« Les opérateurs mobiles ont présenté un scénario qui n’est pas satisfaisant » a indiqué l’Association des maires des grandes villes de France. Dans ce communiqué daté du 15 juin, l’AMGVF a réagi au comité opérationnel (Comop) du Grenelle des Ondes (aussi appelé Grenelle des antennes), réuni, le 9 juin dernier, pour définir la faisabilité d’une diminution de l’exposition aux ondes des antennes relais de téléphonie mobile.
Face à l’inquiétude des populations qui avait conduit certains maires à prendre des arrêtés interdisant l’installation des antennes, une table-ronde « radiofréquences, santé, environnement », avait été organisée, il y a deux ans, par le Ministère de la santé, avec le concours du Ministère du développement durable et du secrétariat d’Etat au développement de l’économie numérique. A l’issue de cette réunion du « Grenelle des Ondes », dix orientations avait émergé et notamment :
- la réalisation de modélisations des expositions et, le cas échéant, d’expérimentations des conséquences d’une modification des différents niveaux d’exposition afin d’en évaluer l’impact sur la couverture du territoire, la qualité du service rendu aux usagers et le nombre d’antennes-relais nécessaires ;
- la définition et l’expérimentation de nouvelles procédures de concertation et d’information locale pour accompagner les projets d’implantation d’antennes relais.
Pour conduire ces travaux, François Brottes, député de la cinquième circonscription de l’Isère, a accepté de présider le Comop.
Après un appel à projets, seize communes ou communautés de communes, dix-sept sites pilotes ont été retenues pour les expérimentations tandis que douze communes ou communautés de communes ont été retenues pour la mise en oeuvre des nouvelles procédures de concertation et d’information.
En février dernier, les premiers résultats des travaux de modélisation et de mesures de l’exposition réalisés sur les communes pilotes ont été présentés tandis que très peu d’avancées ont filtré sur la concertation.
La modélisation a été conduite finalement sur 6 communes pilotes -Grenoble (Isère), Paris 14ème, Thiers (Puy-de-Dôme), Kruth (Haut-Rhin), Grand Champ (Morbihan) et Courbevoie (Hauts-de-Seine)- représentatives des principales configurations d’exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes de téléphonie : territoires ruraux et urbains, plaine et montagne, bâtiment ancien et moderne. Si les niveaux d’exposition mesurés peuvent varier selon l’environnement, le niveau médian reste faible, inférieur à 0,3 V/m. Cependant, quelques points, dit « atypiques », ont montré des niveaux plus importants pouvant atteindre jusqu’à 12 V/m. Ils sont, toutefois, nettement inférieurs aux 41 à 61 Volts par mètre fixés par la réglementation française. Ces résultats de modélisation, admis aussi bien par les élus, les associations (Robin des Toits, Agir pour l'environnement) et les opérateurs, sont une première au monde.
L’étape suivante consistait donc à baisser les seuils d’émission des antennes dans les collectivités volontaires, sélectionnées en janvier 2010, les expérimentations devant être achevées à la fin de l’année 2011.
C’est cette étape que les opérateurs semblent désormais rechigner à mettre en place, se retranchant derrière les résultats des modélisations pour des tests a minima.
L’AMGVF, par la voix de son président, Michel Destot, député-maire de Grenoble hausse donc le ton et demande :
- des modifications apportées directement sur plusieurs antennes des opérateurs sous contrôle d’organismes scientifiques neutres,
- une expérimentation sur la téléphonie de troisième génération (3G) et non pas uniquement sur la téléphonie de seconde génération,
- une expérimentation élargie à plusieurs communes représentatives des différents types de configuration urbaine (dense, moins dense, immeubles de grande hauteur…),
- des mesures de qualité de service chez l’habitant, en particulier dans les étages.
Le bureau de l’AMGVF devait se réunir sur cette question, ce 21 juin. Une rencontre du bureau de l’Association des maires de France (AMF) est également prévue, cette semaine. Sans réponse satisfaisante des opérateurs, les élus locaux pourraient être reconduits à bloquer, à nouveau, administrativement le déploiement des antennes. Alors que se profile le lancement de la 4G mobile et que l’organisation mondiale de la santé (OMS) a classé, ce 31 mai, les champs de radiofréquences électromagnétiques dans la catégorie 2B, c'est-à-dire "présentant des risques cancérigènes pour l'homme".
