles a d'ailleurs, en février 2007, donné l'exemple en abaissant le seuil d'exposition de 20 à 3 V/m. En France il est encore de 61 V/m (pour l'UMTS) alors que le seuil de compatibilité électromagnétique est fixé, par décret, à 3 V/m. Cette aberration conduit à des situations grotesques, voir dramatiques (dysfonctionnements graves en milieu hospitalier équipés en WIFI, porteurs d'implants ou de distributeurs de médicaments devant fuir les antennes relais sous peine de dysfonctionnements graves, voir mortels de leurs appareils…)
- Concernant le WIMAX, le Dr le Ruz précise que sa généralisation est un acte suicidaire.
Mr Richard FORGET, Avocat au barreau de Paris rappelle qu'au niveau juridique, la voie la plus prometteuse est celle du « trouble anormal de voisinage » qui a été reconnu par quelques cours d'appel en France. Il rappelle qu'il n'y avait pas d'information objective, les opérateurs étant de gros annonceurs publicitaires. Il a raconté comment il a été amené à défendre Etienne Cendrier, lanceur d'alerte, contre les 3 opérateurs qui l'attaquaient, au civil et au pénal.(robindestoits.org).
Mr Etienne CENDRIER, fait partie de ces personnes qui, seules ou en collectif, même sous le poids de la maladie ou de l'isolement social, face aux institutions ou à leurs employeurs, s'époumonent à lancer l'alerte pour obliger la société à regarder sa santé environnementale. Il a rappelé le ridicule de certaines mesures de champs électromagnétiques, payées par les opérateurs, destinées à rassurer le public : 0,01 V/m parfois avec des appareils ayant un seuil de détection de 0,3 V/m, soulignant qu'avec des mesures aussi faibles, il n'était pas compréhensible que les opérateurs refusent la limitation du seuil d'exposition du public à 0,6 V/m demandé par la communauté scientifique indépendante. Il a rappelé que 8 députés de toutes tendances (UMP, PS verts et PC) ont déposé en juillet 2005 une proposition de loi demandant un seuil d'exposition du public de 0,6 V/m et un périmètre de sécurité de 300 mètres autour des zones sensibles (écoles, crèches, hôpitaux, zones d'habitation denses) pour l'implantation des antennes relais et que les assureurs appliquent le principe de précaution puisqu'ils ne couvrent plus les dommages de toute nature liés à l'amiante, au plomb, aux champs et ondes électromagnétiques et aux OGM.
Les participants ont pu questionner en direct les invités.
L'assistant de Mme Pécresse a pris la parole pour informer que Madame la Députée avait questionné 3 ministres (santé, industrie et affaires sociales) sur le sujet et que les réponses étaient à la disposition de tous. L'association Harpe a lu un passage de la réponse de Monsieur le Ministre de la santé : « …l'instabilité des résultats obtenus jusqu'à présent et leur faible intercomparabilité scientifique ne permettent pas de conclure et de nouvelles études sont nécessaires… » et déclaré que les réponses des ministres concernés n'étaient pas rassurantes et n'attestaient nullement de l'absence de danger.
Le principe de précaution doit s'appliquer. D'autre part, l'association a rappelé qu'elle attendait du député de la circonscription des mesures concrètes : intervenir directement auprès du Groupe Orange pour les 7 antennes du groupe scolaire Saint-Lubin pour exiger que ce dernier respecte la Charte signée en présence du Préfet en mai 2004 et qu'il se regroupe avec les deux autres opérateurs sur le pylône existant, situé lui, à quelques centaines de mètres du groupe scolaire. L'association a rappelé que l'opérateur a commencé à émettre en toute illégalité, avant obtention de l'accord ANFR et que le CRIIREM a demandé, en décembre 2006, au Préfet, le démantèlement des 7 antennes incriminées compte tenu des résultats du dépouillement de questionnaires renseignés par les riverains, qui imposent l'application du principe de précaution constitutionnel.
