Les antennes-relais et leurs ondes électromagnétiques sont encore au coeur de la polémique. - COPYRIGHT France 3
Le tribunal de Créteil a refusé à Orange l'installation d'une antenne dans le 13e. Une décision exceptionnelle.
Les antennes-relais ne cessent de susciter la polémique. Dans le 13e arrondissement de Paris, c'est une victoire pour les riverains. Le tribunal de Créteil a refusé à l'opérateur de téléphonie Orange l'installation d'une antenne avenue d'Italie.
Orange a décidé de faire appel cette décision.
Le tribunal de Créteil met en avant le principe de précaution. Ainsi, l'antenne-relais devait être installée à moins de 15 mètres de la chambre à coucher d'un habitant du quartier. Or la distance de sécurité recommandée est de 100 mètres.
Si d'autres jugements allant dans le même sens ont déjà été rendus, la décision du tribunal de Créteil du 11 août dernier n'en reste pas moins exceptionnelle. Ainsi le refus d'installation d'antennes-relais ou leurs démontages s'est toujours justifié lorsqu'une école se trouvait à proximité de ladite antenne. Or là, seules des personnes adultes sont concernées. Par ailleurs, cette décision est une première pour Paris.
L'eurodéputée et vice-présidente du Modem, Corinne Lepage, salue la décision de justice qu'elle qualifie de "grande victoire". "J’espère que les opérateurs téléphoniques prendront enfin conscience que l’on ne peut pas faire tout et n’importe quoi avec la santé des Français", s'est-elle exprimée dans un communiqué de presse.
Les antennes-relais ne cessent de susciter la polémique. Dans le 13e arrondissement de Paris, c'est une victoire pour les riverains. Le tribunal de Créteil a refusé à l'opérateur de téléphonie Orange l'installation d'une antenne avenue d'Italie.
Orange a décidé de faire appel cette décision.
Le tribunal de Créteil met en avant le principe de précaution. Ainsi, l'antenne-relais devait être installée à moins de 15 mètres de la chambre à coucher d'un habitant du quartier. Or la distance de sécurité recommandée est de 100 mètres.
Si d'autres jugements allant dans le même sens ont déjà été rendus, la décision du tribunal de Créteil du 11 août dernier n'en reste pas moins exceptionnelle. Ainsi le refus d'installation d'antennes-relais ou leurs démontages s'est toujours justifié lorsqu'une école se trouvait à proximité de ladite antenne. Or là, seules des personnes adultes sont concernées. Par ailleurs, cette décision est une première pour Paris.
L'eurodéputée et vice-présidente du Modem, Corinne Lepage, salue la décision de justice qu'elle qualifie de "grande victoire". "J’espère que les opérateurs téléphoniques prendront enfin conscience que l’on ne peut pas faire tout et n’importe quoi avec la santé des Français", s'est-elle exprimée dans un communiqué de presse.
Le grenelle des antennes
Quelques propositions ont été avancées mais elles ne convainquent pas les associations.
Opérateurs de téléphonie mobile, usagers et défenseurs de l'environnement, se sont retrouvés autour de la table en avril dernier sur le thème "Radiofréquences, santé, environnement".
Les discussions étaient orchestrées par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, la secrétaire d'Etat en charge de l'Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet et par Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Des pistes ont été lancées mais elles sont loin de satisfaire les associations.
Ainsi, il a été décidé d'interdire l'usage des téléphones portables par les enfants dans l'enceinte des écoles primaires. Par ailleurs les opérateurs se sont engagés à proposer des forfaits exclusivement SMS. Mais rien n'a été décidé sur l'abaissement des seuils, principale revendication des associations.
Une autre réunion doit avoir lieu en septembre après la remise d'un rapport de l'Afsset, (l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail).
Ci-dessous tour d'horizon des intérêts de chacun.
Les associations: pour une réglementation plus stricte
Robin des Toits, Priartem ou encore Haro sur les antennes de téléphonie mobile... tous réclament un abaissement du seuil d'exposition des ondes électromagnétiques. Ainsi, ils demandent une limitation à 0,6 volt par mètre au lieu de 41 et 61 volts actuellement.
Les opérateurs de téléphonie: refus d'un abaissement des seuils
Les opérateurs assurent que le seuil d'émission d'ondes électromagnétiques est conforme aux recommandations de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Par ailleurs, ils refusent d'abaisser ce seuil, car cela reviendrait, selon eux, à installer davantage d'antennes-relais.
Les médecins: deux camps s'affrontent
Là encore les avis sont partagés. Si certains avertissent contre le problème de l'électrosensbilité (ces personnes souffrant de troubles; saignements, maux de têtes... à proximité d'antennes-relais), d'autres estiment que ces patients somatisent.
