Des riverains de la rue de la Gare jurent avoir été démarchés par des émissaires d'Orange, se recommandant de la ville, afin d'obtenir leur accord pour implanter une antenne-relais sur leurs toits. La méthode choque, y compris Gaëlle Nicolas.
Si les riverains disent vrai, et je n'ai a priori aucune raison de douter de leur parole, c'est scandaleux». Il y a comme qui dirait de graves interférences entre l'opérateur Orange et le maire de Châteaulin. À l'origine de ces tensions, le témoignage de deux riverains se plaignant d'avoir été démarchés par l'opérateur de téléphonie mobile, se présentant avec la soi-disant bénédiction de la mairie. «L'opérateur est venu sonner à ma porte à deux reprises au début de l'année 2009. À chaque fois, il venait de la part du service urbanisme de la mairie, en donnant deux noms, dont celui de l'adjointe Sylvaine Touffait», confirme Patrice Mailliat, un particulier qui habite au 37rue de la Gare, soit à quinze mètres à peine des toits de «Chez Lannic», où se profile l'implantation de cette antenne-relais.
Un courrier du maire s'étonnant du procédé
Choqué par cette prétendue implication de la mairie, ce riverain s'est fendu d'un courrier adressé au maire, demandant des explications. Gaëlle Nicolas est tombée des nues en prenant connaissance de la missive, ce week-end. «Jamais nous n'avons dit à Orange de s'appuyer sur nous. La négociation entre un opérateur et un particulier qui déciderait de louer son toit, est purement privée, et n'implique en rien la municipalité», affirme-t-elle, bien décidée à demander des comptes à Orange. Dès aujourd'hui, elle doit donc adresser un courrier à l'opérateur pour «s'étonner du procédé» attribué au personnel d'Orange. Face à l'inquiétude grandissante des riverains de «Chez Lannic» qui commencent à s'organiser sous la bannière «Robin des toits», elle compte également demander à l'opérateur «d'assumer ses responsabilités, en provoquant une réunion d'information des riverains. Nous sommes évidemment prêts à fournir les locaux».
Une simple déclaration préalable de travaux
Le maire en profite aussi pour corriger l'information selon laquelle l'installation d'une antenne-relais nécessiterait l'obtention d'un permis de construire. «C'est faux, on est sur une simple déclaration préalable de travaux. Et j'ai vérifié auprès des services juridiques: nous n'avons aucun levier pour interdire». Reste la question du risque sanitaire éventuel généré par les ondes électromagnétiques. Si Orange reprend les conclusions des académies de médecine, de sciences et technologies pour affirmer «l'innocuité des ondes des antennes-relais», d'autres experts ne sont pas de cet avis. Un flou scientifique qui laisse l'élue locale en position d'attente. «Je ne cherche pas à me défausser. Simplement, le règlement est fixé au niveau national. Je considère donc que c'est à l'État de légiférer, et s'il y a lieu, d'imposer des prescriptions plus contraignantes aux opérateurs».
Jean-Luc Padellec
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Source : http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/chateaulin/antenne-relais-orange-un-demarchage-qui-interpelle-28-12-2009-717891.php
Si les riverains disent vrai, et je n'ai a priori aucune raison de douter de leur parole, c'est scandaleux». Il y a comme qui dirait de graves interférences entre l'opérateur Orange et le maire de Châteaulin. À l'origine de ces tensions, le témoignage de deux riverains se plaignant d'avoir été démarchés par l'opérateur de téléphonie mobile, se présentant avec la soi-disant bénédiction de la mairie. «L'opérateur est venu sonner à ma porte à deux reprises au début de l'année 2009. À chaque fois, il venait de la part du service urbanisme de la mairie, en donnant deux noms, dont celui de l'adjointe Sylvaine Touffait», confirme Patrice Mailliat, un particulier qui habite au 37rue de la Gare, soit à quinze mètres à peine des toits de «Chez Lannic», où se profile l'implantation de cette antenne-relais.
Un courrier du maire s'étonnant du procédé
Choqué par cette prétendue implication de la mairie, ce riverain s'est fendu d'un courrier adressé au maire, demandant des explications. Gaëlle Nicolas est tombée des nues en prenant connaissance de la missive, ce week-end. «Jamais nous n'avons dit à Orange de s'appuyer sur nous. La négociation entre un opérateur et un particulier qui déciderait de louer son toit, est purement privée, et n'implique en rien la municipalité», affirme-t-elle, bien décidée à demander des comptes à Orange. Dès aujourd'hui, elle doit donc adresser un courrier à l'opérateur pour «s'étonner du procédé» attribué au personnel d'Orange. Face à l'inquiétude grandissante des riverains de «Chez Lannic» qui commencent à s'organiser sous la bannière «Robin des toits», elle compte également demander à l'opérateur «d'assumer ses responsabilités, en provoquant une réunion d'information des riverains. Nous sommes évidemment prêts à fournir les locaux».
Une simple déclaration préalable de travaux
Le maire en profite aussi pour corriger l'information selon laquelle l'installation d'une antenne-relais nécessiterait l'obtention d'un permis de construire. «C'est faux, on est sur une simple déclaration préalable de travaux. Et j'ai vérifié auprès des services juridiques: nous n'avons aucun levier pour interdire». Reste la question du risque sanitaire éventuel généré par les ondes électromagnétiques. Si Orange reprend les conclusions des académies de médecine, de sciences et technologies pour affirmer «l'innocuité des ondes des antennes-relais», d'autres experts ne sont pas de cet avis. Un flou scientifique qui laisse l'élue locale en position d'attente. «Je ne cherche pas à me défausser. Simplement, le règlement est fixé au niveau national. Je considère donc que c'est à l'État de légiférer, et s'il y a lieu, d'imposer des prescriptions plus contraignantes aux opérateurs».
Jean-Luc Padellec
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Source : http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/chateaulin/antenne-relais-orange-un-demarchage-qui-interpelle-28-12-2009-717891.php