CHARTE DE PARIS relative à la téléphonie mobile - Communiqué de Presse Robin des toits - 04/09/2013



L'association nationale Robin des Toits se désiste de la procédure qu'elle avait engagée contre la Charte de Paris relative à la téléphonie mobile en décembre dernier.
Pourtant Robin des Toits et son Conseil étaient en passe de gagner ce procès : le Tribunal avait annoncé que la requête était fondée ; la Charte de Paris aurait dû être validée par les Mairies d'arrondissements, et non pas négociée en catimini avec les seuls opérateurs par un adjoint au Maire.


Si l’association nationale Robin des Toits se désiste, c'est parce que le tribunal avait annoncé qu'il estimait que la Ville de Paris avait outrepassé ses prérogatives en mettant une Charte en place : en maintenant la procédure, l’association aurait empêché toute nouvelle Charte non seulement à Paris mais partout en France.
Or il y a des municipalités pour qui l'intérêt public prévaut même quand il est contraire aux intérêts financiers de certains industriels.
En effet, il existe des Maires et des Conseils municipaux qui, grâce à l'outil que représente une Charte, limitent les conséquences néfastes de la téléphonie mobile, comme à Tours ou à Besançon par exemple.


Le Conseil d’État s'ingénie déjà à limiter le pouvoir des Maires en matière d'implantation d'antennes-relais ; Robin des Toits ne pouvait pas laisser priver les élus locaux d’un des rares moyens qui leur restent pour protéger la population d’une exposition excessive aux ondes électromagnétiques.
Robin des Toits espérait gagner son recours, mais n'avait pas imaginé que le Tribunal irait si loin.


La Charte de Paris relative à la téléphonie mobile est pourtant un exemple presque caricatural d'hypocrisie politique; elle favorise les intérêts des opérateurs au détriment de celui des riverains et de la démocratie en faisant croire le contraire.
Cette Charte prétend limiter l'exposition du public parisien aux ondes électromagnétiques générées par la téléphonie mobile alors qu'elle est devenue la caisse d'enregistrement des desiderata des industriels, qui augmentent régulièrement cette exposition et les risques qu'ils font courir à la population.


Les seuils d'exposition du public en vigueur à Paris sont des "seuils de confort" pour les opérateurs ; ils ne sont nullement contraignants et favorisent, sous couvert d'une concertation qui pourrait figurer dans "La Ferme des Animaux" de Georges Orwell, l'essor et l'implantation de technologies classées "cancérigènes possible" par l'Organisation Mondiale de la Santé.


Etienne CENDRIER
Porte-Parole national

Robin Des Toits
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