Des riverains de la voie Morand en pleine séance de sensibilisation de la population en mars 2018 contre le premier projet d’installation.
Le projet de Bouygues retoqué par le préfet, une première départementale
Le 8 mars 2018, Bouygues Telecom dépose en mairie, comme l’exige la loi même quand il s’agit d’un terrain privé, un dossier d’information pour l’installation d’une antenne-relais voie Morand. Douze jours plus tard, une réunion publique est organisée par la ville, opposée au projet. Dans la salle, « des riverains remontés comme partout en France quand il s’agit d’antenn e », précise le maire Jean-François Caron. Qui, face à la fronde, organise une consultation des habitants.
Le 5 avril, la municipalité transmet, après cette consultation, trois recommandations à Bouygues : elle signale la présence de l’école d’équitation (à moins de 100 mètres), propose d’installer l’antenne sur le mât accueillant les antennes d’autres opérateurs (Orange, SFR et Free) rue Raoul-Briquet ou, si c’est impossible, de rechercher « des solutions plus éloignées », vers le mont de Vermelles.
« Ces propositions n’ont pas été acceptées, nous avons donc saisi l’Instance de concertation départementale* (ICDR) auprès du préfet », précise le maire. Une première dans le Pas-de-Calais. Le préfet, qui donne in fine son accord à l’installation, a, en septembre 2018, demandé à Bouygues de faire des propositions complémentaires. La nouvelle copie de l’opérateur, présentée aux habitants en réunion publique jeudi soir, comprend trois sites : le collectif d’une vingtaine de logements de Pas-de-Calais Habitat situé rue Jean-Baptiste-Roussel, l’église et, une nouvelle fois, le site de la voie Morand.
Pourquoi une nouvelle antenne ?
Avec l’objectif de couvrir 90 % de la population, Bouygues cherche à se faire une place à Loos-en-Gohelle où il était jusqu’alors absent et « où il s’installera quoiqu’il arrive car c’est une obligation d’État », rappelle-t-on à la ville. Contacté, l’opérateur, par la voix de son service de presse, rappelle ses objectifs de « qualité de couverture en travaillant avec les collectivités locales ». Et explique son absence à la réunion publique de jeudi soir : « Nous avons préféré proposer aux personnes qui le souhaitaient d’échanger par petits groupes car ça permet de répondre aux interrogations de chacun. »
La concertation et les premiers avis de riverains
La réunion publique était la suite logique de la décision rendue par l’ICDR. « Les propositions présentées ce soir ne sont pas celles de la ville qui n’est pas d’accord pour l’installation d’une antenne-relais, a insisté Jean-François Caron. On doit faire remonter les résultats de cette concertation sur les propositions faites par Bouygues. »
Un registre sera installé à cet effet à l’hôtel de ville jusqu’au 5 août. Et il sera bienvenu, vu le faible nombre d’habitants (une dizaine) présents jeudi soir. Habitants qui, après avoir été reçus dans l’après-midi en mairie par des représentants de Bouygues, ont simplement fait part de leur préférence pour le site de l’église. Cette option présente, selon eux, plusieurs « avantages » : l’édifice n’est pas utilisé en permanence, il est la propriété de la ville (qui encaissera ainsi une redevance annuelle de 4 à 5 000 €), elle a l’accord de la communauté catholique (selon l’adjoint au maire Francis Maréchal), elle permettra des travaux de confortement du clocher pris en charge par Bouygues et il ne devrait pas y avoir d’impact paysager car l’antenne serait masquée par le clocher.
Un registre de recueil de remarques sera installé à l’hôtel de ville jusqu’au 5 août aux heures d’ouverture. Il est également possible de les déposer sur papier libre. * Cette instance, créée le 11 août 2016, est réunie par le préfet du département lorsqu’il estime qu’une médiation est requise concernant une installation radioélectrique.
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Le 8 mars 2018, Bouygues Telecom dépose en mairie, comme l’exige la loi même quand il s’agit d’un terrain privé, un dossier d’information pour l’installation d’une antenne-relais voie Morand. Douze jours plus tard, une réunion publique est organisée par la ville, opposée au projet. Dans la salle, « des riverains remontés comme partout en France quand il s’agit d’antenn e », précise le maire Jean-François Caron. Qui, face à la fronde, organise une consultation des habitants.
