A La Motte-Servolex, il a suffi d'un grand pylône pour souder tout un quartier. «On ne pensait pas que l'on toucherait autant de monde quand on a commencé notre porte-à-porte pour la pétition», se souvient Edwige Idée. Son balcon offre une vue plongeante sur le pylône de la discorde, qui domine le terrain de sport communal. Avant la fin du mois, il devrait servir à l'antenne relais installée par l'opérateur Orange pour arroser le secteur. Mais si les ondes ne font pas de bruit, les habitants se chargent de se faire entendre depuis quelques semaines. Avec une pétition qui a recueilli les signatures de la quasi-totalité des riverains concernés.
"La moindre des choses serait de nous informer"
«Au début, on n'y prêtait pas attention. On pensait simplement qu'ils changeaient de pylône pour l'éclairage du stade. Il a fallu demander aux ouvriers sur le chantier pour apprendre à quoi il allait servir !» s'indigne cette habitante du "Clos Fleuri", rejointe hier par ses voisins pour exprimer leur colère d'avoir été mis devant le fait accompli.
Pendant neuf ans, l'antenne était sur le toit de l'immeuble, juste au dessus de l'appartement de Mme Idée.
«Je me plaignais de troubles de sommeil mais je n'osais pas en parler, de peur qu'on ne me prenne pas au sérieux. Mais j'ai pu vérifier que cette crainte était de plus en plus partagée.» La preuve, la copropriété a refusé de renouveler le contrat qui devait l'engager pour trois ans de plus. Sans imaginer qu'elle retrouverait une nouvelle antenne aussi près. «Regardez, il y a même une maison juste au-dessous !» s'indigne-t-elle en désignant l'habitation devant le terrain de sport sur lequel évolue régulièrement l'école de rugby.
Selon ce groupe d'habitants, les nouvelles antennes sont là pour 12 ans. «La moindre des choses serait de nous en informer. Comment ne pas s'inquiéter si les décisions sont prises sans concertation ni transparence ?» La municipalité de La Motte-Servolex répond qu'elle a hérité d'un dossier embarrassant laissé par l'équipe précédente. Les habitants lui demandent «le retrait de ces antennes sans délai» et d'intervenir auprès de l'opérateur «afin qu'un site soit recherché qui garantisse la santé et l'environnement de tous». Ils veulent bénéficier des mêmes précautions que celles qui sont préconisées à proximité des écoles, des hôpitaux ou des maisons de retraites.
Où est le danger ? La guerre des ondes s'alimente un peu partout du manque d'information dans lequel élus et habitants sont tenus. Face à des opérateurs silencieux, les plus folles rumeurs circulent. Or il ne se passe plus une semaine sans qu'un nouveau projet vienne grossir le camp des opposants aux antennes-relais. On l'a vu en Chartreuse avec l'affaire de La Ruchère (lire ci-contre). Même inquiétude exprimée par le collectif des antennes de Servenoble à Villefontaine (Isère).
Le Crirem appelle à la vigilance
A Seyssins, un débat mouvementé opposait cette semaine les habitants d'un quartier au responsable environnement de chez SFR venu tenter de les rassurer alors qu'une nouvelle antenne-relais doit être posée au-dessus d'un stade. Dans la Drôme, le vent de révolte est parti du Centre de recherches et d'informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Crirem). Sa fondatrice Michèle Rivasi ne perd pas une occasion d'interpeller élus et habitants sur les effets néfastes des ondes électromagnétiques.
REPERES :
QUELS RISQUES POUR LA SANTÉ ?
Selon le Centre de recherches et d'informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Crirem), le niveau de puissance des antennes proches des habitations est beaucoup trop élevé. Il pourrait provoquer des migraines, troubles du sommeils, problèmes cardiaques et risques de cancer. D'où la demande de nombreux habitants pour que les antennes soient installées à plus de 100 mètres de toute habitation ou lieu régulièrement fréquenté.
---
Source : http://www.ledauphine.com/index.jspz?chaine=26&article=27963
---
Voir également :
- "VALENCE : Un arrêté municipal contre les antennes relais" - France 3 - Le Dauphiné Libéré - Déc. 2008
"La moindre des choses serait de nous informer"
«Au début, on n'y prêtait pas attention. On pensait simplement qu'ils changeaient de pylône pour l'éclairage du stade. Il a fallu demander aux ouvriers sur le chantier pour apprendre à quoi il allait servir !» s'indigne cette habitante du "Clos Fleuri", rejointe hier par ses voisins pour exprimer leur colère d'avoir été mis devant le fait accompli.
Pendant neuf ans, l'antenne était sur le toit de l'immeuble, juste au dessus de l'appartement de Mme Idée.
«Je me plaignais de troubles de sommeil mais je n'osais pas en parler, de peur qu'on ne me prenne pas au sérieux. Mais j'ai pu vérifier que cette crainte était de plus en plus partagée.» La preuve, la copropriété a refusé de renouveler le contrat qui devait l'engager pour trois ans de plus. Sans imaginer qu'elle retrouverait une nouvelle antenne aussi près. «Regardez, il y a même une maison juste au-dessous !» s'indigne-t-elle en désignant l'habitation devant le terrain de sport sur lequel évolue régulièrement l'école de rugby.
Selon ce groupe d'habitants, les nouvelles antennes sont là pour 12 ans. «La moindre des choses serait de nous en informer. Comment ne pas s'inquiéter si les décisions sont prises sans concertation ni transparence ?» La municipalité de La Motte-Servolex répond qu'elle a hérité d'un dossier embarrassant laissé par l'équipe précédente. Les habitants lui demandent «le retrait de ces antennes sans délai» et d'intervenir auprès de l'opérateur «afin qu'un site soit recherché qui garantisse la santé et l'environnement de tous». Ils veulent bénéficier des mêmes précautions que celles qui sont préconisées à proximité des écoles, des hôpitaux ou des maisons de retraites.
Où est le danger ? La guerre des ondes s'alimente un peu partout du manque d'information dans lequel élus et habitants sont tenus. Face à des opérateurs silencieux, les plus folles rumeurs circulent. Or il ne se passe plus une semaine sans qu'un nouveau projet vienne grossir le camp des opposants aux antennes-relais. On l'a vu en Chartreuse avec l'affaire de La Ruchère (lire ci-contre). Même inquiétude exprimée par le collectif des antennes de Servenoble à Villefontaine (Isère).
Le Crirem appelle à la vigilance
A Seyssins, un débat mouvementé opposait cette semaine les habitants d'un quartier au responsable environnement de chez SFR venu tenter de les rassurer alors qu'une nouvelle antenne-relais doit être posée au-dessus d'un stade. Dans la Drôme, le vent de révolte est parti du Centre de recherches et d'informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Crirem). Sa fondatrice Michèle Rivasi ne perd pas une occasion d'interpeller élus et habitants sur les effets néfastes des ondes électromagnétiques.
REPERES :
QUELS RISQUES POUR LA SANTÉ ?
Selon le Centre de recherches et d'informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Crirem), le niveau de puissance des antennes proches des habitations est beaucoup trop élevé. Il pourrait provoquer des migraines, troubles du sommeils, problèmes cardiaques et risques de cancer. D'où la demande de nombreux habitants pour que les antennes soient installées à plus de 100 mètres de toute habitation ou lieu régulièrement fréquenté.
---
Source : http://www.ledauphine.com/index.jspz?chaine=26&article=27963
---
Voir également :
- "VALENCE : Un arrêté municipal contre les antennes relais" - France 3 - Le Dauphiné Libéré - Déc. 2008