Résumé :
Cette revue de publications sur les effets des champs électromagnétiques (CEM) dans la bande des radiofréquences sur la barrière hémato-encéphalique (BHE) montre que après les évidences des effets thermiques les différents travaux ont montrés une action de perméabilisation à des doses très faibles, non thermiques.
Les discordances de quelques travaux ne montrant pas d'effets tiennent plus à des différences techniques qu'à un doute sur la réalité de ces effets.
Les conséquences se mesurent déja en terme d'augmentation des maux de tête, des migraines et les derniers travaux donnent de la consistance aux craintes relatives à l'augmentation de maladie neuro-dégénératives comme l'ALS, la maladie d'Alzheimer, l'autisme. Craintes d'autant plus grande que toutes les émissions de radiofréquences sont concernées : téléphonie mobile GSM ou UMTS (stations de bases comprises), réseaux sans fil, Wi-FI, émetteurs personnels de 'surveillance' des bébés, et pourraient apparaître à partir de 0,4 V/m.
Il est donc indispensable de diminuer les doses d'exposition de la population et d'augmenter la recherche en ce qui concerne les doses faibles d'exposition aux radiofréquences.
La BHE
La limite entre le sang et les cellules nerveuses du cerveau est nommée barrière sang-cerveau ou barrière hémato-encéphalique (BHE). Son rôle est celui d'une barrière active avec d'une part transport vers le cerveau des éléments nutritifs indispensables, tel le glucose, et d'autre part le blocage des substances potentiellement nocives pour les cellules nerveuses. Cette BHE a également un rôle de régulation dans la concentration de différents éléments tels les ions.
Synthèse des différents travaux
Les publications sur les effets des champs électromagnétiques (CEM) de la téléphonie mobile sur la BHE sont nombreuses et les doses d'exposition testées couvrent les valeurs de champs susceptibles d'être reçu par les utilisateurs de téléphone mobile et également en partie par les riverains d'antennes relais.
Figure 1 : Rapport entre le SAR (cerveau)* et l'effet sur la perméabilisation de la BHE.
(les lettres correspondent aux 2 premières lettres du nom du premier auteur)
Tous les travaux sont récapitulés sur la figure 1.
A doses thermiques la majorité des expériences (1-6, 8, 9, 12, 20-32) ont montré un effet ce qui fait d'ailleurs l'objet d'un consensus. Certaines équipes ne retrouvent toutefois aucun effet ni à dose non-thermique ni à dose thermique (10, 11). Il est donc logique d'invoquer un problème de sensibilité de détection de la fuite d'albumine au niveau de la BHE pour ces équipes comme le fait le Dr Persson (5). Les travaux de Finnie et coll. (10) en sont un bon exemple puisque leur conclusion est une perméabilisation faible alors que les résultats eux-même montrent une augmentation significative des fuites d'albumine sauf à 16 W/kg (cerveau).
Dans la zone de 0.3 W/kg (cerveau) à 5 W/kg (donc zone non thermique correspondant aux doses reçues par un utilisateur de téléphone portable) toutes les équipes utilisant l'albumine comme marqueur (1-6, 8, 10, 12, 13) retrouvent des résultats équivalents, sauf Tsurita (7) qui ne valide pas la sensibilité de détection en zone thermique. Deux autres équipes ne retrouvent pas d'effet mais avec d'autres marqueurs que l'albumine et sans valider leur détection en zone thermique (32-35).
Le marqueur utilisé est important puisque la BHE est une barrière active et qu'une substance (par exemple l'albumine) peut voir son transport modifié sans que ce soit le cas pour une autre substance (par exemple le sucrose).
Aux alentours de 0.1 W/kg à 0.3 W/kg il y a discordance entre les travaux de Persson (3,5,8,13), de Fritze (4) d'une part et ceux de Tore (12) d'autre part, mais cette discordance n'est qu'apparente puisqu'avec une onde modulée à 217 Hz (type GSM) identique à Tore, Salford (3,5,8,13) ou Fritze (4) ne trouvent qu'une action faible (qui augmente dans les doses inférieures, voir ci-dessous) contrairement à l'onde continue de radiofréquence (3,5,8,28)
En dessous de 0.1 W/kg (cerveau) l'équipe de Persson confirme en développant les travaux de Frey (28). Les différents compte-rendus de ces expériences montrent une action importante jusqu'à des SAR corps entier de 0.0016 W/kg soit environ 0.006 W/kg moyenné sur le cerveau, que ce soit en onde continue ou en onde modulée. L'exposition des rats se faisant à 24 µW/cm² (environ 3 V/m à 7.7 V/m au niveau des rats selon le mode de calcul - émission à 9.5 V/m) ces doses sont de l'ordre de celles reçues par les riverains d'antennes relais ou lors d'une pollution passive d'une personne se situant à moins de 1m80 d'un utilisateur de téléphone (8).
Il est donc évident qu'il n'y a pas de discordances entre les différents travaux contrairement à ce qu'on trouve dans certains rapports (37,38), il est aussi évident que les doses de ces expériences sont de l'ordre de celle reçues par les utilisateurs de téléphones cellulaires et de celle du champ lointain des antennes relais, en contradiction avec le Dr De Sèze (39) ou le Pr Moulder (60).
Ce qui est également très net, c'est que l'on ne trouve pas de relation dose/effet strictement linéaire mais en forme de creux de vague (d'onde) et dans une zone étroite la relation dose/effet peut être inversée (3,5,41) par rapport à ce qu'attendent certains physiciens.
D'ailleurs cette notion de fenêtre a été constaté pour d'autres effets (44) et fait partie intégrante du mécanisme d'action proposé (43) pour l'action des CEM.
En ce qui concerne une éventuelle exposition répétée à des doses très faibles, une seule équipe (9) a évoquée des travaux de ce type mais les travaux ne sont pas publiés. Toutefois à ces doses il a été montré que le temps est aussi un facteur (5) comme cela a été montré pour d'autres effets des micro-ondes (14,15,16,17,18).