Le 5 avril, la municipalité transmet, après cette consultation, trois recommandations à Bouygues : elle signale la présence de l’école d’équitation (à moins de 100 mètres), propose d’installer l’antenne sur le mât accueillant les antennes d’autres opérateurs (Orange, SFR et Free) rue Raoul-Briquet ou, si c’est impossible, de rechercher « des solutions plus éloignées », vers le mont de Vermelles.
« Ces propositions n’ont pas été acceptées, nous avons donc saisi l’Instance de concertation départementale* (ICDR) auprès du préfet », précise le maire. Une première dans le Pas-de-Calais. Le préfet, qui donne in fine son accord à l’installation, a, en septembre 2018, demandé à Bouygues de faire des propositions complémentaires. La nouvelle copie de l’opérateur, présentée aux habitants en réunion publique jeudi soir, comprend trois sites : le collectif d’une vingtaine de logements de Pas-de-Calais Habitat situé rue Jean-Baptiste-Roussel, l’église et, une nouvelle fois, le site de la voie Morand.
Pourquoi une nouvelle antenne ?
Avec l’objectif de couvrir 90 % de la population, Bouygues cherche à se faire une place à Loos-en-Gohelle où il était jusqu’alors absent et « où il s’installera quoiqu’il arrive car c’est une obligation d’État », rappelle-t-on à la ville. Contacté, l’opérateur, par la voix de son service de presse, rappelle ses objectifs de « qualité de couverture en travaillant avec les collectivités locales ». Et explique son absence à la réunion publique de jeudi soir : « Nous avons préféré proposer aux personnes qui le souhaitaient d’échanger par petits groupes car ça permet de répondre aux interrogations de chacun. »
La concertation et les premiers avis de riverains
La réunion publique était la suite logique de la décision rendue par l’ICDR. « Les propositions présentées ce soir ne sont pas celles de la ville qui n’est pas d’accord pour l’installation d’une antenne-relais, a insisté Jean-François Caron. On doit faire remonter les résultats de cette concertation sur les propositions faites par Bouygues. »
Un registre sera installé à cet effet à l’hôtel de ville jusqu’au 5 août. Et il sera bienvenu, vu le faible nombre d’habitants (une dizaine) présents jeudi soir. Habitants qui, après avoir été reçus dans l’après-midi en mairie par des représentants de Bouygues, ont simplement fait part de leur préférence pour le site de l’église. Cette option présente, selon eux, plusieurs « avantages » : l’édifice n’est pas utilisé en permanence, il est la propriété de la ville (qui encaissera ainsi une redevance annuelle de 4 à 5 000 €), elle a l’accord de la communauté catholique (selon l’adjoint au maire Francis Maréchal), elle permettra des travaux de confortement du clocher pris en charge par Bouygues et il ne devrait pas y avoir d’impact paysager car l’antenne serait masquée par le clocher.
Un registre de recueil de remarques sera installé à l’hôtel de ville jusqu’au 5 août aux heures d’ouverture. Il est également possible de les déposer sur papier libre. * Cette instance, créée le 11 août 2016, est réunie par le préfet du département lorsqu’il estime qu’une médiation est requise concernant une installation radioélectrique.
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Le contre-exemple d’Aix-Noulette
Cette bataille menée par une mairie contre l’installation d’une antenne-relais sur un terrain privé tranche avec le cas d’Aix-Noulette. Le maire, Alain Lefebvre, après avoir accepté le 8 avril le permis de construire pour une antenne Free sur le terrain d’un particulier, rue des Lombards, a pris un arrêté près d’un mois plus tard pour le retirer face à la fronde de riverains. Fronde qu’il n’a pas réussi à calmer. Fin juin, le conseil municipal votait la création d’une commission communale de concertation sur les antennes-relais.
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Source : https://www.lavoixdunord.fr/609683/article/2019-07-05/loos-en-gohelle-l-antenne-relais-bouygues-priee-de-se-plier-la-consultation-des
Cette bataille menée par une mairie contre l’installation d’une antenne-relais sur un terrain privé tranche avec le cas d’Aix-Noulette. Le maire, Alain Lefebvre, après avoir accepté le 8 avril le permis de construire pour une antenne Free sur le terrain d’un particulier, rue des Lombards, a pris un arrêté près d’un mois plus tard pour le retirer face à la fronde de riverains. Fronde qu’il n’a pas réussi à calmer. Fin juin, le conseil municipal votait la création d’une commission communale de concertation sur les antennes-relais.
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Source : https://www.lavoixdunord.fr/609683/article/2019-07-05/loos-en-gohelle-l-antenne-relais-bouygues-priee-de-se-plier-la-consultation-des