Les débats ont été d'une grande intensité et d'une grande qualité mais toutes les personnes n'ont hélas pas pu s'exprimer. Nous avons dû clôturer le débat vers 2 heures du matin, nos invités ayant tant donné…
Merci à toutes les personnes présentes venues de Chevreuse, de Saint-Rémy-les-Chevreuse, de Choisel, de Magny-les-Hâmeaux, de Versailles, de Dampierre, de Senlisse, de Gambais, de Saint-Cyr, de Montfort-l'Amaury, de Gif–sur-Yvette, du Vésinet, de Viroflay, de Viry Châtillon, de Paris, de Crouy sur Ourcq (77), de Saint-Maurice (94), de Saint-Maurice s/Aveyron (45), de Rouen, du Canet (06) et nous en oublions certainement.
Ceux qui souhaitent nous laisser leurs coordonnées afin d'être tenus informés peuvent nous contacter : harpechevreuse@wanadoo.fr.
Encore MERCI à toutes et à tous…Merci au Comédien RUFUS pour sa présence et son soutien…
Source : site Internet de l'associaiton Harpe (Haro sur les Antennes Protégeons nos Enfants) http://harpechevreuse.free.fr/
Ce n'est pas notre ignorance qui nous attire des ennuis mais nos fausses certitudes
(Mark Twain)
Nos invités que nous remercions chaleureusement pour leur présence à nos côtés et pour la qualité de leurs interventions :
• Mme Corinne LEPAGE, Ancienne Ministre de l'Environnement,
• Mr le Docteur Pierre LE RUZ, Docteur en physiologie, Expert en Rayonnements Non Ionisants, Membre du Conseil Scientifique du CRIIREM (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques),
• Maître Richard FORGET, Avocat au Barreau de Paris, Auteur du livre : « le Dossier Noir du Portable » paru le 14 décembre 2006, aux Editions Pharos Laffont,
• Mr Etienne CENDRIER, Porte-Parole de l'Association Nationale Robin des Toits.
Ce débat a été voulu pour informer, sensibiliser et alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de légiférer en France afin d'encadrer le développement fulgurant de la téléphonie mobile.
Dans cette optique, nous avons invité : le Maire de Chevreuse et les adjoints délégués à la vie scolaire et au développement durable, l'Education Nationale (inspecteurs de l'Académie de Versailles, directeurs des écoles de Chevreuse, principaux et proviseur des collèges et lycée voisins), le Président du Parc Naturel Régional, les maires d'une vingtaine de communes du PNR, les médecins de Chevreuse et des communes voisines, des associations locales, l'ANFR, les trois opérateurs Bouygues, Orange et SFR, la DDASS des Yvelines, plusieurs députés.
Se sont excusés : Mme Valérie Pécresse, Députée, Mr Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Général d'Ile de France, Mr Michel Bourgain, Maire de l'Ile St-Denis, Mr Gérard Larcher, Maire de Rambouillet, Mme Anny Poursinoff, Conseiller Régional, Mr François Hollande, Député, Mr Xavier Fernagu, Président départemental de la Fcpe des Yvelines.
La Présidente de l'Association Harpe Chevreuse rappelle que la constitution de cette association, en janvier 2007, répond à la mobilisation des chevrotins, pour certains, depuis 2001, date à laquelle l'opérateur Bouygues obtient l'autorisation d'implanter deux antennes dans le jardin d'un particulier en pleine zone pavillonnaire extrêmement dense (Rhodon).
Lorsqu'en décembre 2006, la mairie de Chevreuse annonce le projet de l'opérateur SFR d'installer de nouvelles antennes dans le Rhodon, les riverains se mobilisent et rejoignent les parents des enfants du groupe scolaire Saint-Lubin qui demandent l'éloignement de 7 antennes de très forte puissance appartenant au groupe Orange, implantées à 10 mètres des écoles, du centre de loisirs et des logements de la Croix St-Lubin situés dans l'axe de ces antennes.
Le Collectif Harpe est né.
En juin 2006, suite à la mobilisation grandissante, une délibération du conseil municipal demande à l'opérateur Orange de démonter ses antennes avant la rentrée 2006-2007.
Décembre 2006, rien n'est fait. Le dossier stagne. L'association Harpe se constitue et demande l'application du principe de précaution en matière d'antennes relais http://harpechevreuse.free.fr
- Mme Corinne LEPAGE, ancienne ministre de l'environnement , militante de longue date sur les questions environnementales rappelle ce qui s'est passé avec le scandale de l'AMIANTE. Ceux qui exigeaient entre 1906 et 1930 qu'un véritable débat contradictoire scientifique ait lieu sur l'amiante, se sont heurtés à la Science Officielle et aux politiques- alors que dès 1919 certaines compagnies d'assurance aux Etats Unis et en Grande Bretagne ne couvraient plus le risque des entreprises fabriquant de l'amiante.