Les scientifiques. Ils ne sont pas présents à cette première table ronde: aucune étude ne prouve les risques
Actuellement, on ne peut s'appuyer sur aucune étude scientifique qui démontre les liens directs entre antennes-relais et problèmes de santé. Il existe des études, elles se multiplient même. Mais si l'une sort pour pointer des dangers, s'en suit une autre qui infirme les conclusions de la précédente... Difficile de s'y retrouver... Par ailleurs, la communauté scientifique dans son ensemble met davantage l'accent sur les dangers du portable que ceux des antennes-relais.
Quelques propositions ont été avancées mais elles ne convainquent pas les associations.
Opérateurs de téléphonie mobile, usagers et défenseurs de l'environnement, se sont retrouvés autour de la table en avril dernier sur le thème "Radiofréquences, santé, environnement".
Les discussions étaient orchestrées par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, la secrétaire d'Etat en charge de l'Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet et par Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Des pistes ont été lancées mais elles sont loin de satisfaire les associations.
Ainsi, il a été décidé d'interdire l'usage des téléphones portables par les enfants dans l'enceinte des écoles primaires. Par ailleurs les opérateurs se sont engagés à proposer des forfaits exclusivement SMS. Mais rien n'a été décidé sur l'abaissement des seuils, principale revendication des associations.
Une autre réunion doit avoir lieu en septembre après la remise d'un rapport de l'Afsset, (l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail).
Ci-dessous tour d'horizon des intérêts de chacun.
Les associations: pour une réglementation plus stricte
Robin des Toits, Priartem ou encore Haro sur les antennes de téléphonie mobile... tous réclament un abaissement du seuil d'exposition des ondes électromagnétiques. Ainsi, ils demandent une limitation à 0,6 volt par mètre au lieu de 41 et 61 volts actuellement.
Les opérateurs de téléphonie: refus d'un abaissement des seuils
Les opérateurs assurent que le seuil d'émission d'ondes électromagnétiques est conforme aux recommandations de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Par ailleurs, ils refusent d'abaisser ce seuil, car cela reviendrait, selon eux, à installer davantage d'antennes-relais.
Les médecins: deux camps s'affrontent
Là encore les avis sont partagés. Si certains avertissent contre le problème de l'électrosensbilité (ces personnes souffrant de troubles; saignements, maux de têtes... à proximité d'antennes-relais), d'autres estiment que ces patients somatisent.
Les scientifiques. Ils ne sont pas présents à cette première table ronde: aucune étude ne prouve les risques
Actuellement, on ne peut s'appuyer sur aucune étude scientifique qui démontre les liens directs entre antennes-relais et problèmes de santé. Il existe des études, elles se multiplient même. Mais si l'une sort pour pointer des dangers, s'en suit une autre qui infirme les conclusions de la précédente... Difficile de s'y retrouver... Par ailleurs, la communauté scientifique dans son ensemble met davantage l'accent sur les dangers du portable que ceux des antennes-relais.
Combats contre les antennes-relais en IDF
Le cas de Chevreuse (78)
Dès la rentrée 2006, une soixantaine de familles de Chevreuse dans les Yvelines menacent de boycotter la rentrée scolaire. La cause de leur colère; des antennes-relais installées près du groupe scolaire de Lubin. Un collectif se constitue, il s'agit dela Harpe: Haro aux antennes relais- protégeons nos enfants. Le collectif n'a de cesse de réclamer l'application du principe de précaution et le retrait des antennes-relais auprès des opérateurs de téléphonie mobile, Orange et aujourd'hui Bouygues Télécom. Il souhaite qu'elles soient installées au moins à 300 mètres du groupe scolaire.
A la rentrée 2007, 24 familles demandent même des dérogations pour scolariser leurs enfants ailleurs. Deux familles saisissent le tribunal administratif.
Même toutes ces tentatives restent vaines. Les opérateurs refusent de retirer les antennes-relais.
Début juillet 2008, la Harpe intente une action en justice. Le collectif de Chevreuse a ainsi porté plainte au civil pour "trouble anormal du voisinage".
En septembre dernier, Roselyne Roeland, présidente de l'association Haro sur les antennes relais protégeons nos enfants ( Harpe), et son mari ont porté plainte contre Bouygues Télécom au tribunal de grande instance de Paris pour "administration de substance nuisible". Le couple rend responsable les antennes-relais des troubles de santé de leurs jumelles de 17 ans.
Le cas de Saint-Cyr-l'Ecole (78)
En 1990 deux enfants de l'école de Bizet à Sant-Cyr-l'Ecole dans les Yvelines en 1990, sur laquelle étaient installées deux antennes-relais sont morts. Ces deux enfants étaient atteints d'un même tumeur au tronc cérébral très rare pour leur jeune âge.