Conséquences de cette perméabilisation
Une altération de la BHE par augmentation de sa perméabilité est susceptible de laisser passer au niveau des cellules nerveuses des substances telle l'albumine, des ions, des métaux (42), des substances chimiques (23,28), des virus (24).
Les expériences s'effectuent principalement sur le rat du fait des analogies de la structure de sa BHE avec celle de l'homme, c'est d'ailleurs le modèle de choix pour toutes les études concernant les conséquences d'une ischémie cérébrale ou les études concernant la maladie d'Alzheimer entre autres.
Les conséquences à court terme sont la formation de micro-oedèmes, d'inflammation de la dure-mère et donc apparition de migraines, de maux de tête. Ces derniers sont d'ailleurs largement retrouvés dans les enquêtes épidémiologiques chez les utilisateurs de portable (47,48,49,50,51,52). Les premières tentatives d'explications ont fait appel au chauffage venant de la batterie du téléphone elle-même mais cette explication ne tient plus avec les téléphones plus récents et la responsabilité directe des CEM est évoquée (36,46). De plus ces pathologies se retrouvent dans les enquêtes épidémiologiques concernant les riverains d'antennes relais (53-59) pour lesquels la notion de chauffage est bien sûr inexistante.
Les éventuelles conséquences de la perméabilisation de la barrière sang-humeur vitrée de l'oeil (28) par les radiofréquences n'ont pas été suffisamment étudiée.
Il n'y a pas eu d'études d'effets des CEM sur la barrière hémato-thymus alors qu'une perméabilisation de cette barrière pourrait être impliquée dans le développement de certaines tumeurs ou leucémies (64) et expliquerait la plus grande sensibilité des enfants (leucémies infantiles) aux CEM de l'électricité (le thymus disparait à l'adolescence)
Quelques équipes notent la réversibilité de la perméabilisation de la BHE (4,20). Cette correction n'a malheureusement pas d'intérêt dans le cadre de l'utilisation répété des téléphones portables ou de l'exposition permanente des riverains de station de base, de plus les conséquences secondaires de cette perméabilisation à plus long terme existent.
Les sarcomes, astrocytomes, et plus généralement tumeurs cérébrales dont le siège est au niveau des méninges, notamment lepto-méningée ont une origine supposée inflammatoire.
Si la dégénérescence des cellules nerveuses n'a tout d'abord été qu'une hypothèse (5,45) et elle a récemment été démontrée à très faible dose (13) : 24 µW/cm2 (environ 3 V/m à 7.7 V/m au niveau des rats selon le mode de calcul) confirmant les travaux de Hassel (31) qui montrait la toxicité de l'albumine endogène en excès au niveau du cerveau. L'atteinte des cellules nerveuses est une pathologie suffisemment grave en elle-même et ces travaux ont confortés ceux qui évoquent l'influence des champs électromagnétiques de la téléphonie mobile et des CEM en général sur l'augmentation actuelle du nombre de maladies neuro-dégénératives (ALS, Alzheimer, Autisme). Pour l'ALS il faut noter que la liaison avec les CEM du à l'électricité à déja été démontrée (19).
Mécanismes
Les travaux montrant que les radiofréquences sont un facteur de stress cellulaires sont très nombreux (se reporter à 62) avec comme première conséquence visible les modifications de synthèses des protéines de stress hsp. Le transport actif au niveau de la BHE fait intervenir dans les cellules endothéliales cérébrales des phosphorylation-déphosphorylation par des enzymes, les SAP kinases - Stress Activated Protein Kinases qui sont également activées par le stress cellulaire en entrainant une augmentation du traffic intracellulaire, la transcytose. La conséquence immédiate est la formation d'œdèmes et de nécroses hémorragiques cérébrales.
En second lieu il faut noter au niveau de la BHE l'imbrication importante avec les neurones et qu'une atteinte des neurones est irréversible puiqu'ils sont incapables de se multiplier.
Ces neurones sont également sécréteurs de neurotransmetteurs pour lesquels la synthèse peut être affectée à plusieurs niveaux par la voie de stress cellulaire. Pour exemple et montrer l'équivalence de l'action sur l'être humain, les radiofréquences pulsées sont responsables de modifications visibles à l'électro-encéphalogramme (voir 62).
Toute atteinte chronique aux différents systèmes de neuro-transmetteurs avec impossibilité de régulation à moyen terme du fait des variations d'exposition aux radio-fréquences entraine une dégénérescence des neurones et les maladies neuro-dégénératives qui en sont les conséquences.
Les doses les plus faibles de CEM ayant entrainé une modification des cycles et synthèses cellulaires sont de l'ordre de 0,05 µW/cm2 (0,4 V/m).
Conclusion
L'effet des champs électromagnétiques de radiofréquences en terme de perméabilisation de la BHE ne fait donc aucun doute ni à doses thermiques, ni à doses non thermiques comparables à celles reçues par les riverains des stations relais, les utilisateurs de téléphones mobiles et leurs voisins ce qui justifie donc des mesures d'évitement qui doivent être très importantes du fait des conséquences existantes et de celles prévisibles à long terme. Ces effets apparaissent, selon certaines équipes à des doses très basses qui concernent la téléphonie passive et les riverains de station relais pour lesquels il faut donc une baisse importante des doses de rayonnements reçus : 0.1 µW/cm2 soit 0.6 V/m est un facteur de sécurité en fonction des connaissances actuelles et donc susceptible d'être revu à la baisse.
De plus la recherche doit absolument être accélérée en s'orientant vers l'étude des effets de rayonnements répétés à faible dose ainsi que la détermination de la valeur seuil d'apparition de ces effets. Après le GSM la prochaine arrivée de la technologie UMTS avec ses micro-stations qui concerneront l'ensemble de la population est pleinement concernée par ces effets néfastes, comme tous les émetteurs de radiofréquences.