En France il aura fallu attendre les années 90 pour l'interdiction de cette fibre. Mme Lepage rappelle qu'en Hollande, 20 années de retard auront coûté en sécurité sociale et en immobilier (décontamination) 17 milliards d'euros, pour 9 millions d'habitants.
Le coût est à calculer pour la France et ses 60 millions d'habitants. Mme Lepage souligne le rôle des lanceurs d'alerte, dont la France n'a prévu aucun moyen de protection face aux lobbies, contrairement au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis (cf Etienne Cendrier, lanceur d'alerte, attaqué par les 3 opérateurs SFR, Bouygues et Orange).
Elle rappelle qu'actuellement, les enquêtes épidémiologiques sur l'effet des ondes électromagnétiques relèvent essentiellement de la société civile (cf CRIIREM, centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) et qu'en matière de téléphonie mobile, la France est l'un des pays qui a les normes les plus laxistes, la plupart des pays européens ayant établi des normes plus protectrices.
Mme Lepage rappelle que le principe de précaution n'est pas un principe d'abstention mais au contraire un principe d'action dans le domaine de la recherche et de la connaissance qui consiste à prendre les normes qui sont les plus protectrices possibles compte-tenu des techniques disponibles.
- Mr le Dr Pierre LE RUZ a rappelé une certitude : l'absence de consensus pour dire qu'il n'y a pas d'effets des ondes électromagnétiques (OEM) (Conseil de l'Europe, novembre 2006) et qu'au contraire, 400 études montrent des effets sur l'organisme (effets neurologiques, endocriniens, immunitaires). L'OMS a été interpelée afin de citer les études épidémiologiques qui montrent qu'il n'y a aucun effet des OEM sur l'organisme. Aucune réponse de l'OMS.
Plusieurs appels de médecins (Allemagne, Irlande, Espagne…) demandent la prise en compte du Principe de l'ALARA (As low as reasonably achievable : aussi faible que possible) afin de réduire les expositions inutiles. L'OMS et l'AFFSET se penchent actuellement sur le problème de l'électrohypersensibilité (EHS). Il rappelle que l'EHS est reconnue par l'OMS, le Royaume-Uni, la Suède, mais qu'en France, les personnes électrosensibles n'ont aucun statut particulier. Les médecins, non formés, ont tendance à classer ces personnes dans le registre des « dépressifs ». Mr Le Ruz rappelle néanmoins qu'un juge a été réformé, en France pour EHS. Il conseille dons aux EHS de faire réaliser un myogramme afin de mettre en évidence leur sensibilité à des champs électromagnétiques même faibles. Leurs troubles seront alors classés « neurologiques ».
- Concernant les terminaux (téléphones portables), la communication par le fabricant du DAS (Débit d'absorption spécifique) est obligatoire. Les DAS variant de 0,1 à près de 2, il est conseillé de choisir un appareil ayant un DAS le plus faible possible et d'en limiter l'usage au maximum. Privilégier l'usage du filaire lorsque c'est possible.
- Concernant les téléphones sans fil DECT, éviter leur utilisation. Préférer les téléphones filaires en intérieur.
- Concernant les antennes relais de téléphonie mobile, le Dr le Ruz précise que le parlement et la commission européens commencent à réfléchir à la question . Le Parlement de Bruxelles a d'ailleurs, en février 2007, donné l'exemple en abaissant le seuil d'exposition de 20 à 3 V/m. En France il est encore de 61 V/m (pour l'UMTS) alors que le seuil de compatibilité électromagnétique est fixé, par décret, à 3 V/m. Cette aberration conduit à des situations grotesques, voir dramatiques (dysfonctionnements graves en milieu hospitalier équipés en WIFI, porteurs d'implants ou de distributeurs de médicaments devant fuir les antennes relais sous peine de dysfonctionnements graves, voir mortels de leurs appareils…)
- Concernant le WIMAX, le Dr le Ruz précise que sa généralisation est un acte suicidaire.
