Nous sommes exposés en permanence à un ensemble complexe de champs électriques et magnétiques (EMF) artificiels de plus ou moins forte intensité : lignes à haute tension, écrans d’ordinateur, antennes-relais, téléphone portable, Wifi, rasoirs électriques, sèche-cheveux, four à micro-ondes, etc. Ces champs électromagnétiques ou «ondes» sont invisibles et inodores. L'exposition de l’Homme n'est pas récente, mais elle a augmenté régulièrement au cours du 20ème siècle. Or, notre corps est lui aussi le siège de micro-courants naturels liés au fonctionnement de l'organisme.
Environ 700 articles scientifiques ont été publiés sur le thème des champs électromagnétiques et de la santé. Jusqu’à présent, les résultats des études sont contradictoires. Mais si seulement plusieurs études scientifiques ont démontré la nocivité de ces rayonnements, inversement, aucune étude scientifique ne garantie l'absence de risque. En outre, les études portant sur la téléphonie mobile sont controversées : la non-indépendance des chercheurs n’est pas garantie car bien souvent, les recherches sont financées par les industriels concernés…
Certaines études mettent en avant les risques de tumeurs du cerveau, d'échauffement cérébral, de perturbation du système immunitaire, de trouble du sommeil, d'altération des capacités cognitives, d'augmentation de la pression artérielle, de rupture d'ADN, ou encore de développement de la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson.
L'équipe de chercheurs suédois du Pr. L. Hardell, avec qui l'ARTAC travaille, observe de plus en plus l’existence d’un lien étroit entre l’apparition d’une tumeur cérébrale et un usage intensif et prolongé de la téléphonie mobile1, 2. De plus, il est prouvé que l'exposition à ces radiations produit des modifications biologiques : sécrétion de mélatonine, perturbation de l'électroencéphalogramme, augmentation de l'activité de l'ornithine décarboxylase - enzyme impliquée dans le cancer -, modification de fonctions cognitives comme le temps de réaction ou la mémoire, augmentation de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique qui filtre et contrôle du passage des substances sanguines vers le cerveau , etc. Les enfants, en raison de leur système nerveux en développement et de leur plus grande capacité d'absorption d'énergie dans les tissus de la tête apparaissent comme plus vulnérables. Une étude récente3 non controversée montre d’ailleurs que le risque de leucémie chez l’enfant est de 69% plus élevé que la moyenne si l’on se trouve à moins de 200 m d’une ligne à haute tension.
La recherche doit se poursuivre d’autant plus qu’il faut souvent plusieurs années avant de voir les répercussions d’un stimulus chronique ou d’une modification de l’environnement sur l’organisme pouvant engendrer par exemple un cancer.
Le premier problème à résoudre en présence d’études épidémiologiques positives est de comprendre le mécanisme d’action de ces champs électromagnétiques dans la cancérisation.
Il existe différents champs électromagnétiques classés selon leur fréquence :
* Les Fréquences Extrêmement basses (ELF) qui vont de 0 à 300 kHz ont été classées par le Centre International de Recherche sur le CAncer (CIRC) en 2001 comme cancérogène possible (2B) pour leur possible implication dans les leucémies de l’enfant.
* Les Radiofréquences (RF-EMF) qui vont de 300 kHz à 300 MHz et les Hyperfréquences (300 MHz à 300 GHz) dont l’exposition environnementale est due aux stations de radio, TV, téléphone, aux stations de base de téléphonie mobile (Picocellulaire, Microcellulaire, Macrocellualire) et aux téléphones mobiles. Dans le cas des Radiofréquences et des Hyperfréquence seuls sont actuellement reconnus car indiscutables, les effets thermiques (pour des DAS>1W/kg) et le fait de voir apparaître lors d’une exposition une augmentation sanguine du taux des protéines de choc thermique (HSP) qui sont des molécules «chaperonnes» ayant un rôle de protection sur les autres molécules de l’organisme ce qui engendre comme hypothèse que les Radiofréquence notamment pourraient constituer un stress pour les cellule d’où une induction d’HSP.