Les différentes publications et commentaires :Cette revue de publications sur les effets des champs électromagnétiques (CEM) dans la bande des radiofréquences sur la barrière hémato-encéphalique (BHE) montre que après les évidences des effets thermiques les différents travaux ont montrés une action de perméabilisation à des doses très faibles, non thermiques.
Les discordances de quelques travaux ne montrant pas d'effets tiennent plus à des différences techniques qu'à un doute sur la réalité de ces effets.
Les conséquences se mesurent déja en terme d'augmentation des maux de tête, des migraines et les derniers travaux donnent de la consistance aux craintes relatives à l'augmentation de maladie neuro-dégénératives comme l'ALS, la maladie d'Alzheimer, l'autisme. Craintes d'autant plus grande que toutes les émissions de radiofréquences sont concernées : téléphonie mobile GSM ou UMTS (stations de bases comprises), réseaux sans fil, Wi-FI, émetteurs personnels de 'surveillance' des bébés, et pourraient apparaître à partir de 0,4 V/m.
Il est donc indispensable de diminuer les doses d'exposition de la population et d'augmenter la recherche en ce qui concerne les doses faibles d'exposition aux radiofréquences.
La limite entre le sang et les cellules nerveuses du cerveau est nommée barrière sang-cerveau ou barrière hémato-encéphalique (BHE). Son rôle est celui d'une barrière active avec d'une part transport vers le cerveau des éléments nutritifs indispensables, tel le glucose, et d'autre part le blocage des substances potentiellement nocives pour les cellules nerveuses. Cette BHE a également un rôle de régulation dans la concentration de différents éléments tels les ions.
Les publications sur les effets des champs électromagnétiques (CEM) de la téléphonie mobile sur la BHE sont nombreuses et les doses d'exposition testées couvrent les valeurs de champs susceptibles d'être reçu par les utilisateurs de téléphone mobile et également en partie par les riverains d'antennes relais.
Figure 1 : Rapport entre le SAR (cerveau)* et l'effet sur la perméabilisation de la BHE.
(les lettres correspondent aux 2 premières lettres du nom du premier auteur)
Tous les travaux sont récapitulés sur la figure 1.
A doses thermiques la majorité des expériences (1-6, 8, 9, 12, 20-32) ont montré un effet ce qui fait d'ailleurs l'objet d'un consensus. Certaines équipes ne retrouvent toutefois aucun effet ni à dose non-thermique ni à dose thermique (10, 11). Il est donc logique d'invoquer un problème de sensibilité de détection de la fuite d'albumine au niveau de la BHE pour ces équipes comme le fait le Dr Persson (5). Les travaux de Finnie et coll. (10) en sont un bon exemple puisque leur conclusion est une perméabilisation faible alors que les résultats eux-même montrent une augmentation significative des fuites d'albumine sauf à 16 W/kg (cerveau).
Dans la zone de 0.3 W/kg (cerveau) à 5 W/kg (donc zone non thermique correspondant aux doses reçues par un utilisateur de téléphone portable) toutes les équipes utilisant l'albumine comme marqueur (1-6, 8, 10, 12, 13) retrouvent des résultats équivalents, sauf Tsurita (7) qui ne valide pas la sensibilité de détection en zone thermique. Deux autres équipes ne retrouvent pas d'effet mais avec d'autres marqueurs que l'albumine et sans valider leur détection en zone thermique (32-35).
Le marqueur utilisé est important puisque la BHE est une barrière active et qu'une substance (par exemple l'albumine) peut voir son transport modifié sans que ce soit le cas pour une autre substance (par exemple le sucrose).
Aux alentours de 0.1 W/kg à 0.3 W/kg il y a discordance entre les travaux de Persson (3,5,8,13), de Fritze (4) d'une part et ceux de Tore (12) d'autre part, mais cette discordance n'est qu'apparente puisqu'avec une onde modulée à 217 Hz (type GSM) identique à Tore, Salford (3,5,8,13) ou Fritze (4) ne trouvent qu'une action faible (qui augmente dans les doses inférieures, voir ci-dessous) contrairement à l'onde continue de radiofréquence (3,5,8,28)
En dessous de 0.1 W/kg (cerveau) l'équipe de Persson confirme en développant les travaux de Frey (28). Les différents compte-rendus de ces expériences montrent une action importante jusqu'à des SAR corps entier de 0.0016 W/kg soit environ 0.006 W/kg moyenné sur le cerveau, que ce soit en onde continue ou en onde modulée. L'exposition des rats se faisant à 24 µW/cm² (environ 3 V/m à 7.7 V/m au niveau des rats selon le mode de calcul - émission à 9.5 V/m) ces doses sont de l'ordre de celles reçues par les riverains d'antennes relais ou lors d'une pollution passive d'une personne se situant à moins de 1m80 d'un utilisateur de téléphone (8).
Il est donc évident qu'il n'y a pas de discordances entre les différents travaux contrairement à ce qu'on trouve dans certains rapports (37,38), il est aussi évident que les doses de ces expériences sont de l'ordre de celle reçues par les utilisateurs de téléphones cellulaires et de celle du champ lointain des antennes relais, en contradiction avec le Dr De Sèze (39) ou le Pr Moulder (60).
Ce qui est également très net, c'est que l'on ne trouve pas de relation dose/effet strictement linéaire mais en forme de creux de vague (d'onde) et dans une zone étroite la relation dose/effet peut être inversée (3,5,41) par rapport à ce qu'attendent certains physiciens.
D'ailleurs cette notion de fenêtre a été constaté pour d'autres effets (44) et fait partie intégrante du mécanisme d'action proposé (43) pour l'action des CEM.
En ce qui concerne une éventuelle exposition répétée à des doses très faibles, une seule équipe (9) a évoquée des travaux de ce type mais les travaux ne sont pas publiés. Toutefois à ces doses il a été montré que le temps est aussi un facteur (5) comme cela a été montré pour d'autres effets des micro-ondes (14,15,16,17,18).
