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Comment désactiver le Wifi (Wi-Fi) chez soi :

Par défaut, la plupart des "box" ADSL ont l'option wifi activée, source permanente (*) d'émission "type téléphonie mobile" dont la toxicité a été prouvée scientifiquement. (**)

Celui-ci est toxique non seulement pour votre bébé, pour vous et pour votre entourage, y compris vos voisins !

Voici comment désactiver le Wifi pour s'en protéger et ne plus en faire "profiter" ses voisins !

(*) Un Wifi non-désactivé émet en permanence, que l'ordinateur soit allumé/connecté ou pas.
(**) Les ondes du wifi sont des hyperfréquences (micro-ondes) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) du type téléphonie mobile dont la nocivité a été démontrée notamment par le rapport scientifique Bioinitiative.


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"Jean-Yves Cendrey, l'écrivain électro-hypersensible" - Nouvel Observateur - 02/10/2013



JEAN-YVES CENDREY, né en 1957 à Nevers, auteur des «Jouets vivants» (2005), vit depuis 2007 à Berlin, qui lui a inspiré deux romans, «Honecker 21» et «Mélancolie vandale». (©Frederic Stucin / Pasco)
JEAN-YVES CENDREY, né en 1957 à Nevers, auteur des «Jouets vivants» (2005), vit depuis 2007 à Berlin, qui lui a inspiré deux romans, «Honecker 21» et «Mélancolie vandale». (©Frederic Stucin / Pasco)
En 2012, pris de malaises à Berlin, l'écrivain français découvre qu'il est EHS. Il s'insurge contre le tout-technologique. De notre envoyée spéciale en Allemagne.


Jean-Yves Cendrey, le Tarass Boulba de la littérature française, reprend du service. Avec sa musculature de boxeur et son regard de fauve écorché vif, on le sent prêt à décocher un uppercut à la moindre raillerie. Après des années de récits tourmentés, liés à la découverte de deux affaires de pédophilie, l'une dans le village normand de Cormeilles et l'autre à Aix-en-Provence, l'indocile écrivain coulait des jours heureux à Berlin avec son épouse, la romancière Marie NDiaye, et leurs enfants. Cendrey travaillait à son troisième roman berlinois quand il a été pris, au début de l'année 2012, de maux violents. Migraines continues, raideur dans la nuque, sensation de vertige, brûlures au visage, genoux en compote, brusques aphasies, insomnies, bourdonnements d'oreille, malaises...

« Battling Cendrey » à terre ? Inimaginable. N'ayant jamais souffert d'autre maladie que du rhume des foins, l'imprécateur de Cormeilles ne s'épargne aucun examen. Le cerveau, le coeur, le sang, tout y passe. Rien. Et pourtant la douleur persiste. Mais pas partout. Dans son appartement berlinois, c'est l'enfer. Dans sa maison des bords de la Garonne, il revit.

Après moult voyages plus épiques et drolatiques les uns que les autres, le narrateur de «Schproum» finit par découvrir le pot aux roses. Car son fils aussi est subitement pris de maux de tête et de saignements de nez. A Berlin, une antenne-relais a été plantée à moins de 100 mètres de ses fenêtres. En Gironde, en revanche, pas d'antenne à proximité, ni de wi-fi.

Jean-Yves Cendrey en est certain: il est devenu EHS, électro-hypersensible. Pour échapper aux «mauvaises ondes», la famille abandonne en octobre 2012 le spacieux appartement de Charlottenburg pour se réfugier sur les hauteurs de Berlin-Ouest, dans l'immeuble du Corbusier. Le célèbre immeuble de dix-sept étages fonctionne comme une cage de Faraday: il protège ses habitants des nuisances électromagnétiques.

« Il faut s'écarter du scientisme »

Une fois le sommeil retrouvé, Jean-Yves Cendrey peut se remettre à l'ouvrage. Le roman devient brûlot:

On m'a dépossédé de ma liberté puisque j'ai dû faire le deuil de mon roman avorté pour raconter le récit de mon mal, explique le persifleur de génie. On m'a attaqué en tant qu'écrivain.»

Dans « les Jouets vivants » et « Corps ensaignant », Jean-Yves Cendrey dénonçait l'inaction de l'Education nationale, de la justice et de la police, autant d'institutions défaillantes qui l'avaient poussé à livrer lui-même aux gendarmes l'instituteur pédophile qui sévissait à Cormeilles dans l'indifférence générale.

Dans « Schproum », l'anar poétique est son propre cobaye. Avec son style truculent, le pourfendeur de la monstruosité ordinaire interroge les pouvoirs publics sur leur manque de réactivité et ses contemporains sur le monde qu'ils ont bâti. Chacun veut avoir accès à la technologie, sans en mesurer les conséquences.

Le summum du cynisme, s'insurge Jean-Yves Cendrey, c'est qu'on pousse des copropriétés à accepter une antenne sur leur toit en expliquant qu'on ne risque rien quand on est en dessous. Alors les voisins d'en face, on s'en fout ?»

Inutile de lui signaler que les scientifiques n'ont pas encore établi de lien direct entre les douleurs des EHS et les ondes.

Il faut s'écarter du scientisme, coupe l'écrivain, et en revenir à une forme de sagesse populaire. La société veut nous faire renoncer à notre savoir empirique pour nous imposer une médecine de laboratoire. Il faut revenir à une médecine de symptômes telle qu'elle a cours dans d'autres pays, notamment en Asie. Quand les abeilles meurent par millions à cause des pesticides et que les pêcheurs de la Garonne vous disent que les anguilles sont invendables tant elles sont infestées de PCB, il n'y a pas besoin de faire de grandes études pour savoir de quoi il retourne.»

Jean-Yves Cendrey n'a jamais milité dans une association ni un parti politique. D'ailleurs il ne vote plus depuis longtemps. Ces mois de souffrance n'ont nullement altéré sa lucidité et sa capacité de révolte. C'est la première fois qu'un écrivain français s'intéresse aux ondes. Son témoignage mérite d'être pris au sérieux.

Odile Benyahia-Kouider

Schproum, par Jean-Yves Cendrey,
Actes Sud, 202 p., 19,80 euros

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Source : http://bibliobs.nouvelobs.com/rentree-litteraire-2013/20130930.OBS9100/jean-yves-cendrey-l-ecrivain-electro-hypersensible.html

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Voir également : L'électrosensibilité

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