Pour de plus amples informations relatives aux études et aux conclusions que l’on peut en tirer, un groupe de chercheurs internationaux a formé ce qu’ils ont appelée le «Bioinitiative Report Group» qui a présenté en septembre 2007 le Bioinitiative Report à l’adresse des scientifiques et des politiques de santé publique documentant les effets biologiques, les effets néfastes sur la santé et des conclusions de santé publique à propos de la nocivité des impacts des rayonnement non ionisant (champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences ELF-EMF et les Radiofréquences/micro-ondes ou champs de RF-EMF). Ce rapport est disponible à l’adresse internet suivante : http://www.bioinitiative.org/report/index.htm
En ce qui concerne le mécanisme d’action possible de ces champs électromagnétiques, les chercheurs de l’ARTAC ont déjà publié leurs travaux à 2 reprises4, 5.
1. Hardell L. et al. Arch Environ Health. 2004, 59(3):123-7.
2. Hardell L. et al. Environ Res. 2006, 100(2):232-41.
3. Draper G. et al. BMJ. 2005, 330:1290.
4. Belpomme D. et al. Environ Res 2007, 505(3):514-29.
5. Belpomme D, Irigaray P et Hardell L. Environ Res 2008, 107:289-90.
NB : Quelles sont les principales sources de champs électromagnétiques de basses fréquences, de fréquences moyennes et de hautes fréquences ?
* Le courant électrique fourni par le secteur ainsi que tous les appareils électriques qu'il alimente sont les principales sources de champs de fréquences extrêmement basses (ELF).
* Les champs de fréquences moyennes sont essentiellement produits par les écrans d'ordinateur, les dispositifs antivol et autres systèmes de sécurité.
* Les champs de radiofréquences ont pour principale origine les antennes de radio, de télévision, de radar et de téléphones portables ou encore les fours à micro-ondes.
Vous pouvez visionner une intervention du Pr. Belpomme décrivant les symptômes et les étapes de l'étude de l'ARTAC sur l'électrosensibilité en cliquant ici.
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Voir également :
- http://www.contaminations-chimiques.info/?2010/01/11/698-etat-des-lieux-des-recherches-de-lartac-sur-les-champs-electromagnetiques-au-18122009
Environ 700 articles scientifiques ont été publiés sur le thème des champs électromagnétiques et de la santé. Jusqu’à présent, les résultats des études sont contradictoires. Mais si seulement plusieurs études scientifiques ont démontré la nocivité de ces rayonnements, inversement, aucune étude scientifique ne garantie l'absence de risque. En outre, les études portant sur la téléphonie mobile sont controversées : la non-indépendance des chercheurs n’est pas garantie car bien souvent, les recherches sont financées par les industriels concernés…
Certaines études mettent en avant les risques de tumeurs du cerveau, d'échauffement cérébral, de perturbation du système immunitaire, de trouble du sommeil, d'altération des capacités cognitives, d'augmentation de la pression artérielle, de rupture d'ADN, ou encore de développement de la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson.
L'équipe de chercheurs suédois du Pr. L. Hardell, avec qui l'ARTAC travaille, observe de plus en plus l’existence d’un lien étroit entre l’apparition d’une tumeur cérébrale et un usage intensif et prolongé de la téléphonie mobile1, 2. De plus, il est prouvé que l'exposition à ces radiations produit des modifications biologiques : sécrétion de mélatonine, perturbation de l'électroencéphalogramme, augmentation de l'activité de l'ornithine décarboxylase - enzyme impliquée dans le cancer -, modification de fonctions cognitives comme le temps de réaction ou la mémoire, augmentation de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique qui filtre et contrôle du passage des substances sanguines vers le cerveau , etc. Les enfants, en raison de leur système nerveux en développement et de leur plus grande capacité d'absorption d'énergie dans les tissus de la tête apparaissent comme plus vulnérables. Une étude récente3 non controversée montre d’ailleurs que le risque de leucémie chez l’enfant est de 69% plus élevé que la moyenne si l’on se trouve à moins de 200 m d’une ligne à haute tension.