Une altération de la BHE par augmentation de sa perméabilité est susceptible de laisser passer au niveau des cellules nerveuses des substances telle l'albumine, des ions, des métaux (42), des substances chimiques (23,28), des virus (24).
Les expériences s'effectuent principalement sur le rat du fait des analogies de la structure de sa BHE avec celle de l'homme, c'est d'ailleurs le modèle de choix pour toutes les études concernant les conséquences d'une ischémie cérébrale ou les études concernant la maladie d'Alzheimer entre autres.
Les conséquences à court terme sont la formation de micro-oedèmes, d'inflammation de la dure-mère et donc apparition de migraines, de maux de tête. Ces derniers sont d'ailleurs largement retrouvés dans les enquêtes épidémiologiques chez les utilisateurs de portable (47,48,49,50,51,52). Les premières tentatives d'explications ont fait appel au chauffage venant de la batterie du téléphone elle-même mais cette explication ne tient plus avec les téléphones plus récents et la responsabilité directe des CEM est évoquée (36,46). De plus ces pathologies se retrouvent dans les enquêtes épidémiologiques concernant les riverains d'antennes relais (53-59) pour lesquels la notion de chauffage est bien sûr inexistante.
Les éventuelles conséquences de la perméabilisation de la barrière sang-humeur vitrée de l'oeil (28) par les radiofréquences n'ont pas été suffisamment étudiée.
Il n'y a pas eu d'études d'effets des CEM sur la barrière hémato-thymus alors qu'une perméabilisation de cette barrière pourrait être impliquée dans le développement de certaines tumeurs ou leucémies (64) et expliquerait la plus grande sensibilité des enfants (leucémies infantiles) aux CEM de l'électricité (le thymus disparait à l'adolescence)
Quelques équipes notent la réversibilité de la perméabilisation de la BHE (4,20). Cette correction n'a malheureusement pas d'intérêt dans le cadre de l'utilisation répété des téléphones portables ou de l'exposition permanente des riverains de station de base, de plus les conséquences secondaires de cette perméabilisation à plus long terme existent.
Les sarcomes, astrocytomes, et plus généralement tumeurs cérébrales dont le siège est au niveau des méninges, notamment lepto-méningée ont une origine supposée inflammatoire.
Si la dégénérescence des cellules nerveuses n'a tout d'abord été qu'une hypothèse (5,45) et elle a récemment été démontrée à très faible dose (13) : 24 µW/cm2 (environ 3 V/m à 7.7 V/m au niveau des rats selon le mode de calcul) confirmant les travaux de Hassel (31) qui montrait la toxicité de l'albumine endogène en excès au niveau du cerveau. L'atteinte des cellules nerveuses est une pathologie suffisemment grave en elle-même et ces travaux ont confortés ceux qui évoquent l'influence des champs électromagnétiques de la téléphonie mobile et des CEM en général sur l'augmentation actuelle du nombre de maladies neuro-dégénératives (ALS, Alzheimer, Autisme). Pour l'ALS il faut noter que la liaison avec les CEM du à l'électricité à déja été démontrée (19).
Les travaux montrant que les radiofréquences sont un facteur de stress cellulaires sont très nombreux (se reporter à 62) avec comme première conséquence visible les modifications de synthèses des protéines de stress hsp. Le transport actif au niveau de la BHE fait intervenir dans les cellules endothéliales cérébrales des phosphorylation-déphosphorylation par des enzymes, les SAP kinases - Stress Activated Protein Kinases qui sont également activées par le stress cellulaire en entrainant une augmentation du traffic intracellulaire, la transcytose. La conséquence immédiate est la formation d'œdèmes et de nécroses hémorragiques cérébrales.
En second lieu il faut noter au niveau de la BHE l'imbrication importante avec les neurones et qu'une atteinte des neurones est irréversible puiqu'ils sont incapables de se multiplier.
Ces neurones sont également sécréteurs de neurotransmetteurs pour lesquels la synthèse peut être affectée à plusieurs niveaux par la voie de stress cellulaire. Pour exemple et montrer l'équivalence de l'action sur l'être humain, les radiofréquences pulsées sont responsables de modifications visibles à l'électro-encéphalogramme (voir 62).
Toute atteinte chronique aux différents systèmes de neuro-transmetteurs avec impossibilité de régulation à moyen terme du fait des variations d'exposition aux radio-fréquences entraine une dégénérescence des neurones et les maladies neuro-dégénératives qui en sont les conséquences.
Les doses les plus faibles de CEM ayant entrainé une modification des cycles et synthèses cellulaires sont de l'ordre de 0,05 µW/cm2 (0,4 V/m).
L'effet des champs électromagnétiques de radiofréquences en terme de perméabilisation de la BHE ne fait donc aucun doute ni à doses thermiques, ni à doses non thermiques comparables à celles reçues par les riverains des stations relais, les utilisateurs de téléphones mobiles et leurs voisins ce qui justifie donc des mesures d'évitement qui doivent être très importantes du fait des conséquences existantes et de celles prévisibles à long terme. Ces effets apparaissent, selon certaines équipes à des doses très basses qui concernent la téléphonie passive et les riverains de station relais pour lesquels il faut donc une baisse importante des doses de rayonnements reçus : 0.1 µW/cm2 soit 0.6 V/m est un facteur de sécurité en fonction des connaissances actuelles et donc susceptible d'être revu à la baisse.
De plus la recherche doit absolument être accélérée en s'orientant vers l'étude des effets de rayonnements répétés à faible dose ainsi que la détermination de la valeur seuil d'apparition de ces effets. Après le GSM la prochaine arrivée de la technologie UMTS avec ses micro-stations qui concerneront l'ensemble de la population est pleinement concernée par ces effets néfastes, comme tous les émetteurs de radiofréquences.
