Les éluEs écologistes au Conseil de Paris apprennent avec consternation la rupture des négociations entre la Ville de Paris et la Fédération Française des Télécoms (FFT). Les deux parties travaillaient sur le renouvellement de la Charte Parisienne de la Téléphonie Mobile, signée en 2003 et désormais caduque, qui encadrait l’installation à Paris des antennes-relais et le respect d’un seuil maximal d’exposition aux ondes électromagnétiques pour les ParisienNEs.
En refusant tout progrès, Orange, Bouygues Télécom, SFR et Free témoignent de leur conservatisme et prennent la santé des ParisienNEs en otage. Sans charte, des émissions de 41 ou de 61 volts / mètre peuvent aujourd’hui être atteintes, quand les expertEs indépendantEs et les associations spécialisées demandent pourtant depuis des années un seuil plafond de 0,6 V / M.
Face à une telle attitude, la Ville a les moyens d’agir. La convention d’occupation du domaine publique liant la Ville aux opérateurs est également caduque depuis plusieurs semaines. La Ville a ainsi le droit de dénoncer l’occupation de 180 sites municipaux par les antennes-relais des opérateurs. « Le groupe EELVA demande le démontage de ces antennes dans les plus brefs délais » précise René Dutrey, conseiller de Paris écologiste du 14e arrondissement. « Et il n’est bien sûr pas question d’autoriser de nouvelles installations d’antennes dans la capitale tant que les opérateurs n’auront pas retrouvé la table des négociations ».
Les écologistes rappellent aussi leur souhait d’obtenir dès 2012, après un second basculement parlementaire, de réelles avancées au niveau national. « C’est à l’Etat de mettre au pas les opérateurs en nationalisant les réseaux d’antennes » rappelle Denis Baupin, adjoint au maire de Paris en charge de l’Environnement. « C’est par la maîtrise publique du réseau que le seuil de 0,6 volts / mètre pourra devenir la norme sur l’ensemble du territoire ».