La recherche doit se poursuivre d’autant plus qu’il faut souvent plusieurs années avant de voir les répercussions d’un stimulus chronique ou d’une modification de l’environnement sur l’organisme pouvant engendrer par exemple un cancer.
Le premier problème à résoudre en présence d’études épidémiologiques positives est de comprendre le mécanisme d’action de ces champs électromagnétiques dans la cancérisation.
Il existe différents champs électromagnétiques classés selon leur fréquence :
* Les Fréquences Extrêmement basses (ELF) qui vont de 0 à 300 kHz ont été classées par le Centre International de Recherche sur le CAncer (CIRC) en 2001 comme cancérogène possible (2B) pour leur possible implication dans les leucémies de l’enfant.
* Les Radiofréquences (RF-EMF) qui vont de 300 kHz à 300 MHz et les Hyperfréquences (300 MHz à 300 GHz) dont l’exposition environnementale est due aux stations de radio, TV, téléphone, aux stations de base de téléphonie mobile (Picocellulaire, Microcellulaire, Macrocellualire) et aux téléphones mobiles. Dans le cas des Radiofréquences et des Hyperfréquence seuls sont actuellement reconnus car indiscutables, les effets thermiques (pour des DAS>1W/kg) et le fait de voir apparaître lors d’une exposition une augmentation sanguine du taux des protéines de choc thermique (HSP) qui sont des molécules «chaperonnes» ayant un rôle de protection sur les autres molécules de l’organisme ce qui engendre comme hypothèse que les Radiofréquence notamment pourraient constituer un stress pour les cellule d’où une induction d’HSP.
Pour de plus amples informations relatives aux études et aux conclusions que l’on peut en tirer, un groupe de chercheurs internationaux a formé ce qu’ils ont appelée le «Bioinitiative Report Group» qui a présenté en septembre 2007 le Bioinitiative Report à l’adresse des scientifiques et des politiques de santé publique documentant les effets biologiques, les effets néfastes sur la santé et des conclusions de santé publique à propos de la nocivité des impacts des rayonnement non ionisant (champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences ELF-EMF et les Radiofréquences/micro-ondes ou champs de RF-EMF). Ce rapport est disponible à l’adresse internet suivante : http://www.bioinitiative.org/report/index.htm
En ce qui concerne le mécanisme d’action possible de ces champs électromagnétiques, les chercheurs de l’ARTAC ont déjà publié leurs travaux à 2 reprises4, 5.
1. Hardell L. et al. Arch Environ Health. 2004, 59(3):123-7.
2. Hardell L. et al. Environ Res. 2006, 100(2):232-41.
3. Draper G. et al. BMJ. 2005, 330:1290.
4. Belpomme D. et al. Environ Res 2007, 505(3):514-29.
5. Belpomme D, Irigaray P et Hardell L. Environ Res 2008, 107:289-90.
NB : Quelles sont les principales sources de champs électromagnétiques de basses fréquences, de fréquences moyennes et de hautes fréquences ?
* Le courant électrique fourni par le secteur ainsi que tous les appareils électriques qu'il alimente sont les principales sources de champs de fréquences extrêmement basses (ELF).
* Les champs de fréquences moyennes sont essentiellement produits par les écrans d'ordinateur, les dispositifs antivol et autres systèmes de sécurité.
* Les champs de radiofréquences ont pour principale origine les antennes de radio, de télévision, de radar et de téléphones portables ou encore les fours à micro-ondes.
Vous pouvez visionner une intervention du Pr. Belpomme décrivant les symptômes et les étapes de l'étude de l'ARTAC sur l'électrosensibilité en cliquant ici.
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Voir également :
- http://www.contaminations-chimiques.info/?2010/01/11/698-etat-des-lieux-des-recherches-de-lartac-sur-les-champs-electromagnetiques-au-18122009