Antennes relais : près de 90% des 250 habitants d’HLM souffrent d’acouphènes - Impact Santé - 08/11/2011

Lancée par l’Association santé environnement de France (ASEF), l’enquête débutée le 15 octobre dernier sur l’impact d’antennes relais sur la santé d’habitants de cités HLM se déroule à Aix-en-Provence et à Aubagne.



Lancée par l’Association santé environnement de France (ASEF), l’enquête débutée le 15 octobre dernier sur l’impact d’antennes relais sur la santé d’habitants de cités HLM se déroule à Aix-en- Provence et à Aubagne.

« A ce jour, nous avons recueilli 250 témoignages dont 150 dans la cité d’Aix-en Provence qui compte 12 antennes relais, explique le Dr Patrice Halimi, secrétaire général de l’association.Nous rendrons compte des conclusions en détail le 21 novembre prochain. »

Pour l’heure, les premiers résultats montrent qu’environ 90% des interrogés disent souffrir d’acouphènes. Les autres signes sont des troubles neurologiques, tels que des troubles de l’humeur, des troubles du sommeil et des troubles du rythme cardiaque. « Nous ne faisons pas au travers de lien direct entre la présence d’antennes relais et ces symptômes, insiste le médecin. Mais nous voulions donner la parole à des habitants qui n’ont pas été consultés sur la présence de ces antennes et qui sont en quelque sorte « captifs » car ils n’ont pas, pour des raisons financières, la possibilité de s’en aller. » Près d’une trentaine de questions, élaborées avec l’association Priartèm (1), ont été posées aux résidents : depuis combien de temps ils habitent là ? A combien de mètres des antennes relais sont-ils situés ? Sont-elles en face ? Sur le côté ? Combien de temps par jour utilisent-ils leur téléphone portable ? Quels changements ont-ils pu constater avec l’apparition des antennes relais ? Quels symptômes ils éprouvent ? etc. Les médecins de l’association sont aussi venus avec un voltamètre mesurer « le bain d’ondes » dans lequel les habitants sont plongés.

En France, rappelle l’association, la norme oscille entre 41 et 61 volts/mètre alors que l’ensemble de nos voisins européens a adopté des normes comprises entre 3 et 6 volts/mètre. Selon Patrice Halimi, cette action relève totalement de son rôle de médecin : faire de la prévention primaire. « Nous ne sommes pas des scientifiques, martèle-t-il. Mais en tant que médecins, nous n’allons pas dire aux patients de revenir dans 15 ans quand des certitudes auront été établies sur les antennes relais et l’état de santé des gens ». Il existe une potentialité de risque ? « Mieux vaut alors ne pas prendre ce risque », explique le médecin pour qui la publication des données de l’enquête sera l’occasion d’interpeller les autorités et de demander une gestion publique des antennes.

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), a elle-même préconisé, dans son rapport publié le 15 octobre 2009, de réduire les niveaux d’exposition de la population chaque fois que cela est possible. L’Agence recommandait également que « les quelques points du territoire où les niveaux d’ondes émises par les antennes-relais sont nettement plus élevés que la moyenne » soient répertoriés afin qu’une procédure correctrice puisse être proposée. L’enquête fait des émules. L’ASEF a été contactée par des habitants de Lille et de Paris qui veulent la réaliser localement. Anne Forest

Etude réservée aux professionnels :
http://www.impact-sante.fr/Medecine/act/art/1/19835

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Voir également :

- Des médecins lancent une enquête sur l'impact des antennes relais sur la santé - 03/10/2011

- Reportage de France 3 sur l'enquête de l'ASEF sur l'impact des antennes relais sur la santé - 18/10/2011

Robin Des Toits
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