Jeudi dernier, les représentants des locataires se sont à nouveau réunis, à la Maison des associations, pour mettre en place un plan d'actions. "Nous avons décidé de créer un collectif indépendant interquartiers, qui est pour l'instant à l'état embryonnaire, car il faut se regrouper pour mener ce combat de santé publique, explique André Danchesi, le porte-parole du CLCG. Notre force associative se met petit à petit en place pour fédérer les différentes cités HLM de la ville avec, pour partenaires, l'Association santé environnement France (Asef), Robins des toits et Priartem ainsi que la municipalité qui semble attentive à ce dossier". Le maire a d'ailleurs proposé de mettre à l'ordre du jour de l'atelier santé ville la question des antennes-relais.
Le collectif s'accorde à dire que les opérateurs comme les bailleurs sociaux profitent de la législation qui ne prend pas en compte l'avis des locataires et fait des HLM une véritable aubaine : "C'est un contrat juteux pour les bailleurs qui se refusent à dévoiler les montants des loyers. Les opérateurs, eux, se réfugient derrière un discours bien rodé : l'obligation de couverture du territoire à la demande de l'État et la législation en vigueur en France qui fixe le seuil entre 41 et 61 volts par mètre alors que la norme dans d'autres pays européens est de 3 volts par mètre ! Or, il faut savoir que les assurances ne couvrent plus, depuis 2000, les dommages liés à la téléphonie mobile. C'est un scandale de santé publique au même titre que l'amiante, le sang contaminé, les prothèses mammaires ou le Médiator ! Ce n'est pas de l'alarmisme, c'est avoir le sens des responsabilités en appliquant le principe de précaution."
Les actions
Le collectif étudie par ailleurs les recours possibles pour les municipalités depuis la décision du Conseil d'État du 26 octobre qui refuse désormais aux maires le droit de regard sur les risques sanitaires des antennes-relais. "Il y a encore une marge de manoeuvre. À Vitrolles, par exemple, le maire a mis en place un protocole avec les différents acteurs pour privilégier l'installation des antennes sur des établissements publics plutôt que sur des habitations. Une concertation a été également initiée avec les opérateurs pour démoduler la puissance des ondes à 0,6 volt par mètre. Cela s'est fait aussi dans d'autres villes comme Carcassonne."
Parmi les actions que le collectif souhaite mettre en place : "Une campagne de mesures indépendantes financée par le bailleur social dont les résultats seront rendus publics et clairement interprétées par un expert de manière à ce qu'ils soient compréhensibles par les riverains. Nous souhaitons également la création d'une commission d'évaluation des risques, un droit à une information transparente, un engagement écrit des opérateurs sur la certification de l'innocuité des antennes-relais, un droit de regard sur les assurances, et une discussion sur les seuils d'exposition." Le collectif, dont la pétition a déjà récolté quelque 900 signatures, attend d'avoir atteint la barre symbolique des 1 000 pour lancer le processus auprès des bailleurs, des opérateurs et de la municipalité. À suivre donc.
NCORNAND
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Source : [http://www.laprovence.com/article/aubagne/antennes-relais-le-collectif-sorganise-dans-toute-la-ville]url:http://www.laprovence.com/article/aubagne/antennes-relais-le-collectif-sorganise-dans-toute-la-ville
Le collectif s'accorde à dire que les opérateurs comme les bailleurs sociaux profitent de la législation qui ne prend pas en compte l'avis des locataires et fait des HLM une véritable aubaine : "C'est un contrat juteux pour les bailleurs qui se refusent à dévoiler les montants des loyers. Les opérateurs, eux, se réfugient derrière un discours bien rodé : l'obligation de couverture du territoire à la demande de l'État et la législation en vigueur en France qui fixe le seuil entre 41 et 61 volts par mètre alors que la norme dans d'autres pays européens est de 3 volts par mètre ! Or, il faut savoir que les assurances ne couvrent plus, depuis 2000, les dommages liés à la téléphonie mobile. C'est un scandale de santé publique au même titre que l'amiante, le sang contaminé, les prothèses mammaires ou le Médiator ! Ce n'est pas de l'alarmisme, c'est avoir le sens des responsabilités en appliquant le principe de précaution."
Les actions
Le collectif étudie par ailleurs les recours possibles pour les municipalités depuis la décision du Conseil d'État du 26 octobre qui refuse désormais aux maires le droit de regard sur les risques sanitaires des antennes-relais. "Il y a encore une marge de manoeuvre. À Vitrolles, par exemple, le maire a mis en place un protocole avec les différents acteurs pour privilégier l'installation des antennes sur des établissements publics plutôt que sur des habitations. Une concertation a été également initiée avec les opérateurs pour démoduler la puissance des ondes à 0,6 volt par mètre. Cela s'est fait aussi dans d'autres villes comme Carcassonne."
Parmi les actions que le collectif souhaite mettre en place : "Une campagne de mesures indépendantes financée par le bailleur social dont les résultats seront rendus publics et clairement interprétées par un expert de manière à ce qu'ils soient compréhensibles par les riverains. Nous souhaitons également la création d'une commission d'évaluation des risques, un droit à une information transparente, un engagement écrit des opérateurs sur la certification de l'innocuité des antennes-relais, un droit de regard sur les assurances, et une discussion sur les seuils d'exposition." Le collectif, dont la pétition a déjà récolté quelque 900 signatures, attend d'avoir atteint la barre symbolique des 1 000 pour lancer le processus auprès des bailleurs, des opérateurs et de la municipalité. À suivre donc.
NCORNAND
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