1. Williams WM et coll. Effect of 2450 MHz Microwave Energy on the Blood-Brain Barrier to Hydrophilic Molecules. Brain Res (1984) 319:165-212
Exposition de rats à 2450 MHz (continu) pendant 30 à 90 mn à des SAR à doses thermiques de 4 à 13 W/kg (cerveau). Les auteurs trouvent une augmentation de la perméabilité de la BHE à des molécules hydrophiles, dont le sucrose, et l'intensité de ces fuites sont fonction du SAR d'exposition, ils en concluent que cet effet est à médiation thermique, mais il n'y a pas d'expériences faites sous les 4 W/kg).
2. Neubauer C et coll. Microwave Irradiation of Rats At 2.45 GHz Activates Pinocytotic-Like Uptake of Tracer by Capillary Endothelial Cells of the Cerebral Cortex. Bioelectromagnetics (1990) 11:261-268; Radiat Res (1994) 137:52-58
Exposition de rats à partir de 30 mn à 2 W/kg (cerveau) 2400 MHz pulsé en champ lointain montre une perméabilisation. Celle-ci est diminuée par la Colchicine montrant ainsi le rôle des microtubules cellulaires. Ils ont également montrés que l'action de doses thermiques (72.4 W/kg) entrainait des effets différents.
3. Salford LG et coll. Permeability of the blood-brain barrier induced by 915 MHz electromagnetic radiation, continuous wave and modulated at 8, 16, 50, and 200 Hz. Microsc Res Tech 1994 Apr 15;27(6):535-42
Exposition de rats à 900 MHz (continu ou GSM) pendant 2 heures à des SAR de 0.016 à 5 W/kg montrent une fuite d'albumine au niveau de la BHE avec les ondes continues et plus encore avec les ondes modulées type GSM.
4. Fritze K et coll. Effect of global system for mobile communication (GSM) microwave exposure on blood-brain barrier permeability in rat. Acta Neuropathol (Berl) 1997 Nov;94(5):465-70
Après exposition en champ lointain de rats libres de leur mouvements ils trouvent une perméabilisation faible de la BHE chez le rat à 0.3 W/kg et 1 W/kg (cerveau) et significative à 7.5 W/kg (effet thermique) ils notent que cette perméabilisation est réversible (pas de fuites détectées 7 jours après exposition) et estiment donc que cette exposition à doses faibles n'entraine sûrement pas d'effets pathologiques.
note : cette publication est parfois citée comme ne montrant pas d'effet du tout à dose non thermique. Pourtant on peut extraire de l'abstract la phrase résumant les mesures :
Dans le groupe témoin faussement exposé (n = 20) trois animaux ont montré un total de 4 extravasations. Dans les animaux irradiés pour 4 h à SAR de 0.3, 1.5 et 7.5 W/kg (n = 20 dans chaque groupe) cinq des dix animaux de chaque groupe tué à la fin de l'exposition ont montré 7, 6 et 14 extravasations, respectivement
Il s'agit donc bien d'un effet même s'il est faible.
5. Persson BRR et coll. Blood-brain barrier permeability in rats exposed to electromagnetic fields used in wireless communication. Wireless Networks 3 (1997) pages 455-461.
Exposition de rats à 915 MHz sous de nombreuses formes : continu ou avec modulation à diverses fréquences et pendant des temps différents : de 2 mn à 960 mn. Les SAR étaient également variables : de 0.001 W/kg à 8 W/kg. (corps entier) soit environ 0.006 W/kg à 32 W/kg (cerveau)
Les rats ont ainsi été exposés au minimum à des pics de densités de puissance de 24 µW/cm2 (7.7 V/m en moyenne).
Tous les groupes ont montrés en 2 heures des fuites d'albumine au niveau de la BHE avec des différences selon le SAR et le type d'onde ou de modulation, ainsi l'effet maximum est aux SAR de 1mW/kg tandis que l'effet est moins net à 0.2 W/kg avec une onde type GSM.
Dans cette publication sont décrits les systèmes d'exposition des rats.
6. Schirmacher A et coll. Electromagnetic Fields (1.8 GHz) Increase the Permeability to Sucrose of the Blood-Brain Barrier. Bioelectromagnetics (2000) 21: 338-345
Exposition de cellules de rat et de porc à 1800 MHz (GSM) 0.3 W/kg /4 jours entraine une augmentation de la perméabilité de la BHE au sucrose. La dosimétrie est très précise et les variations de température sont contrôlées par infra-rouges et sont insignifiantes.
7. Tsurita G et coll. Biological and morphological effects on the brain after exposure of rats to a 1439 MHz TDMA field. Bioelectromagnetics 2000 Jul;21(5):364-71
Exposition de rats en champs proches à 1400 MHZ (TDMA) pendant 1 h/jour /2 ou 4 semaines à 0.25 W/kg (corps entier) soit 2 W/kg (cerveau). Les auteurs n'ont observés aucun effet sur la fuite d'albumine au niveau de la BHE.
8. Persson BRR et coll. Histopathological effects of short and long term microwave exposure ont the rat brain. BEMS 2001
Ils confirment les expériences précédentes avec des expositions à 900 MHz et 1800 MHz, et évoquent les travaux en cours d'exposition répétées à long terme.
9. Merritt J et coll. A REVIEW OF MICROWAVE INDUCED BLOOD BRAIN BARRIER PERMEABILITY CHANGES. BEMS 2001
Il fait une revue de publications et déclare, que si auparavant les publications étaient contradictoires les études récentes montrent un effet de perméabilisation de la BHE à très bas niveau de micro-ondes. Des expériences de réplication sont en cours.