Mr Richard FORGET, Avocat au barreau de Paris rappelle qu'au niveau juridique, la voie la plus prometteuse est celle du « trouble anormal de voisinage » qui a été reconnu par quelques cours d'appel en France. Il rappelle qu'il n'y avait pas d'information objective, les opérateurs étant de gros annonceurs publicitaires. Il a raconté comment il a été amené à défendre Etienne Cendrier, lanceur d'alerte, contre les 3 opérateurs qui l'attaquaient, au civil et au pénal.(robindestoits.org).
Mr Etienne CENDRIER, fait partie de ces personnes qui, seules ou en collectif, même sous le poids de la maladie ou de l'isolement social, face aux institutions ou à leurs employeurs, s'époumonent à lancer l'alerte pour obliger la société à regarder sa santé environnementale. Il a rappelé le ridicule de certaines mesures de champs électromagnétiques, payées par les opérateurs, destinées à rassurer le public : 0,01 V/m parfois avec des appareils ayant un seuil de détection de 0,3 V/m, soulignant qu'avec des mesures aussi faibles, il n'était pas compréhensible que les opérateurs refusent la limitation du seuil d'exposition du public à 0,6 V/m demandé par la communauté scientifique indépendante. Il a rappelé que 8 députés de toutes tendances (UMP, PS verts et PC) ont déposé en juillet 2005 une proposition de loi demandant un seuil d'exposition du public de 0,6 V/m et un périmètre de sécurité de 300 mètres autour des zones sensibles (écoles, crèches, hôpitaux, zones d'habitation denses) pour l'implantation des antennes relais et que les assureurs appliquent le principe de précaution puisqu'ils ne couvrent plus les dommages de toute nature liés à l'amiante, au plomb, aux champs et ondes électromagnétiques et aux OGM.
Les participants ont pu questionner en direct les invités.
L'assistant de Mme Pécresse a pris la parole pour informer que Madame la Députée avait questionné 3 ministres (santé, industrie et affaires sociales) sur le sujet et que les réponses étaient à la disposition de tous. L'association Harpe a lu un passage de la réponse de Monsieur le Ministre de la santé : « …l'instabilité des résultats obtenus jusqu'à présent et leur faible intercomparabilité scientifique ne permettent pas de conclure et de nouvelles études sont nécessaires… » et déclaré que les réponses des ministres concernés n'étaient pas rassurantes et n'attestaient nullement de l'absence de danger.
Le principe de précaution doit s'appliquer. D'autre part, l'association a rappelé qu'elle attendait du député de la circonscription des mesures concrètes : intervenir directement auprès du Groupe Orange pour les 7 antennes du groupe scolaire Saint-Lubin pour exiger que ce dernier respecte la Charte signée en présence du Préfet en mai 2004 et qu'il se regroupe avec les deux autres opérateurs sur le pylône existant, situé lui, à quelques centaines de mètres du groupe scolaire. L'association a rappelé que l'opérateur a commencé à émettre en toute illégalité, avant obtention de l'accord ANFR et que le CRIIREM a demandé, en décembre 2006, au Préfet, le démantèlement des 7 antennes incriminées compte tenu des résultats du dépouillement de questionnaires renseignés par les riverains, qui imposent l'application du principe de précaution constitutionnel.
Les débats ont été d'une grande intensité et d'une grande qualité mais toutes les personnes n'ont hélas pas pu s'exprimer. Nous avons dû clôturer le débat vers 2 heures du matin, nos invités ayant tant donné…
Merci à toutes les personnes présentes venues de Chevreuse, de Saint-Rémy-les-Chevreuse, de Choisel, de Magny-les-Hâmeaux, de Versailles, de Dampierre, de Senlisse, de Gambais, de Saint-Cyr, de Montfort-l'Amaury, de Gif–sur-Yvette, du Vésinet, de Viroflay, de Viry Châtillon, de Paris, de Crouy sur Ourcq (77), de Saint-Maurice (94), de Saint-Maurice s/Aveyron (45), de Rouen, du Canet (06) et nous en oublions certainement.
Ceux qui souhaitent nous laisser leurs coordonnées afin d'être tenus informés peuvent nous contacter : harpechevreuse@wanadoo.fr.
Encore MERCI à toutes et à tous…Merci au Comédien RUFUS pour sa présence et son soutien…
Source : site Internet de l'associaiton Harpe (Haro sur les Antennes Protégeons nos Enfants) http://harpechevreuse.free.fr/
Reportage TVFIL 78 du 05/03/2007 :