Le cas de Draveil (91)
Neuf cas de cancer avérés touchent des élèves et des parents de l'école Belvédère de Draveil qui se trouve bordée par des antennes-relais. Les inquiétudes grandissent chez les parents d'élèves. Pour calmer ces craintes, une étude épidémiologique vient d'être lancée par la Ddass.
(...)
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Source : http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/Refus-d%27installation-d%27une-antenne-relais-%2875%29-56769305.html
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NB : Contrairement à ce qui est dit plus haut, les scientifiques mettent autant l'accent sur les dangers des antennes que ceux du portable. En effet, la technologie mobile marche en boucle, d'antenne à portable et de portable à antenne, il s'agit exactement des mêmes ondes, plus fortes dans le cas du portable mais de façon courte et répétée, plus faible dans le cas des antennes mais de façon longue et continue.
Voici les études scientifiques qui font état de cette dangerosité globale :
Etudes et rapport scientifiques sur le danger des ondes de la téléphonie mobile
Le cas de Chevreuse (78)
Dès la rentrée 2006, une soixantaine de familles de Chevreuse dans les Yvelines menacent de boycotter la rentrée scolaire. La cause de leur colère; des antennes-relais installées près du groupe scolaire de Lubin. Un collectif se constitue, il s'agit dela Harpe: Haro aux antennes relais- protégeons nos enfants. Le collectif n'a de cesse de réclamer l'application du principe de précaution et le retrait des antennes-relais auprès des opérateurs de téléphonie mobile, Orange et aujourd'hui Bouygues Télécom. Il souhaite qu'elles soient installées au moins à 300 mètres du groupe scolaire.
A la rentrée 2007, 24 familles demandent même des dérogations pour scolariser leurs enfants ailleurs. Deux familles saisissent le tribunal administratif.
Même toutes ces tentatives restent vaines. Les opérateurs refusent de retirer les antennes-relais.
Début juillet 2008, la Harpe intente une action en justice. Le collectif de Chevreuse a ainsi porté plainte au civil pour "trouble anormal du voisinage".
En septembre dernier, Roselyne Roeland, présidente de l'association Haro sur les antennes relais protégeons nos enfants ( Harpe), et son mari ont porté plainte contre Bouygues Télécom au tribunal de grande instance de Paris pour "administration de substance nuisible". Le couple rend responsable les antennes-relais des troubles de santé de leurs jumelles de 17 ans.
Le cas de Saint-Cyr-l'Ecole (78)
En 1990 deux enfants de l'école de Bizet à Sant-Cyr-l'Ecole dans les Yvelines en 1990, sur laquelle étaient installées deux antennes-relais sont morts. Ces deux enfants étaient atteints d'un même tumeur au tronc cérébral très rare pour leur jeune âge.
Le cas de Draveil (91)
Neuf cas de cancer avérés touchent des élèves et des parents de l'école Belvédère de Draveil qui se trouve bordée par des antennes-relais. Les inquiétudes grandissent chez les parents d'élèves. Pour calmer ces craintes, une étude épidémiologique vient d'être lancée par la Ddass.
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Source : http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/Refus-d%27installation-d%27une-antenne-relais-%2875%29-56769305.html
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NB : Contrairement à ce qui est dit plus haut, les scientifiques mettent autant l'accent sur les dangers des antennes que ceux du portable. En effet, la technologie mobile marche en boucle, d'antenne à portable et de portable à antenne, il s'agit exactement des mêmes ondes, plus fortes dans le cas du portable mais de façon courte et répétée, plus faible dans le cas des antennes mais de façon longue et continue.
Voici les études scientifiques qui font état de cette dangerosité globale :
Etudes et rapport scientifiques sur le danger des ondes de la téléphonie mobile
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Voir également :
- Orange interdit d'antenne à Paris XIII - Jugement du TGI de Créteil - 11/08/2009
- 6 propositions de Robin des Toits pour rendre compatible la téléphonie mobile avec la Santé - 20/10/2008
- Liste des villes pilotes candidates au 0,6V/m
- A Ruitz (Pas de Calais), les mêmes causes produiraient-elles les mêmes effets qu'à Saint-Cyr-l'Ecole ? - Revue de Presse
- 'Saint Cyr l'Ecole: Onze cas de cancers pédiatriques recensés ... ' - Le Figaro - 28/01/2005
- Antennes-relais : Une plainte au pénal vise Bouygues Telecom - Le Nouvel Obs - 18/09/2008
- "Les antennes-relais encore en accusation" - VIDEO : le maire réclame une enquête - Le Parisien - 19/12/2008
- 'Polémique autour des antennes relais de téléphonie mobile' - RFI - 26/12/2008