10. Finnie JW et coll. Effect of long-term mobile communication microwave exposure on vascular permeability in mouse brain. Pathology 2002 Aug;34(4):344-7
Exposition à 900 MHz (GSM) en champ lointain à long terme de rats : 1 heure, 5 j/semaine, 104 semaines, de 0.25 à 4 W/kg (corps entier) soit environ 1 à 16 W/kg (cerveau). Ils étudient la fuite d'albumine dans 3 coupes seulement du cerveau. Ils trouvent une fuite d'albumine qu'ils considèrent comme négligeable. A la lecture des résultats ils trouvent (rapporté à 100 animaux) 26 % de fuites chez les témoins, 65 % à 0,25 W/kg (corps entier), 51 % à 1 W/kg, 78 % à 2 W/kg, 20 % à 4 W/kg. Seule l'exposition à la limite de la zone thermique ne montre pas de résultats.
11. Ohkubo, Masuda, H et coll. Effects of the Exposure to High Frequency Electromagnetic Waves on the Rat Brain . BEMS 2002
Exposition à 1440 MHz de rats de 1 W/kg (cerveau) de façon prolongée (4 semaines) ou uniquement 4 heures à 7.4 W/kg (thermique). Aucun effet n'est rapporté. Il faut noter que même avec les doses thermiques, ils ne trouvent pas d'effet.
12. Tore F et coll. Effect of 2 hour GSM-900 microwave exposures at 2.0, 0.5, and 0.12 W/kg on plasma protein extravasation in rat brain and dura mater. EBEA 2001, BEMS 2002
Exposition de rats en champ proche pendant 2 heures à 900 MHz (GSM) à 0.12 , 0.5 et 2 W/kg (cerveau) dans des conditions permettant également de vérifier l'absence d'effets d'un éventuel stress. Il y a eu une fuite d'albumine à 2 et à 0.5 W/kg en l'absence de toute variation de température
Les systèmes d'exposition peuvent être consultés sur le site du projet Comobio dont font partie ces travaux : http://www.tsi.enst.fr/comobio/resultats/SP2.html
13. Salford BRR et coll. Nerve Cell Damage in Mammalian Brain after Exposure to Microwaves from GSM Mobile Phones. Env. Health Persp. On line, Janvier 2003
Exposition de rats à 900 MHz pendant 2 heures à partir de SAR de 2 mW/kg (soit une expostion moyenne de 7.7 V/m), mais les animaux ne sont sacrifiés que 50 jours après. Les analyses du cerveau montrent des dégâts au niveau des cellules nerveuses confirmant les travaux de Hamnerius et coll. BEMS 1984
14. Di Carlo A et coll. Chronic electromagnetic field exposure decreases HSP70 levels and lowers cytoprotection. J Cell Biochem 2002;84(3):447-54
Démontrent le mécanisme d'action cellulaire des micro-ondes entrainant des cancers et montrent l'importance d'une exposition répétée.
15. De Jager L et coll. Effects of a 50HZ magnetic field on the immune status of the mouse, musculus : long and short term exposure. BEMS 2002 , Québec, Canada
effet des champs à 50 Hz sur le système immunitaire de souris, importance du temps d'exposition
16. Li J et coll. Regulation of cell viability and prostaglandin E2 secretion by specific 7.5 HZ electromagnetic field stimulation of osteoblasts. BEMS 2002 , Québec, Canada
Action sur les celulles, sur les prostaglandines en fonction du temps d'exposition
17. Busljeta I et coll. Hematopoeisis of Rat after Whole Body Radiofrequency MW Radiation. Biological Effects of EMFs meeting (2002) Rhodes Greece; EBEA 2001 meeting, Helsinki Finland
Actions sur l'hématopoièse, influence du temps d'exposition
18. Croft A Acute Mobile Phone Operation Affects Neural Function in Humans. Clinical Neurophysiology (2002) 113:1623-1632 montre les effets sur l'EEG et l'importance du temps d'exposition
19. Neutra RR et coll. Rapport à l'état de Californie 2002.
20. Albert EN et coll. Reversible Microwave Effects on the Blood-Brain Barrier. Brain Res (1981) 230:153-164;Radio Sci (1979) 14:323-327; J Microw Power (1977) 12(1):43-44
Exposition de hamster à 2.5 W/kg (corps entier) et montrent une perméabilisation de la BHE qui est réversible en 2 heures.
21. Sutton CH Effects of Microwave-Induced Hyperthermia on the Blood-Brain Barrier of the Rat. Radio Sci (1979) 14:329-334.
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) en doses thermiques et perméabilisation de la BHE qu'ils ne retrouvent pas chez des porcs à 8.1 W/kg [Sutton CH, Balzano Q, Garay O, Carroll FB J Microw Power (1982) 17(4):280-281]
22. Ohmoto Y et coll. Sequential Changes in Cerebral Blood Flow, Early Neuropathological Consequences and Blood-Brain Barrier Disruption Following Radiofrequency-Induced Localized Hyperthermia in the Rat. Int J Hyperthermia (1996) 12:321-34
Exposition à dose thermique de rats et perméabilisation de la BHE.
23. Quock RS et coll. Microwave Facilitation of Domperidone Antagonism of Apomorphine-Induced Stereotypic Climbing in Mice. Bioelectromagnetics (1987) 8:45-55
Exposition de souris à 2450 MHz (CW) à 53 W/kg et potentialisation de l'action de substances chimiques, les auteurs suggèrent que c'est par augmentation de la perméabilité de la BHE.
24. Lange DG Japanese Encephalitis Virus (JEV): Potentiation of Lethality in Mice by Microwave Radiation Bioelectromagnetics (1991) 12:335-348
Exposition de souris à 2450 MHz (CW) à 23 à 97 W/kg et montre une perméabilisation de la BHE (par passage de virus).
25. Goldman H et coll. Cerebrovascular Permeability to 86Rb in the Rat After Exposure to Pulsed Microwaves Bioelectromagnetics (1984) 5:323-330
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) à un SAR de 240 W/kg et perméabilisation de la BHE.
26. Moriyama E Blood-Brain Barrier Alteration After Microwave-Induced Hyperthermia is Purely a Thermal Effect. Surg Neurol (1991) 35:177-182
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) à doses thermiques et perméabilisation de la BHE.