Alan Kerhel
Photo : Wikimédia
Face à l’inquiétude des populations qui avait conduit certains maires à prendre des arrêtés interdisant l’installation des antennes, une table-ronde « radiofréquences, santé, environnement », avait été organisée, il y a deux ans, par le Ministère de la santé, avec le concours du Ministère du développement durable et du secrétariat d’Etat au développement de l’économie numérique. A l’issue de cette réunion du « Grenelle des Ondes », dix orientations avait émergé et notamment :
- la réalisation de modélisations des expositions et, le cas échéant, d’expérimentations des conséquences d’une modification des différents niveaux d’exposition afin d’en évaluer l’impact sur la couverture du territoire, la qualité du service rendu aux usagers et le nombre d’antennes-relais nécessaires ;
- la définition et l’expérimentation de nouvelles procédures de concertation et d’information locale pour accompagner les projets d’implantation d’antennes relais.
Pour conduire ces travaux, François Brottes, député de la cinquième circonscription de l’Isère, a accepté de présider le Comop.
Après un appel à projets, seize communes ou communautés de communes, dix-sept sites pilotes ont été retenues pour les expérimentations tandis que douze communes ou communautés de communes ont été retenues pour la mise en oeuvre des nouvelles procédures de concertation et d’information.
En février dernier, les premiers résultats des travaux de modélisation et de mesures de l’exposition réalisés sur les communes pilotes ont été présentés tandis que très peu d’avancées ont filtré sur la concertation.
La modélisation a été conduite finalement sur 6 communes pilotes -Grenoble (Isère), Paris 14ème, Thiers (Puy-de-Dôme), Kruth (Haut-Rhin), Grand Champ (Morbihan) et Courbevoie (Hauts-de-Seine)- représentatives des principales configurations d’exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes de téléphonie : territoires ruraux et urbains, plaine et montagne, bâtiment ancien et moderne. Si les niveaux d’exposition mesurés peuvent varier selon l’environnement, le niveau médian reste faible, inférieur à 0,3 V/m. Cependant, quelques points, dit « atypiques », ont montré des niveaux plus importants pouvant atteindre jusqu’à 12 V/m. Ils sont, toutefois, nettement inférieurs aux 41 à 61 Volts par mètre fixés par la réglementation française. Ces résultats de modélisation, admis aussi bien par les élus, les associations (Robin des Toits, Agir pour l'environnement) et les opérateurs, sont une première au monde.
L’étape suivante consistait donc à baisser les seuils d’émission des antennes dans les collectivités volontaires, sélectionnées en janvier 2010, les expérimentations devant être achevées à la fin de l’année 2011.
C’est cette étape que les opérateurs semblent désormais rechigner à mettre en place, se retranchant derrière les résultats des modélisations pour des tests a minima.
L’AMGVF, par la voix de son président, Michel Destot, député-maire de Grenoble hausse donc le ton et demande :
- des modifications apportées directement sur plusieurs antennes des opérateurs sous contrôle d’organismes scientifiques neutres,
- une expérimentation sur la téléphonie de troisième génération (3G) et non pas uniquement sur la téléphonie de seconde génération,
- une expérimentation élargie à plusieurs communes représentatives des différents types de configuration urbaine (dense, moins dense, immeubles de grande hauteur…),
- des mesures de qualité de service chez l’habitant, en particulier dans les étages.
Le bureau de l’AMGVF devait se réunir sur cette question, ce 21 juin. Une rencontre du bureau de l’Association des maires de France (AMF) est également prévue, cette semaine. Sans réponse satisfaisante des opérateurs, les élus locaux pourraient être reconduits à bloquer, à nouveau, administrativement le déploiement des antennes. Alors que se profile le lancement de la 4G mobile et que l’organisation mondiale de la santé (OMS) a classé, ce 31 mai, les champs de radiofréquences électromagnétiques dans la catégorie 2B, c'est-à-dire "présentant des risques cancérigènes pour l'homme".
Alan Kerhel
Photo : Wikimédia