Collaboration entre un maire et les représentants d'Enedis : une triste conception de la démocratie.

Lettre ouverte à un maire.



Lors d'une réunion publique d'ENEDIS à Saint-Paul-en-Chablais (74500), petite commune d'environ 2500 habitants, un administrateur de Robin des Toits, pourtant officiellement  convié à cette réunion, s'est vu interdit de parole par le maire de la commune.
 
Le schéma, bien rôdé, est classique et d'aucuns l'ont déjà expérimenté dans d'autres réunions de ce type avec les représentants d'Enedis : à la première contradiction, ces représentants menacent de quitter la salle ; le maire ou autre président de séance en profite pour intimer l'ordre de se taire à tout contradicteur ; il ne reste plus aux représentants d'Enedis qu'à dérouler en toute tranquillité les éléments de langage qu'on leur demande de réciter.
 
Une des fonctions d'un maire est bien de représenter l'Etat dans sa commune et il est doté d'un pouvoir de police. Mais ce pouvoir est très encadré et ne peut en aucun cas s'appliquer à une prise de parole par un citoyen invité à une réunion contradictoire, d'autant plus s'il ne fait que, très calmement, rappeler des textes de loi, même s'ils vont à l'encontre du discours officiel et des éléments de langage cités.
 
Il y a donc là un abus de pouvoir d'un élu se mettant au service d'une entreprise qui n'est plus, en aucun cas et comme chacun sait, une entreprise de service public. Cela constitue clairement, à nos yeux, un inacceptable déni de démocratie qui se doit d'être dénoncé.
 
En pièce jointe ci-dessous la lettre ouverte à Monsieur le Maire, en soutien à toutes les personnes qui ont déjà vécu ce type de situation.

Robin des Toits - 18 juin 2020

Robin des toits -lettre ouverte au maire de Saint Paul en Chablais.pdf  (454.17 Ko)


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