27. Oscar KJ et coll. Microwave Alteration of the Blood-Brain Barrier System of Rats. Exp Neurol (1982) 75:299-307; Brain Res (1981) 204:220-225; Brain Res (1977) 126:281-293
Exposition de rats 20 mn à 1.3 GHz (CW & PW) à 3 mW/cm2 et perméabilisation de la BHE, et également à 2.8 GHz (CW & PW) à 15 mW/cm2 pendant 60 mn (augmentation du flux sanguin cérébral). dans la dernière étude ils ne retrouvent pas d'effet à 2.8 GHz (PW) à 40 mW/cm2 sur la perméabilité au sucrose.
28. Frey AH Studies of the Blood-Brain Barrier. Radio Sci (1979) 14:349-350; J Bioelectr (1984) 3(1/2):281-292
Exposition de rats à 1200 MHz (CW & PW) à 0.1 mW/cm² avec perméabilisation de la BHE et de la barrière sang-humeur vitrée de l'oeil (pour celle-ci également positive faible à 75 µW/cm²) au mannitol et à l'inuline. A 4 mW/cm², ils ne trouvent pas de perméabilisation de la barrière placentaire au sucrose.
29. Ward TR et coll. Blood-Brain Barrier Permeation in the Rat During Exposure to Low-Power 1.7-GHz Microwave Radiation. Bioelectromagnetics (1982) 3:371-383; Bioelectromagnetics (1985) 6(2):131-143
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) ou 1.7 GHz (CW & PW) à 1 W/kg qui montre à 2450 MHz une perméabilisation qu'ils notent comme d'origine thermique.
30. Burchard JF et coll. Effects of electromagnetic fields on the levels of biogenic amine metabolites, quinolinic acid, and beta-endorphin in the cerebrospinal fluid of dairy cows. Neurochem Res 1998 Dec;23(12):1527-31
Exposition de vaches à des champs électriques et magnétiques de 60 Hz à 30 µT qui entraine une augmentation d'acide quinolinique dans le liquide cérébrospinal du fait d'une perméabilisation de la BHE.
31. Hassel et coll. 1994. Neurotoxicity of Albumin in-vivo. Neuroscience Letters 167:29-32.
32. Merritt J Studies on Blood-Brain Barrier Permeability after Microwave-Radiation Radiat Environ Biophys (1978) 15:367-377
Exposition de rats à 1.2 GHz (CW & PW) pendant 30 mn jusqu'à 75 mW/cm2. Il ne trouve aucun effet sur la perméabilité au mannitol ou à la sérotonine en doses non thermiques
33. Gruenau SP Absence of Microwave Effects on Blood Brain Barrier Permeability to [14C] Sucrose in the Conscious Rat. Experimental Neurology 1982, 75: 299-307
Exposition de rats à 2.8 GHz (CW & PW) à des expositions de 1 à 40 mW/cm2 et ne trouvent aucun effet sur la perméabilité au sucrose. Contrairement à ce qui est parfois écrit, cette publication ne contredit pas Oscar (27) qui ne trouvait pas non plus de résultats avec le sucrose mais en trouvait avec le mannitol.
34. Lin JC et coll. Microwave Hyperthermia-Induced Blood-Brain Barrier Alterations Radiation Research (1982) 89:77-87; Bioelectromagnetics (1986) 7:405-414; Bioelectromagnetics (1994) 5:323-330; Bioelectromagnetics (1980) 1:313-323
Exposition de rats à 2450 MHz (PW) et ne trouvent un effet en 20 mn sur la BHE qu'à 240 W/kg, pas à 200 W/kg ou en-dessous.
35. Preston E et coll. Permeability of the Blood-Brain Barrier to Mannitol in the Rat Following 2450 MHz Microwave Irradiation Brain Res (1979) 174:109-117; J Appl Physiol (1980) 49:218-223
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) à plus de 1.6 W/kg pendant 30 mn. Ils ne trouvent aucun passage de sucrose ou de mannitol.
36. Bortkiewicz A A study on the biological effects of exposure mobile-phone frequency EMFMed Pr 2001;52(2):101-6
Revue de publications évoquant les effets sur la BHE et les maux de tête.
37. rapport à la DGS 2001
Notent des discordances entre les études et estiment que certains résultats sont peut-être dûs au stress des animaux enfermés dans les carroussels d'expérience. Cela ne corresponds pas à la réalité puisque d'une part les d'expériences de ce type utilisent des rats témoins non irradiés mais dans la même position que les tests et donc soumis au même stress ; d'autre part des expériences montrant des effets sur la BHE utilisent l'exposition en champ lointain sur des rats libres de leurs mouvements.
38. Rapport des sénateurs de l'OPECST Novembre 2002
Ils notent quelques publications discordantes, en oubliant certaines comme celles de Neubauer ou de Schirmacher et, au vu des travaux effectués dans le cadre de Comobio (Tore, Aubineau) souhaitent une réplication de cette expérience afin de mieux situer les conséquences sanitaires de ces observations (Pourtant ces expériences en confirment déja d'autres !).
39. Avis de la Commission de Sécurité des Consommateurs Décembre 2002
Après lecture de certaines publications et des travaux de Comobio ils donnent des conseils d'utilisation très stricts concernant les téléphones (tenir éloigné des parties sensibles du corps, diminuer l'utilisation, utiliser un kit piéton). Par contre en ce qui concerne les antennes-relais le Dr De Sèze déclare :<
40. Rapport de l'Inéris à l'ART Janvier 2003
Ignore malheureusement la plupart des publications de 2002 et d'ailleurs globalement le problème des effets sur la BHE en dehors des travaux de Comobio à la suite desquels ils souhaitent des recherches pour extrapoler à l'homme les résultats.
41. Garber HJ et coll. MRI gradient fields increase brain mannitol space. Magn Reson Imaging 1989 Nov-Dec;7(6):605-10 Trouvent une perméabilisation au mannitol de la BHE après MRI à 0.3 et 0.5 Tesla mais pas à 1.5 Tesla.
42. Kojitsek et coll. 1996 exposition EMF augmente la quantité de Mn dans le cerveau
43. Binhi VN et coll. Molecular gyroscopes and biological effects of weak extremely low-frequency magnetic fields. Phys Rev E Stat Nonlin Soft Matter Phys 2002 May;65(5 Pt 1):051912
44. Novikov VV et coll. Dependence of effects of weak combined low-frequency variable and constant magnetic fields on the intensity of asexual reproduction of planarians Dugesia tigrina on the magnitude of the variable field. Biofizika 2002 May-Jun;47(3):564-7
45. Lesczynski D et coll. Non-thermal activation of the hsp27/p38MAPK stress pathway by mobile phone radiation in human endothelial cells: Molecular mechanism for cancer- and blood-brain barrier-related effects. Differentiation 2002 May;70(2-3):120-9
46. Frey AH Headaches from cellular telephones: are they real and what are the implications? Environ Health Perspect 1998 Mar;106(3):101-3
Note les plaintes pour maux de tête des utilisateurs de téléphone portable et montre qu'ils sont bien en relation avec les champs électromagnétiques.
47. Chia SE Prevalence of Headache Among Hand-Held Cellular Telephone Users in Singapore: A Community Study. Environ. Health Persp. (2000) 108:1-8
Montrent une augmentation des maux de tête en fonction de la durée d'utilisation quotidienne d'un téléphone mobile cellulaire.
48. Oftedal G et coll. Symptoms experienced in connection with mobile phone use. Occup Med (Lond) 2000 May;50(4):237-45
Etude épidémiologique montrant les liens entre l'utilisation de téléphones portables et les maux de tête, entre autres. Les auteurs estiment que ce n'est peut-être pas des problèmes de santé sérieux puisque n'ayant pas entrainé d'arrêt de travail. Les symptômes peuvent durer jusqu'à 2 h après un appel montrant que le chauffage n'est sûrement pas en cause (régulation en 6 mn).
49. Santini R et coll. Symptoms experienced by users of digital cellular phones : a study of a french engineering school. Electromagnetic Biology and medicine 2002. 21:81-88
Montrent une augmentation des plaintes d’inconfort, de chaleur sur l’oreille en relation avec la durée et le nombre d’appels par jour
50. Sandström M et coll. Mobile phone use and subjective symptoms. Comparison of symptoms experienced by users of analogue and digital mobile phones. Occup. Med. 2001 51:25-35
Montrent une augmentation des plaintes telles que maux de tête, fatigue, sensation de chaleur en relation avec la durée et le nombre des appels sans différences entre utilisateurs GSM et NMT.
51. Hocking B Preliminary Report: Symptoms Associated With Mobile Phone Use. Occup Med (London) (1998) 48(6):357-360
Montrent chez les utilisateurs de téléphone portable l'augmentation des plaintes pour maux de tête, chaleur à l'oreille, douleurs à la ceinture.
52. Datsenko VI et coll. Young Phone Users in the Ukraine and Headaches. Environment and Health (sous presse)
Montrent une augmentation des plaintes pour maux de tête surtout chez les jeunes utilisateurs de NMT.
53. SANTINI R et coll. Symptômes exprimés par des riverains de stations relais de téléphonie mobile. La Presse Médicale. 2001. 30 : 1594.
Symptômes exprimés par des riverains de stations relais de téléphonie mobile.
54. SANTINI R et coll. Enquête sur la santé de riverains de stations relais : I. Incidences de la distance et du sexe. Pathol. Biol. 2002. 50 : 369-373.
55. SANTINI R et coll. Preliminary study on symptoms experienced by people living in vicinity of cellular phone base stations. Bioelectromagnetics. 24th Annual Meeting. June 2002. Québec (Canada). Abstract book. Pages 258-259.
Etude préliminaire sur les symptômes rapportés par les riverains de stations relais
56. NAVARRO EA et coll. About the effects of microwave exposure from cellular phone base stations : A first approach. 2nd International Workshop on Biological effects of EMFS. October 2002. Rhodes (Greece). Proceedings : Volume I. Pages 353-358.
Au sujet des effets de l’exposition aux micro-ondes de stations relais : une première approche.
57. SANTINI R et coll. Pathol. Biol. 2002. (Sous presse).
Enquête sur la santé de riverains de stations relais de téléphonie mobile. II/ Incidences de l’âge des sujets, de la durée de leur exposition et de leur position par rapport aux antennes et autres sources électromagnétiques.
58. SANTINI R et coll. Survey study of people living in vicinity of cellular phone base stations. Electromagnetic Biology And Medicine. 2002. (Sous presse) et travaux acceptés pour présentation au BEMS 2003 (HAWAI).
Enquête sur les riverains de stations relais de téléphonie mobile.
59. NAVARRO EA et coll.. The microwave syndrome : A preliminary study in Spain. Electromagnetic Biology And Medicine. 2002. (Sous presse).
Le syndrome des micro-ondes : Une étude préliminaire en Espagne.
60. FAQ de l'université du Wisconsin http://www.mcw.edu/gcrc/cop/cell-phone-health-FAQ/toc.html
ne note que 4 publications (en Avril 2003) : Salford, Persson, Finnie et Tsurita.
62. Rapport du CSIF-CEM à Priartém le 08/03/2003 http://www.csif-cem.org
63. Kwee S et coll. RF EMF and cell proliferation. Second World Congress for Electricity and Magnetism in Biology and Medecin,Jun 8-13, 1993 in Bologna Italy.
64. Bubanovic IV. Failure of blood-thymus barrier as a mechanism of tumor and trophoblast escape. Medical Hypotheses, 60/3;315-320:2003.
*Calculs utilisés pour harmoniser l'expression des unités :
SAR corps entier x 4 = SAR moyenné sur le cerveau
SAR en W/kg x 2500 = rayonnement incident en µW/cm²
le 11 Avril 2003